@ce fil
L’enjeu est de taille entre « psychanalyse » et « traitements comportementaux » voire « hypnose »
Freud en vient à la psychanalyse pour (j’interprète sous votre contrôle) éviter une perte de « matériel psychique » (sens d’une histoire singulière) dans le traitement sous hypnose (Charcot) qui donnerait de bons résultats (ce qu’on entend actuellement également), un « mécanisme » pas tout à fait élucidé, largement employé dans les sectes, la publicité etc
Freud, si mes souvenirs sont bons, pensait que lorsqu’on aurait découvert la totalité du système endocrinien et pallié ses carences ou excès par des médicaments ou compléments, la psychanalyse disparaîtrait. Mais Freud est comme chacun de nous tous et ceci peut être un instantané.
Il avait d’ailleurs dans ses amis un certain Grodeck qui écrivît « le ça » (ou l’interprétation à l’« à-peu-près » que l’on a d’ailleurs partiellement élucidé dans le fonctionnement du cerveau, des sortes d’images/de sons décalé(e)s et autres zappings désopilants).
D’autres « mécanismes » ont été mis en lumière, comme par exemple, le fait qu’on ne déconditionne pas : on recouvre un conditionnement par un autre. Ce qui, en terme de liberté n’est pas une mince affaire.
Nous venons de vivre 10 années - et rien ne semble s’arranger - de répression qui vont jusqu’à « enfermer définitivement » des « déviants comportementaux », ce qui nous mène directement vers les solutions radicales des dictatures de gauche comme de droite avec des exigences de « reconditionnement » pour « rentrer dans le rang ». Et, je crains que l’attaque en embuscade de la psychanalyse - alors que le piège dans lequel s’engouffrent certains (une majorité) vient d’un cas particulier : celui du traitement de l’autisme - ne soit en fait le raccourci simpliste pour nous faire croire qu’on peut ainsi résoudre les difficultés du « vivre ensemble ».
Un exemple parmi d’autres : il existe une maladie neuromusculaire qui empêche le visage d’avoir des expressions « normales » (la maladie de Steinert). Ces personnes étaient mises de côté et on disait que c’était parce qu’elles font toujours la gueule...Ce qui, entre nous, devait à la longue nuire à la santé mentale de ces personnes...
Cette discussion est de première importance pour notre liberté, et il faut prendre en compte des connaissances complexes sur le fonctionnement du cerveau. Malheureusement, « Une idée simple et fausse aura toujours plus d’audience qu’une idée complexe et juste » Alexis Tocqueville
Pire encore, nos politiques, pour avoir le plus d’électeurs possibles, préfèrent utiliser ces idées simples, plutôt que de tenter de faire avancer, progresser avec une pédagogie adaptée, vers plus de liberté partagée.