• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Tristan Valmour

sur Hans Eysenck : le psychologue rebelle et censuré


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Tristan Valmour 6 juillet 2012 15:11

@ ENQUETE BACLEE ET DEBAT SUR DU VENT

Article innommable !

Les tests de Qi ne mesurent pas l’intelligence mais la performance observable et mesurable aux tests.

Les tests de Qi rendent compte de l’approche psychométrique qui appartient à la psychologie différentielle dont l’objectif est de mesurer les différences entre individus. Comme son objet est de trouver des différences interindividuelles, elle va en trouver.

Il existe d’autres approches de l’intelligence en psychologie : l’approche développementaliste et surtout l’approche cognitive qui rend compte des processus cognitifs. Malheureusement, l’approche philosophique a été abandonnée.

Le Quotient Intellectuel n’est plus un quotient mais un rang. Sa valeur de base est toujours 100, et on classe les individus en fonction de cette valeur. Le calcul du Qi prend donc en compte l’effet FLYNN, un peu comme on prend en compte l’inflation. Autrement, si on comparait notre QI à celui de nos aïeux du début du XXè, nous serions, d’après les tests, quasiment deux fois plus intelligents. Franchement, je n’ai pas l’impression que ce soit le cas !

Lorsqu’on donne un QI, on donne un QI global qui fait abstraction des subtests et ne prend pas en compte les centiles.

Deux vrais jumeaux élevés dans des familles différentes auront un QI différent, cela a été à plusieurs reprises parfaitement documenté. La mesure du QI est donc une mesure très dépendante de l’environnement sociologique et économique.

Les Noirs des USA ont un QI inférieur aux Blancs parce que dans l’histoire du QI, on a utilisé ce quotient pour les stériliser ! Du coup, ils se prêtent beaucoup moins aux tests et performent plus mal en raison du stress.

Les Juifs, comme les Asiatiques, tiennent grand cas de l’éducation qui est une valeur première. Les enfants ont intérêt à bien travailler et à obéir aux enseignants. Comme le QI est une mesure dépendante de conditions culturelles et socio-économiques, ceci explique cela.

Les tests qui mesurent le QI mesurent essentiellement la working memory et la short term memory, et parmi elles, l’attention.

Les tests de QI ne mesurent pas la créativité, l’intelligence interpersonnelle, l’intelligence intrapersonnelle, etc.

Les tests de QI ne mesurent pas les processus employés, ni les compétences (il y a une différence fondamentale entre compétence et performance), ni bien d’autres choses.

La relation entre QI et réussite scolaire est assez faible. Combien de « surdoués » en échec scolaire, ou sociale ?

La batterie de tests la plus populaire est Wechsler, puis Stanford-Binet. Il en existe pourtant d’autres, mais plus difficiles à maîtriser. N’oublions pas que nous sommes dans une société de business où tout doit être simplifié et normé pour des soucis économiques. Voici quelques autres outils : KABC II (qui petit à petit supplante Wechsler IV), le Cattell-Horn-Carroll, le DAS-II, le CAS, le WJ II COG, NEPSY-II, etc. Bref, il y a des centaines de tests qui mesurent une partie de ce qu’on nomme « intelligence », à destination de personnes de tout âge, avec ou sans disabilities.

Chaque subtest employé dans les différentes batteries précédemment citées est dénoncé pour ses biais. Par exemple, les tests vont indiquer que dans une série de mots, vous pouvez en retenir 7. Pourtant, lorsqu’on vous parle, vous en retenez davantage ! Le n’back, le trailmaking, etc. sont dénoncés pour leurs biais.

L’intelligence, comme la personnalité, sont dynamiques !

Nature ou culture ? Les deux ! Quelle est la part de l’inné ou de l’acquis ? La proportion fluctue, on ne sait pas au juste. Et puis, quelle importance : un puzzle de 100 pièces dont il manque 1 pièce n’est plus un puzzle.

La performance individuelle est fonction de nombreux facteurs, comme les émotions et le rythme cognitif.

Un homme au Qi de 130 qui va emmerder le videur d’une boîte de nuit est-il ? Et le conducteur qui dit « ça passe, ça passe » ?

Régulièrement, l’APA met en garde les psychologues contre la mauvaise utilisation des tests de QI, et leur interprétation basique. Il y a tellement de psychologues !

Les tests de Qi ne sont qu’un maillon d’une étude clinique plus complète.

Bref, les tests de Qi sont une mesure partiellement valide de la performance de l’esprit (on n’a rien d’autre pour le moment), et c’est ainsi qu’ils sont perçus par les professeurs de psychométrie et par les psychologues sérieux. Mais de trop nombreux psychologues ne savent ni faire passer correctement, ni interpréter correctement les tests. Et surtout des journalistes qui n’y comprennent rien, ainsi que des fascistes, qui placent les tests de Qi au rang de vérité première pour mesurer l’intelligence. A quand la stérilisation pour ceux qui ne sont pas dans la norme ?

Il faut faire très attention avec les tests de Qi, parce que s’ils rendent compte d’une réalité, ils ne rendent pas compte de toute la réalité. Le Qi remplace le chamane d’autrefois.

LES DIFFERENCES ETHNIQUES, MEMES IMPARFAITEMENT EVALUEES PAR WECHSLER SONT EN REALITE TRES FAIBLES ET DIMINUENT AVEC LE TEMPS, SIGNE DE LA PREPONDERANCE DES FACTEURS CULTURELS.

Pour s’en assurer, j’invite les lecteurs à commander le livre suivant (parmi d’autres bien entendu) : WISC-IV, clinical Use and Interpretation Scientist Practitioner Perspectives

Et je mets ici un extrait :

A CONCLUDING COMMENT

This chapter has attempted to underscore that test scores in and of themselves are not sufficient for a proper psychological assessment. Scores should be interpreted in the context of other relevant information, all of which may not be clear and objective but relies in part on the integrative skills and professional expertise of the evaluator. This is one of the main themes in Matarazzo’s 1990 APA presidential address in which he describes psychological assessment as an activity that : is not, even today, a totally objective, completely science-based activity. Rather, in common with much of medical diagnosis . . . the assessment of intelligence, personality, or type or level of impairment is a highly complex operation that involves extracting diagnostic meaning from an individual’s personal history and objectively recorded test scores. Rather than being totally objective, assessment involves a subjective component. Specifically, it is the activity of a licensed professional, an artisan familiar with the accumulated findings of his or her young science, who in each instance uses tests, techniques, and a strategy, that, whereas also identifying possible deficits, maximizes the chances of discovering each client’s full ability and true potential. (p. 1000) The WISC-IV, then, like other key diagnostic and assessment instruments used by health professionals, should be viewed and used for what it is, a useful tool to help the clinician understand the child before them. The body of research on the Wechsler scale and the improvements and innovations made in the WISC-IV make it an especially useful tool because its psychometric and clinical properties are well known and have been scrutinized more than any other scales of their kind. Like other professionals who use tools as part of practicing their profession, clinicians need to understand how to use the scale, including its strengths and limitations. Above all, the clinician remains the ultimate clinical instrument who uses such tools as part of their clinical work. The remaining chapters in this volume emphasize the importance of both research and clinical acumen in the understanding of children with various disorders and strengths.
LES GENS SERIEUX SAVENT TOUT CELA, ET JE LE REPETE DEPUIS TRES LONGTEMPS !

MARRE DES IDEOLOGUES QUI NE COMPRENNENT RIEN A RIEN !


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès