@Spartacus : le front de gauche n’est pas un parti, mais un front politique. Le Parti de Gauche de Mélenchon et Martine Billard par exemple, n’est pas communiste.
Les communistes entrent officiellement en résistance en 1941, soit tout juste un an après le début de l’occupation, en Juin 1940. En nombre, les résistants de gauche sont de très loin les plus importants, au premier rang desquels les communistes. Ce sont des faits historiques.
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Toutes les couches sociales, toutes les sensibilités politiques, toutes les sensibilités philosophiques et religieuses sont représentées au sein de la Résistance. Les Juifs, les démocrates-chrétiens, les socialistes et les communistes sont toutefois les plus représentés, ces derniers n’entrant en résistance qu’après juin 1941. » Wikipédia (sourcé sur le site).
Le pacte Germano-Soviétique (1939), est la cause principale du retard de l’entrée en résistance officielle des communistes : il est un fait admis, que la Russie en 1939, n’était absolument pas prête militairement à affronter les Nazis. Que s’est-il passé fin Septembre 1938 ? Au terme d’une succession de mini capitulations politiques qui remontent dès les années 20, sous l’influence plus ou moins occulte des industriels Français et de l’intelligentsia de l’extrême droite jusqu’au parti radical et même d’une partie de la SFIO, la France, en 1938 a lâché la Tchécoslovaquie à Hitler, qui l’annexe. Quel rapport avec le pacte Germano-Soviétique ? La Tchécoslovaquie est un allié historique de la France pour contenir l’Allemagne : c’est ce qu’on appelle « l’alliance de revers ». La France, malgré les avertissements Soviétiques d’ailleurs, ayant abdiqué face à la pression allemande d’annexion des sudètes (Tchèques), et continuant de ne pas se préparer militairement, en tous cas pas sérieusement (les industriels Français n’étant pas étrangers à ce sabotage, les politiciens pas très demandeurs d’un quelconque zèle), la Russie sait deux choses :
- Hitler veut s’étendre à vers l’Est, et à l’Ouest dans une moindre mesure.
- la France a clairement laissé tombé le front Est de contention d’Hitler, et ne prend pas la menace de guerre assez au sérieux.
Que faire dans ce contexte ? Staline a choisit la temporisation. En signant ce pacte, il pouvait commencer à faire turbiner les usines de production d’armements sans se manger une offensive Allemande dans les dents, et Hitler commencerait donc par attaquer à l’Ouest. En gros Staline dit aux Français : vous avez fait les cons en laissant tomber la Tchécoslovaquie, et bien mangez vous une offensive allemande, ça vous fera les dents, pendant ce temps moi je m’arme jusqu’aux dents. Plus tard, sans la Russie communiste, et les dizaines de millions de soldats rouges tombés on est à peu près certains que les nazis auraient triomphé bien plus longtemps (que cela soit dit au passage).
Vous pouvez lire « De Munich à Vichy », « le choix de la défaite » ou encore « les industriels et banquiers Français sous l’occupation » d’Annie Lacroix Riz, pour creuser le sujet, et bien entendu, vous pouvez aussi trouver la contradiction à peu près partout ailleurs : à vous de juger. Quoi qu’il en soit, c’est toujours un peu plus compliqué que vous ne pensez, et les communistes, répétons-le, étaient les plus ardents résistants, du moins les plus nombreux, c’est un fait.
Enfin, vous parlez du vote des pleins pouvoirs à Pétain : vous oubliez de préciser que justement, les communistes n’ont pas voté les pleins pouvoirs à Pétain. Sûrement un oubli involontaire n’est-ce pas ?