Le texte d’Onfray a le mérite de faire apparaître que Freud n’a jamais été très honnête, a passé sa vie à mentir, à inventer des cas, à manipuler son entourage et qu’il était par ailleurs un sale réactionnaire assez admirateur de types comme Staline ou Mussolini.
Cela dit, Freud aurait pu être un vrai salaud et concevoir une théorie parfaitement vraie et cohérente. Von Braun avait été un nazi, c’était un bonhomme tout à fait exécrable, mais ça ne l’empêchait pas d’être compétent en matière de fusées.
Onfray ne s’attaque pas vraiment à une sérieuse démolition de la théorie. Il ne parle presque nulle part de la question d’un déterminisme psychique à laquelle Freud croyait « dur comme fer ». Le Viennois en était resté à une conception complètement laplacienne du déterminisme. Si on examine ces questions aujourd’hui dans le perspective de la physique des systèmes complexes (et le cerveau n’est pas une machine-outil constituée de simples rouages rigides !) tout s’effondre immédiatement.
Pas besoin de lire Onfray pour comprendre que la théorie est tout à fait invalide. Mais son bouquin, après ceux de Van Rillaer (Les illusions de la psychanalyse) de Bénesteau (Mensonges freudiens) de Borch-Jacobsen & Shamdasani (Le dossier Freud) et « Le livre noir de la psychanalyse » donne évidemment le coup de grâce à ce charlatanisme détestable.