Si il y a bien un point en commun entre Kant et Husserl, c’est l’intérêt pour la question du rôle de l’intuition dans le raisonnement mathématique (le fameux ’synthétique apriori’ de la Critique de la Raison Pure).
Dans cette perspective, le seul véritable néo-Kantien du XXème siècle est
Hao Wang. Celui-ci était un des rares véritables amis de Gödel, et son livre ’
From mathematics to philosophy’ est une transcription ’professionnelle’ des intuitions philosophiques de Godel. (le livre est assez difficile à trouver... il y a un exemplaire à la bibliothèque de la Cité des Sciences, mais il faut être prof ou chercheur pour y accéder... et pis connaitre un peu les fonctions récursives primitives aussi, ça aide à la compréhension du livre)
Ce que Kant, comme Brentano, comme Husserl avaient compris ; c’est que les questions épineuses telles que celles du sujet, de l’objet et de sa représentation se traitent d’autant mieux quand on les pose dans le cadre du travail du mathématicien.
D’ailleurs, à ce sujet, je me demande quand les philosophes analytiques seront capables d’accepter que le projet de Frege a aboutit sur le second théorème de Turing ( l’histoire de la recherche de preuve non mécanisables) et au fameux et très mal compris théorème de Godel.... Et donc que le projet de Frege a été un échec.
Allez y, on prend sa respiration : Kant avait raison.
C’est la définition « d’intution » au début du siècle qui était trop restrictive.
enfin, c’est pas avec tout ça que je vais payer mon loyer moi
