Entièrement
d’accord avec vous monsieur le professeur, je suis aussi une « maniaque »
de l’orthographe.
Je suis également
modératrice sur AgoraVox et certains articles me rebutent dès les premières
phrases car je ne supporte pas les fautes. Qui a écrit "Ce qui se conçoit bien
s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément" ?
Monsieur Boileau bien sûr.
La moindre des politesses
voudrait que lorsqu’on veut être lu on se doit d’être lisible par des lecteurs
potentiels. Et sur internet, ils sont des milliers, qui lisent les blogs et les
commentaires sur des articles d’internautes (AgoraVox dans le cas présent).
Bien sûr
maintenant avec la correction automatique de Word ou d’un autre logiciel,
certaines fautes sont corrigées mais pas la construction de la phrase. Et ne parlons pas des conjugaisons ! Alors à qui la faute ?
A mon avis c’est
certainement dû à l’origine au désintérêt des écoliers pour l’orthographe, un
laisser-aller devenu monnaie courante, comme si bien parler et écrire le
français était devenu démodé.
C’est bien
dommage, car moi qui ai lu des œuvres d’écrivains africains tels qu’Alain
Mabankou, congolais et Gaston Kelman, camerounais, (pour ne citer qu’eux), je
suis navrée que des Français écrivent et parlent si mal.
Mais il n’y a
pas que l’écrit qui est maltraité, écoutez donc certains journalistes ou
animateurs de télévision, qui parlent comme des « charretiers » ils ne respectent pas la syntaxe, ils n’emploient
même pas la forme interrogative dans une phrase, du genre : on va où ?
On fait quoi ? Vous en pensez quoi ? Vous êtes qui ? Et cette façon
d’employer les mots « en fait » dix fois dans une phrase ! C’est
bien pire que de bégayer…
Au cours de ma
carrière, j’ai eu souvent l’occasion de lire les lettres de motivation jointes
aux CV de candidats à un poste, cela même avant le chef du personnel, (maintenant
on dit DRH, cela fait plus moderne), j’ai été horrifiée par le nombre de fautes
dans ces lettres, les candidats ne prenant même pas la peine de se relire.Evidemment cela ne
voulait pas dire qu’ils étaient nuls en tout, mais tout de même leur
présentation avait comme un défaut.
Il faudrait sans
doute réformer la méthode pour apprendre dès l’école primaire, mais si les jeunes
entendent et lisent autour d’eux (même et surtout sur les réseaux sociaux où là
on se lâche totalement), ils ne pourront jamais s’améliorer.
Pour terminer je vais citer l’exemple de ma grand’mère
maternelle, née en 1897, décédée en 1985, qui écrivait sans une seule faute. Elle
n’est allée à l’école que jusqu’à l’âge de 10 ans, car elle devait aller
travailler dans les champs, l’école étant moins fréquentée à cette époque. Elle
a réussi à apprendre à lire et écrire en lisant…les journaux !!!
Heureusement il
y aura toujours des amoureux des mots, dont je fais partie et j’en suis fière.