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Accueil du site > Actualités > Europe > Washington se réjouit de la coalition Gauche-Droite en Grèce

Washington se réjouit de la coalition Gauche-Droite en Grèce

Washington se réjouit des élections législatives en Grèce car elles laissent augurer une coalition Droite-Gauche mettant en oeuvre le plan de riguer imposé pour rester dans l'Euro.

Comme c'était hélas à craindre, une majorité d'électeurs grecs ont été victimes de la campagne d'intimidation et de terreur qui leur a été assénée depuis un mois pour leur faire croire que la sortie de l'euro signifierait l'Apocalypse.

LA DROITE PRO-EURO ARRIVE EN TÊTE

En ce dimanche 17 juin au soir, les élections législatives grecques semblent donner les résultats suivants, par ordre décroissant :

1°) - les conservateurs de Nouvelle démocratie (ND, équivalent de l'UMP en France) recueillent 29,5% des voix, soit au moins 128 sièges sur les 300 que compte l'Assemblée nationale,

2°) - le parti de gauche Syriza (équivalent du Front de Gauche en France) reçoit 27,1% des suffrages, mais seulement 72 siège.

3°) - le PASOK (équivalent du PS en France) devrait recueillir 33 sièges, et pourraient former une coalition au pouvoir avec ND, afin de mettre en œuvre l'austérité requise pour rester dans l'euro. Les pourparlers pour la formation d'une nouvelle coalition devraient commencer dès lundi 18 juin.

4°)- les "Grecs indépendants" (ANEL, droite nationaliste) devraient recueillir 21 sièges

5°)- le parti néo-nazi, Aube dorée (XA, extrême droite), qui a tellement fait la Une des médias occidentaux pour y jouer le rôle du croque-mitaine, devrait recevoir 19 sièges,

6°)- la Gauche démocratique, un parti pro-européen qui avait quitté Syriza en 2010, devrait obtenir 16 sièges,

7°) - le Parti communiste (KKE), qui est le seul parti politique à proposer clairement la sortie de l'euro et de l'UE, devrait obtenir 13 sièges. 


UNE COALITION PRO-EURO PROBABLE

Dès dimanche soir, Antonis Samaras, le leader de ND, a proposé la formation d'un gouvernement de coalition pro-européen, avec les socialistes du PASOk et peut-être aussi la "Gauche démocratique" pro-européenne.  

M. Samaras a bien entendu, pour cela, récité la ritournelle des européistes, en égrenant les bobards propagandistes habituels : 

« Le peuple grec, aujourd'hui, a voté pour que la Grèce reste sur le chemin de l'Europe et dans la zone euro. Ils ont choisi une politique qui apportera des emplois, la croissance, la justice et la sécurité. »
 

LES AMBIGUÏTÉS ONT FAVORISÉ LES PARTIS PRO-EURO

S'il se déclare favorable à l'austérité, M. Samaras avait cependant fait mine, pendant la campagne, de vouloir renégocier les conditions du plan de sauvetage du pays. Il avait ainsi fait savoir qu'il aimerait que le plan de rigueur soit étalé jusqu'en 2016, et non 2014.  

Son compère socialo-européiste du PASOK avait usé de la même ficelle, en parlant même de 2017.  

Ce sont probablement ces vagues promesses d'étalement de la rigueur dans le temps qui ont permis au "NDPASOK" (équivalent de notre "UMPS") de remporter suffisamment de voix pour envisager un gouvernement de coalition. 

A contrario, la semi-victoire/semi-échec de Syriza (qui renforce encore ses scores mais qui est battu assez sensiblement par ND) découle peut-être en partie du fait que son chef, Alexis Tsipras, a, lui aussi, cultivé l'ambiguïté. 

Pendant la campagne, il a tenu un discours aussi peu crédible que celui de M. Mélenchon en France : car, tout en jouant les Matamores et en annonçant qu'il refuserait les "plans de sauvetage" [sic] en l'état, il avait aussi affirmé qu'il n'entendait pas du tout quitter la zone euro. 

Le problème de ce positionnement "mélenchonesque", c'est que les électeurs peuvent en retirer l'impression qu'il faut à tout prix rester dans la zone euro et dans l'UE ; et ils peuvent alors en déduire la conclusion, somme toute logique, qu'il vaut mieux voter pour des partis qui ne risquent pas de se mettre à dos les dirigeants de ladite zone euro... 

En un mot, Syriza en Grèce, tout comme le Front de Gauche en France, a failli à son devoir pédagogique : au lieu d'expliquer clairement au peuple pourquoi il faut absolument sortir de l'UE et de l'euro, il a donné aux électeurs le sentiment du contraire. 

