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PS : sincèrement je n’ai pas compris votre attitude : vous pouviez garder votre autonomie et vous mettre d’accord sur un certain nombre de points avec le PS comme le PCF l’a fait pendant des lustres "
est-ce que vous vous rappelez du sens de la négociation des dirigeants du PS ? Leur programme ne souffrait d’aucune discussion, il fallait l’accepter tel quel, ou le laisser.
Mais ceci à part, ce que vous dites est très intéressant, car si effectivement le PS a pu trouver des accords avec le PCF dans le passé, c’est parce que il y avait des points de convergence entre ces 2 programmes. Mais aujourd’hui, les programmes du PS et celui du FdG sont devenus effectivement pratiquement inconciliables.
Je prends 4 exemples emblématiques :
- Pour le PS, pas question de revenir sur la construction Européenne, pour le FdG on nous a volé notre vote en 2005, donc tout ce qu’il s’est passé entre est nul et non avenu, et nous devons le renégocier.
- Pour le PS, on poursuit l’austérité, et la diminution du nombre de fonctionnaires. Pour le FdG, on relance par l’augmentation des bas salaires et on remets des fonctionnaires partout ou il en manque, notamment en titularisant les vacataires.
- Pour le PS, on reste dans l’Otan, pour le FdG, on en sort.
- Pour le PS, on ne régularise pas les sans-papiers qui travaillent, pour le FdG, on les régularise tous, ne serait-ce que pour qu’ils paient des cotisations et participent à la richesse nationale plutôt que de continuer à se faire exploiter par des patrons qui votent FN.
Le PS a surtout changé de politique, et n’est plus un parti de Gauche. le programme du FdG est bien plus tiède que ce que fut les 101 propositions de Mitterand en 1981. C’est surtout cela qui a changé, et qui nous vaut effectivement d’avoir peu de députés malgré un nombre de votants en augmentation, et aucun accord avec le PS, car leur politique est maintenant clairement une politique de droite libérale, et que nous ne tenons pas à cautionner.
Passer des accords pour obtenir des strapontins et être solidaire de la politique ordolibérale du moment, on laisse ça à EELV, et sans regret. Notre heure viendra bien assez tôt, hélas, et sans avoir à se comprommettre dans des idées qui ne sont pas les notres.