Les « Harkis »
Ce mot est passé dans le langage courant comme le synonyme de « supplétifs »., Harkis est mot utilisé en Algérie comme traître et collaborateur. Et comparé par les durs du régime avec les engagés français en 41 de la Légion des Volontaires Français. Et confusion dans le nom, car le militant du harka (1) ne peut être confondu avec les 160.000 volontaires durant la période 1957 /1962. L’argument imparable est de considérer qu’un arabe ou Kabyle qui aux côtés de l’armée d’occupation tire et tue un coreligionnaire, petit cousin ou inconnu, est un traître. Le FLN pourra dire " le peuple les frappe de son mépris et continuera à les haïr et les nier…[...]…Leur jugement final aura lieu dans une Algérie libre et indépendante devant Dieu et devant le Peuple.."
Accords d’Evian
Peu après, ces accords, les exécutions de harkis commencent et se perpétuent, l’armée française reçut l’ordre de rester passive. Les massacres perpétrés parfois par familles entières se déroulèrent dans un climat de luttes internes entre l’ALN et du GPRA pour la prise de pouvoir. Ces tueries sont dues également à des règlements de compte, des vengeances et des héros de la dernière heure et qui comptent parmi eux des malfrats.
Je n’ai pas trouvé de trace de prime d’enrôlement des Algériens dans les forces supplétives, qui aurait pu inciter des désœuvrés à s’engager. Le salaire était de 750 frs sur un contrat d’un mois, (Au départ il était journalier et révocable sans préavis par mesure disciplinaire) Ces enrôlements n’étant pas, par contre seulement le fait d’un patriotisme à la Déroulède, l’attrait d’un salaire a également compté.
Le nombre de harkis tués après le cessez-le-feu victimes de représailles reste flou, les historiens s’accordent à l’évaluer de 60 000 à 70 000, sans compter le nombre des incarcérations.
Lâcheté française
Dès la signature des accords de Gaulle, limite fortement le nombre de ceux qui peuvent se replier sur la France. Louis Joxe, ministre aux Affaires algériennes, adressa à l’armée une directive secrète en mai 1962 menaçant de sanctions les militaires français qui organisaient leur repli en métropole en dehors du plan de rapatriement." [...] Il conviendra d’éviter de donner la moindre publicité à cette mesure […] Seulement voilà ce ’plan de secours’ n’a jamais été appliqué.
De Gaulle à l’époque : "Le terme de rapatriés ne s’applique évidemment pas aux musulmans (sic) : ils ne retournent pas dans la terre de leurs pères". Pompidou ajoute alors : « Deux camps militaires ont été installés [...] ils sont submergés. Ces gens ne veulent pas travailler… » et de Gaulle de conclure « Il faut les mettre en demeure de travailler ou de repartir ». Et alors, selon Peyrefitte, plusieurs ministres baissèrent la tête.
Au total, 91 000 harkis et leurs familles purent s’établir dans des centres et vivant en communauté. Ce provisoire va durer : en 1990, la population issue des « musulmans français d’Algérie » selon les termes employés dépassait les 400 000.
Reconnaissance
Extrait du discours de Chirac, en 2001, : " La France, en quittant le sol algérien, n’a pas su sauver ses enfants. [...] La mission des historiens doit se poursuivre. [...] Ce devoir de vérité trouve son prolongement naturel dans un devoir de reconnaissance "
Malgré les discours, leur situation et celle de leur descendance n’ont guère changé et devant l’Histoire ils peuvent être les témoins gênants des deux côtés de la Méditerranée. En Algérie, reconnaître leur histoire conduirait à briser le mythe fondateur du peuple uni contre la colonisation et en France leur abandon provoque un profond malaise.(2)
N.B Extraits de mon blog http://atheologie.hautetfort.com/archive/2010/12/09/des-harkis-aux-suppletifs.html
(1) Mouvement d’ « indigènes » pro-français qui naît en 1830 lorsque des tribus prêtent allégeance à la France, déjà considérés comme Français mais, sans droit de vote, envoyés sur tous les fronts : conquête de l’Algérie aux côtés des unités métropolitaines, campagnes du Second Empire et de la IIIe République puis lors des deux Guerres mondiales.....soldats glorieux de l’armée française et pendant la guerre d’Algérie, soldats musulmans de l’armée régulière (appelés, engagés, militaires d’active)
(2) Cité dans le rapport de Serge Blisko pour la création d’une commission d’enquête sur la situation actuelle des harkis en France et plus particulièrement sur la situation de leurs enfants .
28/10 22:05 - harki44
@OMAR Vous délirez Monsieur !Votre tchetchoukha est quand à elle, immangeable, personne ne (...)
28/10 21:13 - harki44
@hassen 11 Aucun rapport, hors sujet, hors propos. L algérie était un département (...)
28/10 21:10 - harki44
@gouns Bonjour, la réponse est simple, quand justement vous cesserez de réécrire l’ (...)
30/04 15:45 - gouns
Quand donc va t-on en finir avec la réécriture française de l’histoire des harkis ? Ces (...)
06/04 21:59 - Tartine et Voltaire
Omar vous mentez, Harki vient du mot Harak qui se traduit littéralement par « bouger », se (...)
26/06 13:08 - hassen 11
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération