@schwetzer.ch
Vous pouvez raconter tout ce que vous voudrez, pour les gens sérieux qui font de la recherche, la notion de race appliquée à l’espèce humaine n’a aucun sens.
La première fois que j’ai entendu formuler cette thèse d’une manière vraiment claire et nette, cela devait être autour des années 80, et par Jean Dausset, dans le cadre d’une émission d’une demi-heure qu’il assurait toutes les semaines sur France Culture. Or il se trouve que Dausset était justement un spécialiste en immunologie tout à fait éminent, qu’il avait découvert ce qu’on appelle le « complexe majeur d’histocompatibilité » bien avant de recevoir le Nobel en 80. Personne n’était mieux placé que lui pour se prononcer sur ces questions. Dans ces années-là, j’étais abonné à la Recherche dont j’ai lu toutes les publications jusqu’à la fin du siècle (ensuite, j’ai cessé d’être abonné parce que c’était tombé au niveau de Science et Vie). Il y a eu beaucoup d’articles sur cette question, que j’ai tous lus, et je n’ai jamais rien vu qui allât dans un sens opposé aux conclusions de Dausset. Bien au contraire, tout ce qui a été découvert ensuite concernant la génétique des populations était une confirmation au demeurant assez peu surprenante de ses théories.
Il me semble qu’il conviendrait donc, au lieu d’asséner d’une manière péremptoire des assertions fragmentaires d’origine plus ou moins inconnue, de s’enquérir de ce qui fait consensus dans le domaine des sciences.
On peut bien évidemment considérer que la « science officielle » ment, comme d’autres disent que mentent systématiquement les media et choisir de vivre dans un monde paranoïaque et fantasmatique. Ce n’est évidemment pas mon choix.