Un ensemble de valeurs culturelles ne suffit pas à définir une nation. Il existe de par le monde un grand nombre d’exemples d’ethnies partageant un corpus commun de valeurs culturelles et résidant dans des pays séparés, formant de ce fait des nations différentes.
La langue hébraïque est la langue officielle de l’Etat d’Israël par suite d’un choix gouvernemental au moment de sa fondation et ne caractérise pas la judéité de ceux qui la pratiquent, et le drapeau de l’Etat d’Israël (même remarque) ne caractérise pas davantage la judéité de ceux qui l’arborent, seulement leur appartenance à l’Etat d’Israël, de même que l’hymne de cet Etat, qui ne saurait évidemment caractériser la judéité de celui qui le chante.
Sabbat, Pourim et Hanouka sont des fêtes religieuses pour les personnes de confession juive, comme le sont le repos dominical, Noël et Pâques pour les personnes de confession chrétienne. Ces fêtes confessionnelles n’ont aucun rapport avec l’appartenance nationale à un Etat ou à un autre.
Ce qui caractérise la judéité, c’est une confession religieuse particulière.
Il n’y a pas de « nation juive », il y a une nation israélienne. C’est sous ce nom que ce pays s’est déclaré à l’ONU, et pas un autre.
Il y a des individus de confession juive, et des individus d’autres confessions, qui sont, ou non, membres de la nation israélienne selon qu’ils disposent des papiers réglementaires prouvant leur appartenance à cet Etat. L’immense majorité des individus de confession juive à travers le monde, d’ailleurs, ne le sont pas. Tout comme l’immense majorité des chrétiens, des musulmans, des bouddhistes, des hindouistes ou des animistes n’habitent pas un pays particulier. Et grand bien leur fasse.
Cette tentative d’amalgame que vous pratiquez entre culture et appartenance nationale est fallacieuse, et porte un nom : le racisme. Êtes-vous raciste ?