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Commentaire de Kiergaard

sur Une approche française de la situation économique allemande


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Kiergaard Kiergaard 6 juillet 2012 01:59

@ Jean d’Hôteaux

Nous sommes bien d’accord sur l’autisme des élites françaises.

La référence aux perspectives de long terme comme la démographie n’aurait certes pas de sens si celle ci s’inscrivait dans le cadre que vous décrivez mais je pense qu’il y a de bonnes raisons de penser que ce n’est pas le cas :
1° Financement plus aisé des retraites par rapport à un pays en décroissance démographique et donc creusement inférieur de la dette publique.
2° La croissance démographique a des effets positifs (globalement, je veux pas faire le débat ici) sur la croissance économique (au moins à moyen terme), par la stimulation de l’activité (après si on considère que devoir maintenir des emplois d’enseignants ou créer des crèches est un problème car il creuse la dette publique alors privatisons cela et augmentons la dette privée dont personne ne parle jamais).
3° Les réformes structurelles sont certes nécessaires et le seront d’autant plus que la démographie restera vive (avec l’esprit d’entreprise et d’innovation qui en résultera à moyen terme).
4° L’Allemagne pourra avoir un meilleur chômage au sens du BIT par rapport à la France d’accord, fin personnellement j’ai un problème avec le fait qu’on ne réagisse pas au fait que la population active diminue en Allemagne, tandis qu’elle augmente plus vite en France pour le moment...
5° Je ne savais pas que la croissance démographique devait répondre à un besoin économique ? Stérilisons en période de crise alors, ouvrons les frontières en période de croissance. On a bien fait la seconde partie poussons la logique jusqu’au bout et ne nous plaignons pas des coûts sociaux (plaisanterie, mais révélatrice).

Je n’ai rien contre la mondialisation, la stratégie de l’Allemagne est bonne pour elle, pas pour les autres c’est tout, idem pour la Chine, ce n’est pas critiquable en soit et je ne le fais pas. Je ne suis pas contre la mondialisation, tout comme personne n’est réellement foncièrement contre le capitalisme dans sa forme théorique. Ce sont les excès qui sont critiqués c’est tout : (je dis ca pour les personnes qui se posent en défenseur du capitalisme en répondant à des critiques sur ses excès).
Dans une économie mondialisée ou la compétition des états entre eux est censée être dépassée par une gouvernance économique mondiale, il conviendrait juste d’harmoniser nos intérêts c’est tout...

Actuellement je prendrais bien la place de l’Allemagne hein... Je pense sincèrement qu’à terme il y aura des frictions qu’ils auraient mieux valu déminer à présent par une remise à plat consécutive à la crise.

J’ai du mal avec les argumentaires revenant sans cesse à « ne faisons pas cela car cela accroît la dette publique », je ne dis pas qu’il faille l’accroître mais je pense qu’actuellement le débat est totalement biaisé masque sous le tapis l’endettement privé, l’origine de la crise financière, le système monétaire international pour se focaliser sur des objectifs de réductions de déficit qui vont réduire le poids de la dette de l’équivalent de quoi... rien du tout vu que nous serons en équilibre.
C’est une construction car on ne peut pas penser autrement et que le discours moralisateur sied très bien en temps de crises auprès des électeurs que les réformes techniques.


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