Comme prévu (je l’avais déjà indiqué il y a quelques mois), Mr Blanc vient rejoindre la longue liste de ralliés à N. Sarkozy en l’échange d’une promesse de ministère. Comme N. Sarkozy promet un ministère à tous les UMP et UDF qu’il rencontre, on se dérige vers l’armée mexicaine (je rigole, les promessses des politiques n’engagent que ceux qui les croient).
Il existe deux sortes de politques, ceux qui ont une colonne vertébrale, et ceux qui vont à la soupe. Mr Blanc a décidé d’aller à la soupe... Les arguments sur la soi-disant convergence entre les idées de Sarkozy et de Blanc font doucement rigoler, comme Alliot-Marie tirant à boulets rouges sur N. Sarkozy quinze jour avant de devenir son porte-flingue anti-Royal. Mais cette position reflète bien l’idéologie actuelle de N. Sarkozy : tout ce qui n’est pas avec moi est contre moi, et ne peuvent prétenre à une quelconque influence que ceux qui me soutiennent inconditionnellement. On voit bien sûr la différence de conception de la politique avec celle de F. Bayrou.
Mais il faut aussi être réaliste : ces petites contorsions du microcosme politique, les électeurs s’en battent les flancs. Ils ont devant eux plusieurs conceptions très différentes de la société et de l’action politique, et leur choix ne sera certainement pas influencé par ce genre de trahison (rappelons nous 1995 et Balladur-Chirac).
Chrstian Blanc n’était pas un un homme sans idées, mais en se couchant ainsi, il perd toute crédibilité, et, à mon avis, toute chance d’influencer l’action du futur ouvernement (il suffit de regarder l’influence politique quasi nulle des ex-UDF ayant trahis Bayrou pour l’UMP en 2002). Le RPR, et l’UMP qui en émane, n’ont toujours respecté en politique que les rapports de force, jamais les faibles.