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Commentaire de Gwendal

sur Distinction objective de la gauche et de la droite


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Gwendal (---.---.73.200) 29 janvier 2007 19:18

Article objectif et qui prend de la hauteur sans toutefois être trop intello. L’exercice est difficile. Bravo.

Pour commencer, je dirais que je suis d’accord avec Tocqueville, sous réserve qu’il s’agisse d’égalité républicaine, c’est à dire pas de privilèges. D’accord aussi sur les comparaisons gauche droite, quoique j’aurais donné plus d’importance aux aspects historiques, républicains, etc.

La comparaison du paysage politique français avec les bipartismes américain et britanniques que fait l’auteur de l’article est très pertinente. Mais cette analyse présuppose le bipartisme comme un fait acquis, ce qui est loin d’être le cas. Peut-être la montagne que S. Royal proposait de gravir est elle une façon d’évoquer cette question.

Sur les bipartismes évoqués, on remarquera qu’aucun ne se définit clairement par rapport au libéralisme, même si chez nous le libéralisme est plutôt connoté à droite, et chez les anglo-saxons à ce qui pour eux serait de gauche.

Disons qu’en France, si bipartisme il y a, il s’agit d’un bipartisme artificiel, découlant plus de notre mode de scrutin majoritaire que d’idéologie. On pourrait se demander, quid de la proportionnelle par exemple.

Dans une nation moderne convertie à l’économie de marché (excepté la gauche antilibérale), on peut classer les questions politiques pertinentes en deux ordres :

Le premier est quantitatif et renvoie à la question posée du plus ou moins d’état. Cette question primordiale concerne l’exécutif. (Un keynésien dirait : peu d’état quand l’économie va bien, plus d’état quand ça va mal), et renvoie au fait majoritaire déterminé démocratiquement : bipartisme, fait majoritaire, alliances, etc.

Le second ordre, évidemment est qualitatif : il s’agit du mieux d’état dans le cadre fixé par le premier ordre. Cet ordre concerne le législatif : quel état ? Cette question renvoie à l’intérêt de la nation, au consensus (droite gauche), à l’expertise, à la consultation populaire (référendum).

Mais ceci présuppose une vie politique mature, ce qui est loin d’être établi.


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