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Commentaire de reprendrelamain

sur Errances Vertes


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reprendrelamain reprendrelamain 2 juillet 2012 11:55

Un peu de poésie...

Il ne reste que quelques minutes à ma vie

Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis

Mon frère est mort hier au milieu du désert

Je suis maintenant le dernier humain de la terre

On m’a décrit jadis, quand j’étais un enfant

Ce qu’avait l’air le monde il y a très très longtemps

Quand vivaient les parents de mon arrière grand-père

Et qu’il tombait encore de la neige en hiver

 

En ces temps on vivait au rythme des saisons

Et la fin des étés apportait la moisson

Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux

Où venaient s’abreuver chevreuils et orignaux

 

Mais moi je n’ai vu qu’une planète désolante

Paysages lunaires et chaleur suffocante

Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim

Comme tombent les mouches...

Jusqu’à c’qu’il n’y ait plus rien...

Plus rien...

Plus rien...

 

Il ne reste que quelques minutes à ma vie

Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis

Mon frère est mort hier au milieu du désert

Je suis maintenant le dernier humain de la terre

 

Tout ça a commencé il y a plusieurs années

Alors que mes ancêtres étaient obnubilés

Par des bouts de papier que l’on appelait argent

Qui rendaient certains hommes vraiment riches et puissants

 

Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien

Étaient prêts à tout pour arriver à leurs fins

Pour s’enrichir encore ils ont rasé la terre

Pollué l’air ambiant et tari les rivières

 

Mais au bout de cent ans des gens se sont levés

Et les ont avertis qu’il fallait tout stopper

Mais ils n’ont pas compris cette sage prophétie

Ces hommes là ne parlaient qu’en termes de profits

 

C’est des années plus tard qu’ils ont vu le non-sens

Dans la panique ont déclaré l’état d’urgence

Quand tous les océans ont englouti les îles

Et que les inondations ont frappé les grandes villes

 

Et par la suite pendant toute une décennie

Ce fut les ouragans et puis les incendies

Les tremblements de terre et la grande sécheresse

Partout sur les visages on lisait la détresse

 

Les gens ont dû se battre contre les pandémies

Décimés par millions par d’atroces maladies

Puis les autres sont morts par la soif ou la faim

Comme tombent les mouches...

Jusqu’à c’qu’il n’y air plus rien...

Plus rien...

Plus rien...

 

Mon frère est mort hier au milieu du désert

Je suis maintenant le dernier humain de la terre

Au font l’intelligence qu’on nous avait donnée

N’aura été qu’un beau cadeau empoisonné

 

Car il ne reste que quelques minutes à la vie

Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis

Je ne peux plus marcher, j’ai peine à respirer

Adieu l’humanité...

Adieu l’humanité...

 (Anonyme)


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