Dès lors, sa pose alter-européiste apparaît comme peu crédible au plus grand nombre car les électeurs lisent et entendent ce que disent et écrivent les dirigeants des autres pays de la zone euro. 

Tout comme le Front de Gauche en France, Syriza a ainsi ouvert la voie à la politique de destruction des européistes qu'il prétendait combattre. 

WASHINGTON RAVI 

La Maison Blanche n'a pas tardé à réagir.  

Son porte-parole, M. Jay Carney, vient de « féliciter les Grecs pour le scrutin législatif qui a ouvert la voie à une coalition de partis favorables à l'euro » (Dépêche AFP du 17 juin 2012 - 22h53). 

Et il a mis les points sur les i : « Comme l'ont dit le président Obama et d'autres leaders mondiaux, nous pensons qu'il est de notre intérêt à tous que la Grèce reste dans la zone euro tout en respectant ses engagements sur les réformes. » 

La preuve est ainsi apportée, une énième fois, des pressions américaines en coulisse pour que la zone euro n'éclate pas, afin de ne pas menacer d'éclatement le glacis géopolitique américain perfidement dénommé "construction européenne". 

Les analyses de Mme Parisot (MEDEF) et de Mme Myret Zaki (magazine suisse Le Bilan), qui osent affirmer que les États-Unis travailleraient en sous-main pour torpiller l'euro, sont, par la même occasion, une nouvelle fois ridiculisées. 

François Asselineau

Site Internet : http://www.u-p-r.fr/
Facebook : http://www.facebook.com/upr.francoisasselineau
Twitter : https://twitter.com/# !/UPR_Asselineau


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58 réactions à cet article    


  • caramico 18 juin 2012 10:36

    Nos amis Grecs ne vont pas tarder à voir qu’ils ont fait une connerie.

    C’était notre seule chance de salut, les financiers, voyant maintenant que les Grecs vont honorer leurs dettes, vont continuer à s’attaquer à l’Espagne, l’Italie, la France... l’Europe va y passer en entier.

    Une sortie de l’Euro de la part des grecs aurait été un coup de semonce pour ces vampires, qui en y laissant des plumes, auraient regardé à deux fois avant de continuer leurs prédations.
    Maintenant, ils ont le champ libre et on va tous être bouffés, tant pis pour nous, on est trop c...


    • Croa Croa 18 juin 2012 23:24

      « Nos amis Grecs ne vont pas tarder à voir qu’ils ont fait une connerie. »

      Bof que dalle !

      Plus ils vont en chier plus la télé va leur dire que ça va et que ce serait pire sans sacrifices..

      Il ne faut pas sous estimer la puissances des moyens modernes d’asservissement !


    • eresse eresse 24 juin 2012 23:44

      Bonsoir,

      Les Grecs ont un gros problème. A priori ils son t milliardaires en barils de pétrole.
      http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=29609
      Le problème, ces ressources sont en mer Egée, convoitées par le voisin Turc et surtout les Américains.
      En gros, si ils sortent de l’Europe, ils sont à peu prés surs que les turcs avec l’aide des Américains vont ouvrir un conflit pour la suprématie sur la mer Egée, Si ils restent en Europe, il bénéficient de la protection de celle ci mais ils sont poussés par les Allemands (surtout) à privatiser ces ressources, car ce n’est pas le Parthenon ou l’aéroport d’Athenes qui interèssent le monde en Grèce.


    • Alpo47 Alpo47 18 juin 2012 10:41

      Comme d’habitude, la peur est le dernier argument du système pour maintenir ’l’ordre établi".
      Juste un peu de temps de gagné, mais pourquoi faire ?


      • bergerlotois 18 juin 2012 11:59

        Quand on voit le nom du parti vainqueur « Nouvelle Démocratie » on se dit que vraiment, tout est possible de nos jours (en grèce et ailleurs).

        Les states ont besoin de l’euro pour se maintenir en position dominante avec le dollar. La chute de l’euro entrainera la montée relative et rapide des monnaies du clan des BRICS et donc la chute de l’égémonie du dollar. Dans cette économie libérale, on peut dire que l’euro sert de fusible ; et tant que le fusible ne grille pas, ça va.

        Si l’euro tombe, le yen et le dollar suivront de très près et c’est toute la doctrine occidentale qui coulera. Tout cela va de toute façon advenir. On secoue frénétiquement une bouteille de bière bien chaude en se disant que le bouchon va tenir....mais plus on attend, et plus ça va péter fort. Nous sommes en train de liquider les actif tangibles (richesse nationale) sur lesquels repose ces monnaies. Leur valeur réelle est de ce fait proche de zéro.


