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Commentaire de LeManu

sur L'affaire Kerviel


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Emmanuel Aguéra LeManu 30 juin 2012 13:59

Cette affaire ne m’intéresse pas au niveau ou elle semble intéresser les tribunaux et les média dans leur chasse au(x) responsable(s).
Elle m’intéresse cependant car elle met en évidence le fossé gigantesque, à la limite de l’imaginable, entre les situations de fin de mois de la majorité et les déboires d’une banque, qui soit dit en passant est censée « garder » (?) . Non seulement la subsistance change d’échelle mais sa mesure en devient impossible, impalpable.
Je suppose qu’à l’instar du chauffeur pressé qui plante son camion, du paparazzi déloyal qui vole son cliché ou du politicien se perdant en mensonges de campagne, Kerviel a repoussé les limites de l’efficacité au-delà des « règles de l’art »... Le Chauffeur sait ce que le retard lui coûtera en engueulade et en primes et le paparazzi a faim, et Paris-Match ne lui demandera pas comment il a obtenu les images qu’il fourgue. Kerviel, comme Nick Leeson avant lui, a fait le bonheur de sa hierarchie avant que celle-ci réalise... l’irréalité de la situation. Aveugle dans les méthodes, celle-ci était pourtant supposée savoir compter, c’est convenons-en, la moindre des choses pour des banquiers.
Pourtant, non : L’appât du gain devient trop fort et l’incrédulité devant des malversations possible s’efface alors à l’approche du gain facile... Le gain facile, celui qui tourne la tête des chercheurs d’or qui y laisse leur vie contre la chimère et le refus de revenir en arrière, au constat de pauvreté, au royaume de la mesure, du mesurable et du mesuré, le gain facile qui vide les comptes et remplit les PMU en débuts de mois, celui qui fait jouer au foot ou chanter des millions de gosses avides de célébrité, donc de fric. Des stars, du fric, voilà le but, la puissance, donc, rien d’autre.
« celui qui n’a pas de Rolex à 50 ans », (merde, ça lui avait échappé... scusez m’sieurs-dames), voilà donc où nous en sommes. Et le Sarkozy (toujours en liberté, celui-là, que foutez-vous messieurs les procureurs ?) avec souvenez-vous, ses intentions post-politiques affichées de « gagner beaucoup d’argent » en cas de défaite...

Le véritable profit n’est pas mesurable. Ceux qui le mesurent son tous des Kerviel.
A l’usine !
Pardon, j’oubliais... leurs petits jeux les ont fait disparaître... Bon alors, au jardin.

Rien à voir, mais je voulais dire un mot des petits profits : l’autre jour à la télé, interview d’un gars de PSA-Aulnais qui craignait la fermeture de son usine (confirmée aujourd’hui, merci PSA, d’avoir gardé le secret jusqu’à la fin des élections), pestait contre la mauvaise gestion du groupe, avant de remonter dans sa voiture... étrangère. Ben que voulez-vous, elles sont moins chères.
Les petits profits, vous-dis-je !
Il n’y a pas de petit profit, disait-on : on peut aujourd’hui rajouter : Y’a que des grosses gamelles.

Nous sommes TOUS des Kerviel. Quelqu’un a dit un jour (pas de nom, ça influence les réactions...) :
« Si l’on gagnait de l’argent par le travail, ça se saurait ».
Condamner Kerviel vaut mieux que condamner un société amoralisée, non ? L’acquitter en deviendrait un acte éminemment écologique au sens étymologique su terme. Car, responsable ou non, s’il est coupable, nous le sommes tous. Mais il est vrai que nous sommes déjà enfermés dans nos prisons « reptiliennes ».

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