Fishlord, ne serait-il pas plus inquiétant que la réflexion sur le fond m’amène à conclure sur la forme ?
Par ailleurs, en politique, plus que dans tout autre domaine, fond et forme sont fondamentalement indissociables. On pourrait même dire que la forme est là pour faire triompher le fond. En l’occurence, Villepin y aurait mis les formes, le CPE serait peut-être passé tranquillement. Légiférer et négocier ensuite, ce n’est effectivement pas la bonne méthode. Quid, désormais, s’il veut faire une nouvelle réforme ? Quel crédit a-t-il encore auprès des partenaires sociaux ?
A propos des citations que tu fais de mon article, d’accord pour le premier paragraphe. Pour le second, ce n’est pas moi que tu cites, mais Yves de Kerdrel. C’est pour cela que le passage est entre guillemets... Désolé si j’ai l’air un peu grinçant, mais ce n’est pas la première fois que l’on m’attribue les propos que je cite. Cela étant, en l’occurence, je le cite en marquant mon approbation.
Tu m’invites à me remettre le cerveau en place, en me disant, en substance, que je confonds les causes et les conséquences de l’angoisse des jeunes. Je ne peux que te renvoyer à toute la deuxième partie de mon billet, dans laquelle, précisément, je souligne que les jeunes (dont, au passage, j’ai encore le sentiment de faire partie) ont des raisons d’être angoissés, et aux propos d’Yves de Kerdrel qui, lui le premier, reconnaît la légitimité de cette angoisse, lorsqu’il écrit : « C’est la première fois, depuis des générations, que des jeunes ont la prémonition qu’ils vivront moins bien que leurs parents ».
Donc, je veux bien me remettre le cerveau en place, mais à la seule condition que tu le fasses avec moi.