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Commentaire de Gelezinis Vilkas

sur Retour sur les législatives : la victoire de la fausse gauche


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Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 29 juin 2012 20:59

Donc Voltaire serait le seul vrai raciste ? Et les partisans de la théorie multirégionale (Coppens, Lumley and co) aussi ? <b>Non</b>, le racisme c’est la hiérarchisation entre groupes humains, et notamment entre les différentes sous-espèces au sein de l’espèce humaine qui sont appelées vulgairement « races ». C’est ceci dit hors sujet par rapport aux thèmes abordés dans cet article. Il ne faut pas employer certains mots à toutes les sauces.

La vraie gauche est-elle europhobe ? Saint-Simon, le premier socialiste, était aussi un européen engagé, tout comme la quasi totalité des socialistes français du XIXème siècle, qui étaient parfois patriotes, parfois qui ne l’étaient pas, mais qui étaient tous convaincus de la profonde parenté entre européens et d’unir les européens dans une Europe unifiée. Mazzini était ainsi socialiste, patriote italien et patriote européen. Napoléon Bonaparte lui-même évoque à Sainte-Hélène une république européenne, expression qu’on retrouve déjà chez Voltaire et Rousseau.

Et Hugo n’était pas spécialement un homme de droite ? Pas plus que Pierre Leroux, le premier à se revendiquer explicitement du socialiste. Pas plus que Proudhon, que Blanqui, que Jaurès et tant d’autres hommes de gauche.

Seule la « gauche » bourgeoise a fait dans le colonialisme et le nationalisme d’opérette. Et quand la gauche socialiste se fait nationale, on a vu ce que cela donne. Si on veut d’une « gauche » qui ne se vende pas au grand capital et au libéralisme mondialisé, mais si on ne veut pas d’une « gauche » qui se fasse socialiste nationale et se dote d’un « duce » pour emmener le peuple tout entier dans l’abîme, alors il faut une gauche européiste et socialiste. Mais qui donne à l’Europe un contenu identitaire explicite et ne l’envisage non comme une étape vers un « état mondial » mais une finalité absolue.

L’Europe unie de l’Islande à l’Oural et par extension au Pacifique est la seule planche de salut pour les européens. UE ou pas. L’europhobie, c’est la négation de la profonde parenté entre européens, c’est un démosthénisme obtus (l’histoire grecque a démontré que le refus des pan-ismes est un symptome de décadence et non une vertu de résistance), mais c’est aussi la haine des européens, comme on la retrouve exprimée de plus en plus dans certaines banlieues.

Cordialement,


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