@Patrick Samba
Je vois que vous vous moquez d’Onfray et de ses palinodies en matière de politique. Il faut reconnaître que son jugement sur ces questions ne laisse pas d’être souvent un peu erratique. Mais s’il change d’avis, on ne peut pas le lui reprocher. Etre capable de « parler contre soi-même », comme disait un Sartre, qui a beaucoup aussi pratiqué ce sport, c’est à cela qu’on reconnaît le vrai philosophe, lequel ne ressemble pas au Pangloss de Voltaire qui, ayant enseigné dans une université allemande que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes » ne voit pas comment, perdu au milieu des naufrages ou des horreurs de la guerre qui infirment sa thèse il pourrait cependant revenir dessus.
Dans son traité d’athéologie (vers 2005, je crois) Onfray se réfère encore à un Freud qu’il connaît mal, comme la plupart des gens et même des psychanalystes. Il entreprend de le lire entièrement et ça donne « Le crépuscule d’une idole » où il entreprend de démolir tout ce à quoi il avait pu croire et qui n’était que préjugé.
Parmi les défenseurs de Freud, dans cette page d’Agoravox, combien ont fait le tour de la question et se sont sérieusement interrogés sur les « fondements » (pour parler comme le pauvre Laplanche !) de cette pseudo-science ? Je vois surtout beaucoup de préjugés dont j’ai été moi-même victime jusqu’à ce que je lise Bateson qui, au début des années 70, remettait déjà tout cela en question.