Lundi 18 juin 2012 :
Espagne : taux des obligations à
10 ans : 7,158 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND
L’Espagne emprunte désormais à plus de 7 %, le seuil de déclenchement des plans de sauvetage en Grèce, en Irlande et au Portugal.
Ni
les 100 milliards d’euros promis aux banques, ni la victoire électorale de la droite en Grèce censée éviter une contagion… Rien ne semble rendre aux marchés la confiance qu’ils refusent à l’Espagne. Ce lundi, le taux d’intérêt des obligations espagnoles à 10 ans a pour la première fois franchi le chiffre de 7 %, le seuil de déclenchement des plans de sauvetage en Grèce, en Irlande et au Portugal.
Dix jours après l’annonce de l’intervention bancaire, les investisseurs associent le sort incertain des établissements de crédit à celui de l’État espagnol. Les deux acteurs, en effet, se tiennent mutuellement par les dettes. L’État sera le garant du remboursement des 100 milliards d’euros débloqués par l’Eurogroupe pour recapitaliser les banques. Et les banques espagnoles, à leur tour, sont l’acheteur principal des obligations d’État.
Cette liaison périlleuse explique la réaction des marchés. Lorsque les banques donnent des signes de faiblesse, la dette souveraine paie les pots cassés. Ce jeudi, la Banque d’Espagne a dévoilé l’évolution des créances douteuses, qui atteignaient, en avril 2012, 152 milliards d’euros, soit 32 % de plus qu’en avril 2011. Elles représentaient 8,72 % du total des crédits, un record depuis 1994.
L’Espagne souffre également d’un effet collatéral plus inattendu : la victoire des conservateurs en Grèce pourrait placer l’Europe dans de meilleures conditions pour négocier les conditions de l’aide accordée à Athènes… Mais ce qui est pris dans le pot commun pour sauver la Grèce est autant de manque pour aider l’Espagne.
Les élections grecques, du coup, sont une douche froide pour Madrid. Jusque-là, l’exécutif se réfugiait derrière ce scrutin pour expliquer la nervosité des marchés. Jeudi dernier, le ministre de l’Économie, Luis de Guindos, appelait encore à la « tranquillité » : la volatilité financière, disait-il, était liée à l’incertitude grecque.
Le gouvernement espagnol en revient désormais à ses fondamentaux : défendre les réformes entreprises et assurer que Mariano Rajoy tiendra le cap. En félicitant par écrit François Hollande après le succès des socialistes aux législatives, le chef de l’exécutif a rappelé qu’il s’appuyait sur une majorité absolue : « Le gouvernement de la France bénéficie comme celui de l’Espagne d’une garantie de stabilité politique pour les prochaines années », écrit Rajoy.
La détermination du gouvernement est la base que Madrid utilise pour réclamer une fois encore une intervention de la Banque centrale européenne. « La
BCE doit répondre avec la plus grande fermeté à ces marchés qui essaient encore de bloquer le développement du projet commun de l’euro », a lancé ce lundi le ministre des Finances, Cristobal Montoro.
25/06 08:50 - kalagan75
après la découverte de 200 000 pensionnés handicapés fictifs par les fonctionnaires européens (...)
24/06 23:44 - eresse
Bonsoir, Les Grecs ont un gros problème. A priori ils son t milliardaires en barils de (...)
24/06 15:54 - javanabal
Prochaine étape : baisse surprise des taux d’intérêts sur les bons du trésor de tous les (...)
19/06 22:32 - platon613
A lire ! La Grèce et l’Egypte : Entre dictature et révolution Et si une nouvelle (...)
19/06 14:29 - jean-marc R
Donnez nous les résultats sur les deux dates, on les trouve facilement sur le net. (...)
19/06 12:58 - Code_7
Vote obtenu sous la menace et par une propagande digne de celle des USA pendant la guerre (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération