Ce que vous reprochez finalement aux gens, Citoyen Isga, c’est de se rassembler provisoirement autour d’un programme concret - très semblable à celui du CNR - et de vouloir détruire le système euro-atlantiste - comme le CNR voulait détruire de son temps le système hitlérien.
Ce que vous n’acceptez pas, Citoyen, c’est que vos semblables ne puissent prendre en considération que ce qui les unit, et non ce qui les divise. En somme, vous êtes de ceux qui prônent la division face à l’adversité. Vous êtes contre ceux qui voudraient unifier les hommes dans la lutte pour la République et ses principes, quelque soient leurs conditions, leurs croyances et leurs engagements passés.
Et ce système adverse qui a privé les hommes de la République pour ne lui laisser que l’ombre d’elle-même, certes la forme et les symboles, les us et les coutumes, mais non les pouvoirs et la souveraineté, vous prétendez que l’on ne peut le combattre sans se rallier à votre faction. Non, la République Française ne serait pas à défendre pour qui ne répondrait de vos critères ! Rétablir la démocratie ne serait pas digne de l’homme engagé !
C’est pour cela, sans doute, Citoyen, que vous considérez l’UPR, ce rassemblement autour d’un programme CNR, mais pour le 21ème siècle, comme une faction d’extrême-droite. C’est parce-qu’il refuse d’être de la faction d’extrême-gauche, tout comme il refuse d’être de toute faction propre au clivage gauche-droite - qui n’a pas de sens que quand la République a de puissance réelle - qu’il est d’extrême-droite. C’est cela votre Credo, Citoyen, et vous le professez.
Dès lors, convenez, Citoyen, que vous eusses vraisemblablement traité en une autre époque le CNR - qui sauvât la France et développât comme jamais dans l’histoire des mentalités le sentiment et le chemin du progrès social et humain - de mouvement fasciste.
Fasciste puisqu’il n’était communiste, fasciste puisqu’il n’était que républicain ; fasciste puisqu’il admettait en son sein des communistes et des non communistes ; fasciste puisqu’il acceptait même des royalistes, à condition qu’ils acceptassent d’abandonner leur cause, provisoirement, pour rétablir la souveraineté et l’indépendance de la République.
Eh bien, moi, Citoyen, malgré mes sympathies pour certaines idéologies, certains courants - et il est vrai que j’en ai, vous seriez peut-être même étonné d’apprendre lesquels - malgré mes différences avec ces chacun, rassemblés autour et par le cri vivant du Non contre cette situation de l’inacceptable, j’accepte de mettre de côté mes sentiments précis, mes propres convictions d’ensemble pour me concentrer sur le concret.
J’accepte de me rassembler par la révolte, autour ce Non, et avec ces Oui qu’offre en solutions l’UPR pour rétablir le sens même sans quoi nos disputes et nos discordes seraient vaines, pouvoir changer les choses. Car à quoi servirait-il de se diviser si ne pouvions entreprendre ce que nous et le peuple désirerions ? C’est en rendant le pouvoir à la République que l’on rendra du sens à nos querelles, Citoyen !
Et je ne serai de ceux qui tragiquement empêcheraient, par conviction, ce Non d’être mobilisateur et productif pour ce qui fait en réalité faire le bonheur de l’être humain, le concret. Je ne chercherai à être le fruit de la discorde et de détruire en ses germes cette révolte née dans les bouches de ceux qui crient Non et demandent le retour de sa République et de sa démocratie !
Je ne m’attaquerai qu’à ces institutions et ces lois qui ont volé le pouvoir des hommes pour les gouverner à des fins qui lui sont mauvaises. Je ne considérerai une partie de mes concitoyens, sans pouvoir réel et ne pouvant commettre d’acte nuisible à l’ensemble, comme les maux et problèmes de la société. Je rejetterai cette mentalité qui est caractéristique d’un l’extrémisme qui n’a aujourd’hui plus aucun sens puisqu’il serait impuissant dans les règles qui nous gouvernent.
C’est pourquoi j’adhère à ces propositions concrètes de changer les règles écrites qui évincèrent la démocratie en France. Je ne ferai la chasse aux sorcières, ces semblables qui seraient jugés ignobles, sûrement hâtivement, par certaines pensées qui leurs seraient propres et que je ne partagerais pas.
Je ne lutterai pas pour ou contre l’idéologie de chacun, c’est-à-dire pour ou contre des gens qui en seraient les porteurs, mais pour ou contre certaines règles institutionnelles, c’est-à-dire des principes et des lois de fonctionnement concrets, des idées de philosophie politique.
C’est selon moi des différences de mentalités qui distinguent le despotisme du républicanisme. C’est selon moi ce qui peut faire la différence entre l’échec et le succès. Bien à toi, citoyen.
10/10 20:18 - Chris De Bône
Un grand bravo à l’Islande et à son président, prenons-en de la graine (...)
08/07 22:59 - yan2a
.« .Quand d’autres osent se revendiquer du CNR, alors qu’ils sont incapables (...)
08/07 22:42 - jacques lemiere
voyons un peu des chiffres RNB par habitant http://www.google.com/publicdata/explore?ds=d5bncppjof8
08/07 17:02 - Vipère
« L’espoir » ! de quel espoir parle-t-on ? serait-ce ce mirage de démocratie qui recule (...)
08/07 16:27 - Vipère
Bonjour à tous En accord avec JC ALLARD, ce qui devrait être la norme, partout en France comme (...)
08/07 08:19 - Micka FRENCH
De l’Ecossaise... Si la Constitution islandaise avait cours ici en France, monsieur (...)
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