Merci Mr Holbecq pour cette piqûre de rappel !
La création monétaire est évidemment LA question centrale.
Pas essentiellement pour la raison, presque mesquine au
regard d’autres plus pernicieuses conséquences, que le remboursement des
intérêts est considérable et est d’une légitimité douteuse.
Mais surtout le système monétariste élastique imposé depuis
ce fameux 15 août 1971 détourne et siphonne les capitaux, qui, dans un système
sain, humain, basé sur l’économie physique, seraient orientés en fonction de ce
fondamental paradigme économique :
Comment MIEUX accueillir la génération suivante ?
Ceci, c’est beaucoup moins une question de socialisme, ou de
capitalisme, que de monétarisme !
L’injection d’argent PQ dans un système producteur de
vide en terme de mieux vivre pour la génération suivante, oui, c’est évident
c’est inflationniste, que l’argent soit émise par l’état ou par un système
bancaire en faillite.
Ce qui est rigolo, c’est que la pensée libérale nous a
assommé ( wiki : ) « notamment que le but de cette loi (1973) était
d’éviter les effets inflationnistes de la création monétaire à laquelle revient
l’endettement d’un Etat auprès de sa propre banque centrale. »
Bon, maintenant, et même depuis 2008, il est manifeste que
la création monétaire sert à renflouer des banques ( qui plus est, banques en faillite virtuelle, autre question ) et
que ces capitaux ne servent au mieux qu’à secourir une mourante économie financière, qui tourne à vide, et en aucun cas à
stimuler l’économie physique, elle même menacée, rachetée puis déchirée par
cette merveilleuse économie financière ( merci le système de la city de Londres
et autres paradis fiscaux, qui fait de l’argent avec de l’argent et tue par le
développement qu’il ne permet pas … )
En revanche, et toute la question est là, si la
création de monnaie sert un projet qui apporte un mieux vivre à la génération
suivante, mais n’a aucune chance de trouver des fonds en raison de sa non
rentabilité immédiate, alors la création de monnaie ne sert pas à apporter un
profit monétaire ( allez Keynes, demi-tour !! ) , elle constitue un
crédit, (et non une dette improductive ),
octroyé aux générations suivantes. Au lieu d’une création de monnaie
dont le remboursement n’aura rien apporté ( si ce n’est de l’austérité ), cette
monnaie aura servi à créer de meilleures conditions pour rembourser quelque chose qui témoigne d’une avancée d’une
génération à l’autre, pas pour un renflouement d’économie de casino.
Pensez à un pont romain : travail colossal à l’époque,
mais, le coût du travail divisé par le nombre de traversées, après 2000 ans ... !
Idem pour un canal, ou un barrage.
L’équipement en infrastructures, càd. en ce qui
permet de faire mieux avec moins d’effort ou d’énergie, ou plus vite, plus
efficacement etc., s’inscrit par nature dans des rythmes de temps plus longs.
Le peuple, les nations, le nombre en bénéficie autant que l’élite et le vrai
problème, le vrai SCANDALE de cette économie monétariste et de son
système de création monétaire est de faillir monstrueusement par rapport à
cette question. Les intérêts des casinos financiers vont rarement dans les sens
d’un mieux vivre général, car la loi imposée par la rapidité de leurs profits
assèche l’équipement de l’humanité la précipitant dans un système de gestion de
la rareté . Il est très important, en posant le paradigme de la
création monétaire, de le lier à
cette question, procédant de l’économie PHYSIQUE, de « comment MIEUX
accueillir la génération suivante, qu’est-ce qui permet ce
« miracle » possible ? »
C’est en tirant ce fil, que l’on tombe sur l’idée de trier
les bonnes des mauvaises dettes, avant si possible, ou après la faillite
annoncée, ouvrant enfin à comment et pour quoi allons nous créer de l’argent
après la ré-appropriation de l’émission monétaire par les états ( système de
crédit productif, avec taux de change fixe entre nation, pour re-permettre des
projets à long terme. - Système de type Bretton Woods 1945-1971 - )
Je suis un peu étonné, Mrs Holbecq, qu’avec les idées qui sont les
vôtres, vous ne fassiez jamais allusion aux idées de Jacques Cheminade, qui n’a
pas attendu 2012, ni même 2008 pour nous expliquer tout ça.
Peut être restez-vous avec des conceptions monétaristes, n’accordant pas d’attention particulière aux solutions de Roosevelt 1933 ? Cette politique a évité le fascisme aux USA, quand ici il fallut attendre 1945.
Puisque le sujet de l’article s’y prête, je serais ravi de vous voir saisir l’occasion d’expliciter les idées qui vous rapprochent et celles qui vous éloignent de celles de Jacques Cheminade.
Bonne journée