Il n’y a plus de « classes », un concept qui implique un regroupement par affiinités et qui né de la similtude - voire l’interchangeabilité - des travailleurs dans une société industrielle de production de masse. Cette société industrielle a atteint son objectif qui était l’abondance de biens matériels et est disparue, dans la mesure ou ce n’est plus produire, mais distribuer équitablement qui est le défi.
Dans ce monde d’économie tertiaire, il existe une solidarité entre possédants, mais une telle solidarité n’est plus possible entre les exploités - qui ne sont plus interchangeables. mais complémentaires - et dont chacun trouve le salut seul bien plus facilement que dans une action commune.
Rien ne décrit mieux notre société actuelle qu’une scène de naufrage, après le « Sauve qui peut » lancé par les officiers... douillettement blottis dans leurs canots de sauvetage. Tous ceux « d’en haut » y sont déjà, sauf quelques téméraires psychopathes qui gardent les échelles et vendent encore aux plus offrants des passagers jocrisses les places encore disponibles sur les canots les moins sûrs.
Le mot-clef de cette étape terminale d’une civilisation est « CORRUPTION » . C’est un remake de la Rome décadente : la garde prétorienne vendant pour un bail la pourpre impériale. Idem à la fin des empires byzantins, ottoman.. .et d’une douzaine de dynasties chinoises.
Dans cette situation de total individualisme, parler de « classes » aujourd’hui est devenu trompeur, à moins que vous ne trouviez commode d’utiliser ce terme pour désigner la foule bigarrée des victimes dont ce serait un voeu pieu d’attendre une quelconque solidarité efficace.
Soyez sûr que j’en suis désolé. Ma tristesse, toutefois, pas plus que la vôtre, n’apportera une solution. On n’évitera pas un moyen-âge.
Pierre JC Allard