Bonjour Leo,
Vous avez raison, ce n’est pas si simple. J’avais écrit un autre article sur Atos et le syndicat Sud Atos a aussi écrit un article là-dessus qui détaille un peu plus le fonctionnement du logiciel. Vous pourrez trouver cela sur Agoravox.
Je ne pense pas stigmatiser, et si je le fais, je suis en compagnie de l’Ordre des médecins qui a voté à l’unanimité en faveur de l’arrêt des examens médicaux d’Atos, des nombreux députés qui ont déposé des motions pour demander la même chose, des plus grands syndicats britanniques et des associations de personnes handicapées, ou encore de gens comme moi qui savent que non seulement ce logiciel qui était celui utilisé autrefois par UNUM aux USA, et la raison pour laquelle UNUM avait été interdit dans 10 états produit des résultats biaisés puisque son objectif ou son biais, est de limiter le nombre de personnes pouvant prétendre à des prestations, mais qu’il y a aussi le problème des locaux où se déroulent les examens médicaux qui ne sont pas accessibles aux personnes handicapées, celui des rapports médicaux qui sont falsifiés, et bien qu’Atos ait accepté sous la pression que les entretiens soient enregistrés, les enregistreurs sont toujours en panne ou indisponibles, celui de la formation du personnel médical, et du fait qu’il est obligé par Atos de signer une clause de confidentialité, celui de la confidentialité du contrat d’Atos avec le gouvernement anglais, celui des rendez-vous annulés à la dernière minute par Atos qui résulte en la suppression des prestations handicapées, etc. etc.
Derrière cette question d’Atos, il y a celle de la responsabilité des entreprises qui délivrent des services publics, et une question d’éthique.
Je ne stigmatise pas, et je ne pense pas avoir trouvé des mots assez forts pour décrire le désastre auquel nous assistons.