Dans la musique, et c’est bien tout le problème, c’est bien le label qui produisait financièrement la plupart des artistes. La disparition récente de pas mal d’entre eux a créé un déséquilibre qui a modifié l’économie de l’industrie du disque. Je ne suis d’ailleurs pas bien sûr de savoir ce qu’il en sortira.
Pour le livre, il n’y a pas de « production » à proprement parler (entre produire financièrement un disque et un livre, l’argent nécessaire n’est pas comparable). Il y a un travail éditorial (qui s’apparente plutôt là à la production ’artistique’ et non ’financière’ d’un disque), puis un travail de correction, mise en forme, packaging relativement léger (faut pas non plus exagérer). L’éditeur proche de l’écrivain me fait un peu marrer, vu que même chez les gros éditeurs, seuls certains écrivains sont réellement suivis, les autres sont dans la masse, pas mieux traité que dans une petite maison. Je rappelle enfin que la proportion de nouveaux auteurs dans la rentrée littéraire est en chute libre tous les ans, ce qui est symptomatique d’un modèle en fin de vie.