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Commentaire de Christian Labrune

sur Hollande : Flush Royal !


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Christian Labrune Christian Labrune 19 juin 2012 09:58

"Si tu n’as pas encore compris pourquoi je me suis mis à croire un peu plus aux socialistes qu’à la droite, alors je ne peux plus rien faire pour toi.« 

@bloggerfou
Merci pour cette mise au point. Mais ne vous inquiétez pas trop pour moi, mon cas est désespéré et je n’attends plus grand chose du politique. C’est que je suis un sceptique enragé et qu’il y a longtemps que j’ai renoncé à »croire« . Vous croyez aux socialistes comme d’autres croient à Jésus-Christ crucifié et à la résurrection des morts. Grand bien leur fasse, mais moi je suis athée, quoique sans fanatisme, évidemment, et fort tolérant.

Le problème avec les socialistes, c’est qu’ils ne viennent pas de naître. Je suis déjà un peu vieux mais j’ai une bonne mémoire. Un soir de 81, il se trouve que je suis passé du côté de la Bastille où montait une grande exaltation mystique : la France venait de se donner un président »socialiste« . En fait, un type qui venait plutôt de l’extrême droite, mais à l’époque ces choses-là étaient un peu oubliées. Je ne sais plus quel crétin politique avait eu la naïveté de dire qu’enfin la France entrait dans la lumière. On n’a pas tardé à l’éteindre, la lumière, le 22 mars 83, quand a pris fin le gouvernement Maurois qui n’avait proposé au pays durant deux ans qu’une caricature obsolète de l’idée de socialisme. Ensuite, on a commencé à parler des »nouveaux pauvres« . Les »restos du coeur« en 85 ont surgi, pour pallier par la charité une injustice sociale de plus en plus criante. C’est qu’on venait d’entrer dans le libéralisme »de gauche« , très différent du libéralisme de de droite en ce que le libéralisme de droite est de droite alors que le libéralisme de gauche est de gauche, c’est-à-dire pétri de bonnes intentions, alors que le premier reste assez cynique. Dans le libéralisme de droite, par exemple, on restructure les entreprises et on licencie pour faire en sorte que l’entreprise soit plus rentable. Dans le libéralisme de gauche, on licencie de la même manière, mais c’est parce qu’on ne peut pas faire autrement, en versant des larmes et en exprimant des regrets. Pour le pauvre bougre qui se trouve licencié, il va de soi que la différence est tout à fait considérable.
C’est à partir du milieu des années 80 que les socialistes ont commencé à transformer l’Education nationale en »fabrique du crétin« , pour reprendre un titre de Brighelli. L’OCDE le voulait, la droite l’aurait souhaité mais n’aurait jamais pu le faire : les profs se seraient évidemment méfiés, auraient immédiatement réagi pour bloquer le processus. La destruction s’est prolongée sur une vingtaine d’années, elle est maintenant totale. Sur le plan de la culture, la France est désormais un pays sous-développé et l’ascenseur social est hors d’usage : une école pour les riches, et pour les pauvres, des »lieux de vie" et des diplômes-bidon. Détruire l’école et l’université, c’est détruire l’avenir du pays. On peut remercier les socialistes d’avoir su aller tout de suite aux solutions vraiment radicales.
J’espère que ce que je vous dis là et qui est désormais très bien connu de tout le monde, ne vous induira pas à me demander de préciser : je peux développer ad libitum.
Ne me dites pas que beaujolais nouveau n’a rien à voir avec l’ancien : notre nouveau président n’a rien trouvé de mieux, pour se faire élire par une vieille France toujours sensible aux accents pétainistes, que de se revêtir des défroques de l’homme à la francisque et d’imiter jusqu’aux postures et à la voix de son maître.
Cela dit, on peut toujours se mettre à genoux et prier ! Bon courage !
 


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