Je me suis mal exprimée. Je voulais dire que les abus étaient minoritaires.
Pour revenir à notre sujet, il y a toujours eu en GB une culture de volontariat, donc ce n’est pas contre le travail non rémunéré que sont les chômeurs, mais contre le système de sanction qui est appliqué. Je précise quand même que ces chômeurs qui sont en « stage » ne font plus partie des chiffres du chômage.
Je comprends ce que vous voulez dire Surya lorsque vous parlez de l’enrichissement d’un boulot même non rémunéré, mais le fait est que ce régime prescrit par le gouvernement permet de faire travailler des chômeurs pour 50 livres sterling par semaine plutôt que de leur payer un salaire, et d’occuper de vrais emplois qui seraient sinon rémunérés. Quels que soient les avantages pour un jeune de prendre ce type de boulot, au bout du compte cela desservira aussi bien les travailleurs et leur niveau de rémunération parce qu’ils sont concurrencés directement par ces chômeurs que les chômeurs eux-mêmes.
Une chose aussi importante à comprendre est que le système de prestations chômage et handicapé est lié.
Reprenons l’exemple de Karen, et imaginons qu’elle soit encore vivante. Elle recevrait des allocations, réduites non seulement pour leur montant mais aussi leur durée : un an seulement. Vous savez bien que dans le cas de Karen, même après une greffe du rein et du pancréas, elle n’aurait pas été en mesure de travailler. Après un an, ses allocations sont supprimées. La seule chose qui lui reste à faire est de s’inscrire au chômage. Elle aurait éventuellement pu assister à des entretiens d’embauche (ce qui reste encore à voir parce qu’elle ne sortait plus) mais elle n’aurait certainement pas pu prendre part à un stage, ce qui équivaut à un refus. Et ses allocations chômage auraient été supprimées.