« le grand bang se situe ici et maintenant, comme une étincelle de conscience, qui, à chaque instant, finit par devenir un véritable flambeau, et qui nous guide dans le chaos initial des mondes. »
« L’expérience du chat de Schrödinger montre que tant que « les choses » ne sont pas révélées, toutes les hypothèses sont, en puissance, vérifiées. Le monde serait alors dans un état latent avant l’émergence du mental ou de l’esprit. »
Attention aux drogues et à l’alcool, c’est nocif pour la santé corporelle et mentale !!!
L’observation du monde ne dépend aucunement de la pensée. Un atome d’hydrogène, un chat existent indépendamment de leur observateur.
Le phénomène auquel vous faîtes allusion s’appelle « réduction du paquet d’ondes », et il n’est nul fait de l’observateur ou de sa pensée, mais de la destruction de la cohérence de la fonction d’onde de l’objet observé.
Je m’explique.
La théorie de la mécanique quantique stipule que tout objet peut être décrit par une entité mathématique (un nombre complexe) appelé « fonction d’onde ». régie par l’équation de Schrödinger.
Pourquoi se compliquer la vie en introduisant cette entité mathématique ?
Parce que c’est une nécessité, liée à l’expérience.
Les physiciens se sont aperçus qu’un simple atome d’hydrogène (un proton et un électron gravitant autour) ne peut exister en terme de éléments de la physique classique traditionnelle. Le modèle classique de l’électron tournant autour d’un proton est instable, car par effet de perte de rayonnement (« Bremstrahlung ») l’électron devrait s’écraser sur le proton.
La mécanique classique est incapable de décrire le modèle d’un simple atome d’hydrogène.
La physique quantique solutionne ce problème en modélisant l’électron tournant autour du noyau comme une entité mathématique, une « fonction d’onde », seule description cohérente capable de décrire correctement le comportement de la matière à l’échelle atomique.
Cette modélisation admet dans sa théorie qu’un objet quantique peut se trouver à un instant t, dans un état composé de plusieurs états réels (observables, appelés états propres) superposés, et donc, un état totalement indéterminé et indescriptible du point de vue de notre monde physique, un « paquet d’ondes ».
L’observation par un utilisateur, permet de lever cette indétermination, (appelée « réduction du paquet d’ondes »). Mais par observation, on entend interaction de l’objet quantique avec UNE SOURCE DE LUMIÈRE extérieure, QUI N’A RIEN À VOIR AVEC LA PENSÉE DE L’HOMME.
C’est la lumière envoyée sur l’objet quantique pour que l’on puisse l’observer qui détruit la cohérence quantique et provoque la « réduction du paquet d’onde » vers un état observable.
Cette cohérence est très fragile et ne peut être obtenue que dans des conditions extrêmes (très basses températures et vide poussé) et avec très peu d’atomes (quelques dizaines).
Autant dire, qu’un chat composé de milliards de millards d’atomes, n’a aucune chance de se trouver dans un état quantique !!!
http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n34a2.html
L’état quantique fondamental d’une fonction d’onde (non superposé) peut être visualisé à l’échelle macroscopique.L’hélium III superfluide à très basse température (-271°C) permet d’observer de manière spectaculaire cet état, tous les atomes se rassemblent à l’unisson dans un état quantique fondamental unique, qui défie tous les principes de la physique classique :
http://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs/la_superfluidite.1075
Pour le philosophes, psychanalistes et psychiatres en mal de sensation, un bon conseil, plongez-vous dans un bon livre de quantique, il y en a des centaines de très bonne qualité, pour moi, les meilleurs :
« Mécanique quantique » - Landau/Lifschitz
« Les principes de la mécanique quantique » - Paul Dirac
« Mécanique quantique » - Albert Messiah
« Mécanique quantique » - Richard Feynman