        • elmi 18 juin 2012 17:40

          belle analyse, un petit complément :

          les monnaies sont spécifiques à des états, et ces états sont ’garantis’ par les citoyens, c’est-à-dire nous

          et puisque nous sommes les garanties / contreparties, les camps de travail devrait ’revenir à la mode’ d’ici peu ......


        • latortue latortue 18 juin 2012 12:01

          Je ne comprends pas les Grecs ils ont voté pour ceux qui les ont mis dans la merde dans laquelle ils sont et qui vont appliquer les restrictions de salaire etc je comprends pas !!!!!!


          • Abou Antoun Abou Antoun 18 juin 2012 12:17

            Je ne comprends pas les Grecs ils ont voté pour ceux qui les ont mis dans la merde
            C’est vrai qu’en France la situation est complètement différente.


          • latortue latortue 18 juin 2012 12:28

            oui mais quand même c’est flagrant la bas ,pour ce qui est de la France l’avenir nous le dira nous avons un peu de temps nous ,les Grecs non rien nada ils y sont et jusqu’au coup non ??????????


          • Croa Croa 18 juin 2012 23:31

            Tu nous trouves différent des grecs ?

            Nous allons dans le mur et tout le monde le sait. Pourtant les français ont encore voté pour les même... Plus fortement que jamais, les partis alternatifs ayant été laminés à moins de 1% pour la plupart d’entre eux ! 


          • Alison 18 juin 2012 13:14

            La droite et la gauche ne sont que des outils qui servent la finance pour faire passer les pilules...
            Vous allez vous en rendre compte avec Hollande très rapidement car vous venez de rentrer dans ce qu`a connu la Grèce il y a 3 ans avec Papandreou.

            Lorsque vous aurez compris que notre monde n`a plus rien de démocratique car nous sommes dans l`ère CYBERNÉTIQUE vous sera alors en position de porter jugement sur les grecs.
            Aujourd`hui le pays est divisé en deux avec probablement de grand conflit a venir.

            RDV en Septembre les gauloirs ! 


            • Croa Croa 18 juin 2012 23:40

              Les professionnels UMPS sortent tous des mêmes écoles. Ils ne sont pas le peuple mais 99% du peuple croit être représenté par ces gens : par l’UMP si t’as un peu de biens, par le PS pour les autres... C’est juste une question de partage de la clientèle électorale ! D’ailleurs gagne celui qui se paye la meilleure pub !

              En espérant qu’un jour ce peuple se mette à penser par lui-même !


            • Scual 18 juin 2012 13:24

              Une coalition gauche/droite ? Je dirais plutôt une union des traitres corrompus.


              • Le taulier Le taulier 18 juin 2012 13:45

                Si Syriza avait été cohérent et avait dit qu’il voulait quitter la zone euro, ce parti n’aurait pas dépassé les 10%.

                Les Grecs veulent rester dans la zone euro et dans l’UE. A leurs yeux c’est indissociable.


                • La mouche du coche La mouche du coche 18 juin 2012 13:56

                  Si on a refusé à M. Papaendreou de faire un referendum exactement sur cette question, c’est qu’ils savaient très bien que la réalité est l’inverse de ce que vous dites.


                • Alison 18 juin 2012 18:52

                  Syriza n`avait qu`un seul but Le taulier, conserver les acquis des fonctionnaires, scientifiques etc...

                  N`empêche que rien n`est stable ce lundi, l`Europe a écartée le risque d`eclatement de la zone euro mais pas pour longtemps. Ici en Grèce le peuple n`est pas dupe il a voté par peur mais les problèmes demeurent avec en prime les néo nazis.


                • Croa Croa 18 juin 2012 23:47

                  Peut-être mais si tu dis pas la vérité c’est pire : La merde persistera !

                  La vérité ouvre toujours des portes. Le problème c’est qu’au départ elles ne font que s’entrouvrir mais au moins préserve-t-on l’avenir.


                • Constant danslayreur 18 juin 2012 13:48

                  Baaahhh,

                  Bientôt plus de dollar, plus d’euro et plus de monnaie « billet » tout court.
                  Tout le château de carte s’écroulera comme prévu par eux de longue date et plus rien n’aura de valeur si ce n’est l’Or et l’argent.

                  On devrait à ce moment là, découvrir que les états unis ont menti sur leurs réserves en or et que Fort knox protège en fait oualou de chez que dalle, par contre aucun souci à se faire du côté de la nouvelle superpuissance qui émergera à ce moment là ...

                  Bienvenue dans le cauchemar

                  http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/06/02/2512989_la-russie-affirme-que-dsk-avait-decouvert-que-les-reserves-d-or-americaines-avaient-disparu.html


                  • Croa Croa 18 juin 2012 23:51

                    «  et plus rien n’aura de valeur si ce n’est l’Or et l’argent. »

                    Il y a aussi les légumes du jardin !  smiley


                  • soimême 18 juin 2012 14:08

                    Et en France, que doit ton pensé de cela ?

                    François Hollande à Athènes, ou l’irrationalité des gens raisonnableshttp://blogs.mediapart.fr/blog/michel-feher/170612/francois-hollande-athenes-ou-lirrationalite-des-gens-raisonnables

                    On peut mieux comprendre le pourquoi de la mémorable victoire à la Pyrrhus des partis politiques hier !


                    • momo 18 juin 2012 14:09

                      Mr Asselineau, je ne comprends pas votre attitude vis à vis de Syriza et du front de gauche si ce n’est votre attachement aux idées du FN. 


                      • La mouche du coche La mouche du coche 18 juin 2012 14:22

                        Vous n’avez rien compris alors taisez-vous.


                      • ThaTon ThaTon 18 juin 2012 14:32

                        Le FG lui reproche son attachement au FN et le FN lui reproche son attachement au FG.

                        Les deux partis se renvoient tout seuls dos à dos, c’est remarquable.


                      • Anaxandre Anaxandre 18 juin 2012 17:33

                        La vérité c’est qu’aucun des deux Fronts n’a le courage politique d’aller au bout de leur logique qui serait de défendre la sortie de la France de l’UE, sachant de plus que leurs programmes sont inapplicables dans l’UE actuelle (notons au passage que les leaders des deux Fronts sont payés par l’UE...).


                      • zappa zappa 18 juin 2012 14:34

                        Merci pour l’article,

                        Vos constats à ce niveau politique vous donne raison aprés coup et je vous remercie de les partager (je pense en autre à la Suéde qui sert d’école). Mme Zaki est une journaliste respectable qui apporte d’un point de vue économique une autre vision mondialiste et sa prédiction sur le dollars n’ est pas ridicule. Je pense que le gouvernement Américain ne controle presque plus rien et qu’ils en sont aux effets d’annonces ne pouvant faire mieux.


                        • logan 18 juin 2012 15:27

                          Asselineau n’aime pas le front de gauche car ils démystifient son discours, ils le renvoient pour ce qu’il est, un discours nationaliste, et non pas un discours anti capitaliste.

                          Pour le front de gauche la crise n’a rien avoir avec l’Euro, pour nous c’est un coup d’état financier. Les gouvernements instrumentalisent la crise pour mettre en oeuvre leur projet politique néo libéral à marche forcée.

                          Et pour les grecs aussi ce n’est pas l’euro qui est en cause car ils ont visiblement voté très peu pour les partis anti euro qui restent très marginaux.

                          Alors prétendre que Syriza aurait fait beaucoup mieux s’ils rejoignaient la ligne politique d’Asselineau et de tous les marginaux qui proposent la sortie de l’euro c’est quand même impressionnant de mauvaise foi.

                          Il me semble que ce sont plutôt les anti-euros qui auraient du aider Syriza a faire un meilleur score.


                          • La mouche du coche La mouche du coche 18 juin 2012 17:00

                            N’importe quoi. smiley


                          • Anaxandre Anaxandre 18 juin 2012 17:24

                            @ logan

                            Ceux que vous appelez les « marginaux » sont les rares qui voient plus loin que le bout de leur nez et qui ont une bonne connaissance de l’histoire. À vous lire, je comprends bien qu’ils sont peu nombreux...


                          • logan 19 juin 2012 01:23

                            Visiblement vous êtes vexé que j’appelle un chat un chat.

                            Actuellement l’idée de la sortie de l’euro est défendue par des marginaux, cela ne peut donc pas être parce que Syriza ou le front de gauche ne défendent pas cette idée qu’ils ont échoué à convaincre respectivement une majorité de grecs ou de français.

                            Qui a raison, les faits le diront, de peu les grecs auraient pu expérimenter nombre d’idées partagées par le front de gauche et ce alors que toute l’UE braquait les yeux sur eux.

                            Ce que je constate c’est que sortir la grèce de l’euro est une solution envisagée par les dirigeants européens comme Merkel, si c’était aussi subversif que cela je doute que Merkel le proposerait, vous devriez vous poser de sérieuses questions et peut être commencer à vous ouvrir à ce que proposent le Syriza et le front de gauche par exemple.

                            Ce qu’ils proposent n’est repris par aucun dirigeant européen de l’euro dictature ;)


                          • byle 19 juin 2012 08:34

                            D’ailleurs le front de gauche est tellement subversif lui aussi que parisot s’est empressé d’ecrire un bouquin à charge..


