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Commentaire de Christian Labrune

sur Hans Eysenck : le psychologue rebelle et censuré


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Christian Labrune Christian Labrune 7 juillet 2012 17:21

 @schweizer.ch
J’entends par racisme une théorie qui permettrait d’établir, comme vous prétendez le faire, qu’on est plus ou moins intelligent (référence au QI) parce qu’on a la peau de telle ou telle couleur, qu’on est plutôt petit ou plutôt grand, qu’on a le nez long ou aplati, les yeux de telle ou telle forme, etc.

On sait quels sont les gènes qui codent ces apparences extérieures, mais je ne sache pas qu’on ait encore isolé un gêne de l’intelligence. Et pour cause : l’intelligence est une émergence de l’extrême complexité du système biologique, elle est déterminée par la totalité de la personne, et s’il fallait évaluer d’une manière analytique l’intelligence d’un seul individu, cela reviendrait à calculer un modèle virtuel prenant en compte un si grand nombre de paramètres que les super-calculateurs actuels n’y suffiraient pas. Il y a, de fait, et on s’en rend compte immédiatement en consultant les pages d’Agoravox, une très grande disparité des niveaux d’intelligence, et qui ne dépend probablement pas de la couleur de la peau. On perçoit ça synthétiquement et qualitativement, avec les quelques milliards de neurones dont on dispose, mais il n’y a pas d’évaluation quantitative possible.

Je ne vois vraiment pas pourquoi vous reproduisez la phrase suivante : "Quinze ans après le discours, l’expression continue d’être employée par la presse de gauche dans le but de dénoncer les politiques immigratoires fermes, lorsqu’elle les juge motivées par le racisme et la xénophobie."

La presse de gauche, complètement téléguidée par une politique mitterrandienne qui s’est mise en place à partir de 84, est victime du conditionnement pavlovien qu’elle s’est imposée. Il y a des sujets dont il n’est plus possible de parler sinon, on ferait le jeu du FN et donc on serait raciste. Un tel chantage du crétinisme bien-pensant a quelque chose d’odieux. Le FN est effectivement un parti xénophobe et dont la xénophobie s’articule à un racisme hérité de la période fasciste. Les deux propos que vous évoquiez, et particulièrement celui de Chirac, ont effectivement quelque chose de xénophobe et qui m’a choqué à une époque où l’islam était plus discret, mais ça n’a objectivement rien à voir avec un racisme. Pas plus que ce qu’on appelle aujourd’hui, et d’une manière très impropre l’islamophobie. La phobie de qui a peur des papillons ou des araignées est totalement irrationnelle et n’a pas lieu d’être. Le point de vue de ceux, dont je suis, qui prétendent s’opposer aux progrès relativement récents du fondamentalisme islamique est, a contrario, un point de vue rationnel et philosophiquement fondé.

Je lisais hier sur ce même site un article absolument consternant de quelqu’un qui expliquait (c’était plus naïf que cynique) qu’il serait souhaitable de laisser s’instituer la charia dans les banlieues, parce que la loi morale des islamistes permettrait de réduire la chienlit dans certains quartiers. Autrement dit, la liberté pour les citoyens du 16e arrondissement et l’oppression obscurantiste pour ceux du 93. C’est sans doute bien bon pour eux et c’est tout ce qu’ils méritent, ces citoyens-là. Si cela ne ressemble pas à du racisme, qu’est-ce que c’est ! A ce compte-là, pour n’être ni islamophobe ni raciste, il faudrait encourager en France ce que l’opinion la plus éclairée en Tunisie ou en Egypte refuse comme le comble de l’abomination.

Ce type de question est essentiellement politique : ce sont les institutions de la République qui se trouvent remises en cause, et on se retrouve face à ces logiques de la trahison qui ont produit déjà bien des horreurs. Le pacifisme (on ne va pas mourir pour Dantzig !) a conduit à la collaboration avec le Reich, et la France antisioniste actuelle n’est pas loin de vouloir collaborer avec une république islamique qui n’hésite pas, par ses déclarations officielles et sa politique extérieure, à se poser en héritière de l’hitlérisme. Or les Iraniens, comme les Allemands et comme les Français, sont des « aryens », pour reprendre une terminologie qui doit vous être tout à fait familière, et l’islamo-fascisme dans sa forme la plus virulente et la plus dangereuse est encore une belle invention aryenne.

Ce sera ma dernière intervention sur cette page. J’en ai ras-le-bol.



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