@Marianne
Cette question du vote pour ou contre les interventions est très drôle. On peut même voter en faveur de ce qu’on a écrit, ce que je me garde bien de faire, et pour cause : vous verrez des choses très surprenantes. Par exemple, je recopie un extrait d’un article de Wikipedia, sans même ajouter le moindre commentaire, et je vois qu’il a été désapprouvé trois fois. Or, les articles de cette encyclopédie, même s’ils ne sont pas toujours bien écrits, ont au moins le mérite, quand ils sont un peu anciens, d’être assez objectifs, étant donné qu’ils sont contradictoirement établis, constamment critiqués et amendés. Par dessus le marché, on peut toujours, si on a un doute, lire les discussions qui ont opposé les auteurs. Sur les questions scientifiques, ce ne sont évidemment pas des amateurs qui interviennent. La prudence voudrait donc qu’on évitât de se prononcer positivement ou négativement sur ces sortes de textes. Eh bien non : la vérité dérange, on préfère s’accrocher à ses propres fantasmes. La recherche scientifique nous prouve par a+b que le racisme est aussi con que l’astrologie mais comme on est raciste, on préfèrera éventuellement trouver quelque charlatan exotique de préférence persécuté par l’ensemble de ses collègues et qui persiste à nier l’évidence. C’est simple : quiconque est en marge de la pensée officielle est nécessairement une sorte Galilée. Sauf que nous ne sommes plus à l’époque de l’Inquisition et que ce sont précisément les méthodes de la science et sa rigueur qui ont fini par s’imposer. A la fin du XIXe siècle, l’Académie des Sciences recevait encore tous les jours des mémoires qui proposaient la résolution de la quadrature du cercle ou des solutions au problème du mouvement perpétuel. Il y a longtemps qu’elle les retourne à l’envoyeur sans même les ouvrir : la transcendance de Pi est rigoureusement démontrée, on sait bien qu’il n’y aura jamais de quadrature possible. La question des races humaines est à peu près du même tonneau.