                          • logan 19 juin 2012 11:33

                            Tu veux dire comme publier via son institut une soit disante étude chiffrée de notre programme 2 semaines avant la fin de la campagne qu’on n’ait pas le temps d’y répondre pour soit disant démontrer que nous ruinerions la France le tout repris par tous les médiacrates en coeur bien contents de pouvoir nous nuir ?


                          • politzer politzer 18 juin 2012 15:31

                            bonjour


                            Les jeux ne sont pas faits et les yeux finiront par se déciller quand la récession et la chute du niveau de vie vont aggraver la situation en Grèce, car rien est réglé même avec les « aides » et l’étalement des traites car c est ajouter encore à l endettement . Nous sommes au début de la crise et non à la fin ! Quel peuple refusera pour de bon la récession ?

                            • javanabal 18 juin 2012 15:39

                              Bien évidemment que les Etats-Unis n’ont pas intérêt à la disparition de l’Euro.

                              En revanche, ils ont toujours intérêt à un Euro fragile, facile à manipuler, avec derrière l’Euro des pays européens encore riches de toute l’épargne de leurs citoyens à pomper vers le gouffre du déficit militaro-financier américain.

                              Les Etats-Unis sont en faillite, dans une situation pire que celle de la Grèce mais « too big to fail », en attendant un faux-pas mortel qui, espérons-le arrivera le plus vite possible.

                               


                              • jean-marc R jean-marc R 18 juin 2012 16:24

                                Tiens tiens, François Asselineau pourtant très rigoureux habituellement dans ses analyses me semble avoir « oublié » un élément de taille.

                                L’abstention des électeurs grecs aux élections législatives du 17 juin a battu un nouveau record à 37,53%, en augmentation de 2,5 points par rapport au scrutin du 6 mai.
                                http://www.info-grece.com/news/politique/201206/elections,5586F1.html

                                Parfois, dans des moments de doute, je me demande si la question démocratique (UPR-L’union du peuple pour rétablir la démocratie) est vraiment si centrale à UPR.

                                Voyons voir si Monsieur M. Asselineau oublie comme pour la Grèce le cas français de ces législatives, tout à fait convergent avec les dernières élections grecques, ou portugaises, entre autre.

                                Jean-Marc
                                 


                                • jean-marc R jean-marc R 18 juin 2012 17:15

                                  Allez cher M. Asselinau, on charge la barque, non plus en raw data mais en data rendues intelligibles par rapport à la question « que veulent les grecs, le peup ;le quoi... ? »
                                   
                                  Pourcentages que vous donnez mais rapportés au nombre d’’électeurs inscrits (blancs et nuls non pris en compte, pas le temps, et décimales arrondies, mais ça donne l’IDEE) :

                                  Base Peuple grec électeurs inscrits : 100%
                                  ND : 18%
                                  Syriza :17%
                                  Abstention : 38%
                                  Etc

                                  C’est génial les maths, non ?  smiley 
                                  Ca fait parler les peuples, vraiment., la société, l’air du temps..


                                • jean-marc R jean-marc R 18 juin 2012 17:53

                                  Si celui ou celle qui a voté négatif à mes 2 commentaires sur Abstention Grèce pouvait m’éclairer sur ses raisons, si « raison » il y a, ce serait merveilleux. Merci.


                                • emphyrio 18 juin 2012 19:20

                                  Les élections grecques sont commentées au niveau de la représentation des courants qui vont siéger au parlement grec. Le propos vise ici à souligner la victoire des européistes et la mise en oeuvre de la politique d’austérité voulue par Bruxelles. En ce qui concerne l’abstention François Asselineau aurait fait le même constat que lors des législatives en France. Les analyses peuvent être corrélées dans la mesure où l’abstention grandissante traduit une perte de confiance de l’électorat vis à vis de la classe politique.


                                • jean-marc R jean-marc R 18 juin 2012 19:50

                                  Certes, certes.
                                  Un même objet, plusieurs perspectives pour l’appréhender.

                                  Mais à l’aune d’un objectif toutes les perspectives et toutes les voies ne se valent pas pour un promeneur ou un alpiniste.

                                  Lao Tseu, 2012
                                   smiley


                                • Anaxandre Anaxandre 18 juin 2012 17:15

                                  @ François Asselineau

                                  Encore une fois d’accord avec vos analyses mais je tenais à vous interpeler sur un sujet :
                                  Comment et quand comptez-vous trouver un moyen de médiatiser vos idées ? Voyant bien que les grands médias vous sont fermés, je vous soumets l’idée d’organiser chaque semaine un rassemblement devant un des lieux clés du pouvoir (Assemblée Nationale ou autre) avec distribution de tracts, banderoles, etc... Si, comme j’en suis convaincu, vous croyez vraiment en vos idées, il faut donner de soi et faire le maximum pour vous faire connaître via la presse et la télévision. Sinon, le train passera...


                                  • jean-marc R jean-marc R 18 juin 2012 17:42

                                    C’est pas mal ce qu’a entrepris UPR sur les plateformes video non, à savoir de découper les longues conf en petits bouts centrés sur un topic clair et précis ?
                                    (au passage, faut faire gaffe, il y a égalité et réconciliation / FN qui tente de brouiller les cartes via mots clés et inserts d’extraits video de FA...)

                                    Et puis FA a réussi à mon avis à se faire adouber au café de Flore par des « intellectuels », en tout cas sur le sérieux de ses connaissances historiques, ça peut servir.


                                  • jean-marc R jean-marc R 18 juin 2012 19:44

                                    Ca y est, j’ai compris  smiley
                                    Pour avoir des votes +++, il faut dire que du bien.

                                    Ou dire des proverbes dictons ou citations ?

                                    En voici une que j’aime beaucoup, dixit LouisXIV à son petit fils prêt à monter sur le trône en Espagne :
                                    « N’accorde jamais tes faveurs aux hommes qui te flattent le plus, fie-toi plutôt à ceux qui osent te déplaire pour ton bien »
                                    (ou celui de ta cause, en l’occurrence)


                                  • Anaxandre Anaxandre 18 juin 2012 20:59

                                    On peut passer ses journées à deviser au Café de Flore sans être jamais médiatisé et donc sans faire progresser ses idée dans l’opinion d’un iota...


                                  • jean-marc R jean-marc R 18 juin 2012 21:46

                                    Oui.
                                    Mais mon constat est que la France est une démocratie pourrie jusqu’à la moelle comme très peu de démocraties occidentales, que la France d’ailleurs en tout cas depuis longtemps a toujours été une démocratie à faible intensité (je passe l’analyse, qui serait longue, bien que j’aimerai BEAUCOUP que FA au delà de la sortie de l’Europe prenne la mesure de cette chose là et en tire un projet démocratique à la hauteur des maux typiquement français),

                                    et donc très bêtement et très anti-démocratiquement un passage par le café de Flore (il y a en a d’autres, passer par BHL par exemple, mais là c’est grillé) et être adoubé par certains réseaux dits « sérieux »est un passage obligé pour un homme comme lui si il veut par exemple commencer par être invité un soir chez Taddei, ou ailleurs, pour commencer à être médiatisé.

                                     Mon cher Anaxandre, nous sommes en « République » de France, en démocratie même très imparfaite, ne rêvons pas, nous sommes un pays où le passage vers le pouvoir de parler et d’être vu est encore très encadré.

                                    Ce qui d’ailleurs est très probablement corrélé au fait que la France (et ses soi disantes élites politiques, médiatiques, intellectuelles, ...) soit un pays qui a énormément de mal avec internet et ce qu’il introduit dans la société au niveau des rapports hiérarchiques, des rapports d’autorité, de légitimité, des droits de parole.
                                    Internet, c’est pour les gueux, des murs de pissotières, des inquiétantes extases, disent ils.

                                    Si je n’ai pas (encore) adhéré à UPR, c’est que je n’y sens pas (encore) la culture sous jacente pour améliorer cet état de chose, qui allons y carrément explique par exemple, à mon avis, bien plus pertinemment la faiblesse de l’industrie et de l’économie française vis à vis de l’allemande que les différences de compétitivité externe.


                                  • Anaxandre Anaxandre 18 juin 2012 21:58

                                    Merci pour votre commentaire. Et je persiste : quand on nous refuse la porte, il faut essayer de rentrer par la fenêtre ! J’attends d’Asselineau plus d’action.


                                  • logan 19 juin 2012 01:33

                                    Notre système politique a en « gros », voir très « gros », 200 ans.

                                    Vous imaginez bien que nous ne sommes pas les premiers à vouloir le renverser et le changer.

                                    Il y a eu de nombreux mouvements politiques, certains ont accumulé quelques victoires, comme le mouvement ouvrier et le socialisme en général.

                                    Je ne crois pas que ces victoires aient été remportées en postant des vidéos ou des articles sur internet.

                                    Certes internet n’existait pas.

                                    Mais encore trop peu de monde utilise internet pour s’informer politiquement.

                                    Pourquoi le parti de gauche créé il y a à peine 4 ans réussit à percer tout de suite et à présenter un candidat qui arrive 4ème avec 11% et 4 millions de votes ?

                                    A un moment il y a plus qu’une histoire d’avoir raison ou non.
                                    Ce n’est pas l’arrogance et prendre les gens de haut qui va vous faire sortir de la marginalité.


                                  • byle 19 juin 2012 08:47

                                    Pourquoi le parti de gauche créé il y a à peine 4 ans réussit à percer tout de suite et à présenter un candidat qui arrive 4ème avec 11% et 4 millions de votes ?


                                    C’est une blague ?
                                    Melenchon, contrairement a Asselineau, a eu droit à la parole dans les medias. Rien que ca. Oh, c’est peu de choses hein.. 

                                  • jean-marc R jean-marc R 19 juin 2012 10:22

                                    J’ai hésité à prendre 10’ de mon temps pour argumenter, car il faut bien 10’ pour démonter 1 par 1 la réalité de ce Mélenchon, et son Front de Gauche et de leur « notoriété » (succès ????) plus que relatifs d’ailleurs ! 

                                    Mais à quoi bon... Les dévots n’entendent rien aux arguments, jamais.


                                  • logan 19 juin 2012 11:38

                                    Ouais il a eu le droit à la parole dans les médias après une longue traversée du désert où le front de gauche était boycotté de la même façon ...

                                    Les médias ont commencé à l’inviter au moment où il a traité un étudiant en journaliste de petite cervelle et les médias de sale corporation, ils l’ont tous invité pour lui faire la leçon et lui demander des excuses.

                                    Nous avons fait 6% aux européennes sans avoir le droit de passer dans les médias. Donc trouve une autre excuse.


                                  • jean-marc R jean-marc R 19 juin 2012 12:09

                                    Bingo !
                                    Dévot détecté Dévot confirmé.

                                    Seigneur, ayez pitié, et faites ce qu’il faut faire, il fut le sel de la terre mais il a perdu sa saveur. 
                                    LOL - smiley


                                  • ALasverne ALasverne 18 juin 2012 22:01

                                    Le feuilleton « Grèce » n’est, à mon avis, pas fini. La cure d’austérité va se poursuivre laminant encore plus les conditions de vie, et bloquant une possible reprise de la croissance. Le gouvernement de coalition devra imposer ce qu’il ne peut faire aimer.


                                    • logan 19 juin 2012 01:35

                                      En effet ils vont bien devoir faire appel à Syriza à un moment ...


                                    • BA 18 juin 2012 22:07

                                      Lundi 18 juin 2012 :

                                      Espagne : taux des obligations à

                                      10 ans : 7,158 %. Record historique battu.

                                      http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

                                       

                                      L’Espagne emprunte désormais à plus de 7 %, le seuil de déclenchement des plans de sauvetage en Grèce, en Irlande et au Portugal.

                                       

                                      Ni

                                      les 100 milliards d’euros promis aux banques, ni la victoire électorale de la droite en Grèce censée éviter une contagion… Rien ne semble rendre aux marchés la confiance qu’ils refusent à l’Espagne. Ce lundi, le taux d’intérêt des obligations espagnoles à 10 ans a pour la première fois franchi le chiffre de 7 %, le seuil de déclenchement des plans de sauvetage en Grèce, en Irlande et au Portugal.

                                       

                                      Dix jours après l’annonce de l’intervention bancaire, les investisseurs associent le sort incertain des établissements de crédit à celui de l’État espagnol. Les deux acteurs, en effet, se tiennent mutuellement par les dettes. L’État sera le garant du remboursement des 100 milliards d’euros débloqués par l’Eurogroupe pour recapitaliser les banques. Et les banques espagnoles, à leur tour, sont l’acheteur principal des obligations d’État.

                                       

                                      Cette liaison périlleuse explique la réaction des marchés. Lorsque les banques donnent des signes de faiblesse, la dette souveraine paie les pots cassés. Ce jeudi, la Banque d’Espagne a dévoilé l’évolution des créances douteuses, qui atteignaient, en avril 2012, 152 milliards d’euros, soit 32 % de plus qu’en avril 2011. Elles représentaient 8,72 % du total des crédits, un record depuis 1994.

                                       

                                      L’Espagne souffre également d’un effet collatéral plus inattendu : la victoire des conservateurs en Grèce pourrait placer l’Europe dans de meilleures conditions pour négocier les conditions de l’aide accordée à Athènes… Mais ce qui est pris dans le pot commun pour sauver la Grèce est autant de manque pour aider l’Espagne.

                                       

                                      Les élections grecques, du coup, sont une douche froide pour Madrid. Jusque-là, l’exécutif se réfugiait derrière ce scrutin pour expliquer la nervosité des marchés. Jeudi dernier, le ministre de l’Économie, Luis de Guindos, appelait encore à la « tranquillité » : la volatilité financière, disait-il, était liée à l’incertitude grecque.

                                       

                                      Le gouvernement espagnol en revient désormais à ses fondamentaux : défendre les réformes entreprises et assurer que Mariano Rajoy tiendra le cap. En félicitant par écrit François Hollande après le succès des socialistes aux législatives, le chef de l’exécutif a rappelé qu’il s’appuyait sur une majorité absolue : « Le gouvernement de la France bénéficie comme celui de l’Espagne d’une garantie de stabilité politique pour les prochaines années », écrit Rajoy.

                                       

                                      La détermination du gouvernement est la base que Madrid utilise pour réclamer une fois encore une intervention de la Banque centrale européenne. « La

                                      BCE doit répondre avec la plus grande fermeté à ces marchés qui essaient encore de bloquer le développement du projet commun de l’euro », a lancé ce lundi le ministre des Finances, Cristobal Montoro.

                                      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/18/20002-20120618ARTFIG00845-l-espagne-appelle-la-bce-a-agir-pour-calmer-les-marches.php


                                      • Croa Croa 18 juin 2012 23:58

                                        Ils ont signé ?

                                         smiley smiley C’est pour en chier !  smiley smiley


                                        • Code_7 19 juin 2012 12:58

                                          Vote obtenu sous la menace et par une propagande digne de celle des USA pendant la guerre froide. Bel exemple de démocratie.


                                          Sans vouloir polémiquer, personne ne trouve les résultats du vote étrange ? Il y a moins d’un mois, aucun doute n’était permis quand au choix des Grecs ce 17 Juin, et ce n’était pas du tout celui-ci. 
                                          Bien que sous pression, j’ai du mal à croire qu’un grand nombre d’entre eux, qui n’ont plus grand chose à perdre, aient fait ce choix. Mais bon je ne connait pas assez le sujet pour m’avancer la dessus.

                                          • jean-marc R jean-marc R 19 juin 2012 14:29

                                            Donnez nous les résultats sur les deux dates, on les trouve facilement sur le net.

                                            Pourcentages des votes exprimés pour chacune des formations.
                                            Taux d’abstention (ce dernier point est le fait Politique majeur, bien évidemment). 

                                            Concernant le cas mediatique, je ne sais trop ce qu’il s’est passé là bas, bien que ça me semble assez évident.
                                            Mais je me souviens qu’une partie non négligeable du peuple irlandais a été retourné comme une crêpe après qu’il ait rejeté le traité européen et qu’on lui ait demandé de repasser aux urnes, car il s’était probablement « trompé » et n’avait pas mesuré les risques énormes qu’il prenait, ce qui lui a été asséné pendant des semaines.


                                          • platon613 19 juin 2012 22:32

                                            A lire !

                                            La Grèce et l’Egypte : Entre dictature et révolution

                                            Et si une nouvelle fois on n’arrivait pas à former un gouvernement en Grèce ? Et si les Egyptiens avaient vraiment voté pour les Frères musulmans ? La crise grecque pourrait faire chuter la cote de popularité d’Obama, alors qu’il reste peu de temps avant la présidentielle de novembre. Quant à l’Egypte, vous n’allez pas le croire, mais sur les sites de la presse américaine, on entend dire : "Comment les Etats-Unis ont-ils pu permettre un tel chaos en Egypte où régnaient les alliés des USA ? Il faut destituer Obama !"

                                            http://www.news26.tv/phil-rel/2047-la-grece-et-legypte-entre-dictature-et-revolution.html


                                            • javanabal 24 juin 2012 15:54

                                              Prochaine étape : baisse surprise des taux d’intérêts sur les bons du trésor de tous les pays européens qui soutiendront l’intervention US en Syrie.

                                              Augmentation continue de l’endettement européen pour financer l’effort de guerre américain, augmentation des impôts et taxes, nécessaire mise au pas de la diplomatie allemande et de son peuple, tentés par une sortie de l’Euro pour éviter la catastrophe financière et pour s’adosser sur la Russie.


                                              • kalagan75 25 juin 2012 08:50

                                                après la découverte de 200 000 pensionnés handicapés fictifs par les fonctionnaires européens la Grèce aurait violé les accords signés avec ses créanciers publics en 2010-2011 en embauchant 70.000 fonctionnaires et 12.000 personnes dans des collectivités locales .


                                                c’est aussi cela la grèce , ne soyons pas complétement naïfs , c’est nous qui paieront l’addition....

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