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Commentaire de Lord Franz of the F. in S.

sur L'athéisme face aux religions


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Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 8 juillet 2012 20:10

Hmmm…pas vraiment le propos de la laïcité n’est pas a priori de répondre ou s’intéresser aux questions auxquelles religion ou athéisme, ou philosophie s’intéressent : elle est un mode d’organisation politique des relations religion/état, et en cela fondamentalement n’est pas en opposition avec la religion : que les religieux soient en opposition certes pour les implications pratiques de la laïcité, mais au final la laïcité n’offre aucun modèle répondant aux questions auxquelles la religion s’intéresse, et qui l’ont fait naitre : son propos n’est pas de réduire l’incertitude (quant à la survie d’un groupe/culture donné, ou l’incertitude existentielle des individus) : elle opère strictement sur le plan pratique. Visiblement, vous n’envisagez que les religions monothéistes et l’opposition chez certains de leurs fidèles à la laïcité : mais comme dit, la religion ni le fait religieux ne se limitent à cela : il n’y a donc pas au final d’opposition fondamentale entre laïcité et religion : seule l’existence de clergé religieux et donc d’une organisation « politique » de la religion, se posant comme en concurrence avec les autres instances politiques de la société, conduit à ces réactions anti-laïcité : bref ici la concurrence se place sur le plan pratique, alors que entre religion/athéisme la concurrence opère sur ce qui s’avère FONDAMENTAL à la religion autant qu’à l’athéisme : une conception singulière du Monde, de la Vie, de l’Humanité, etc… vous l’admettrez sans doute : la laïcité n’a pas produit de systèmes cosmologiques, métaphysiques, etc… ni même de singularité culturelle : le modèle français de laïcité ne définit pas en lui-même la singularité française : il en est partie, comme la religion (sous-produit culturel) est partie intégrante de telle ou telle singularité ethnoculturelle : la différence essentielle étant que bien/très souvent : elle est indissociable de ce qui définit cette singularité ethnoculturelle (exemple : le groupe juif : qui rappelons-le a survécu quand bien même ses membres subissaient et persécution et les contraintes religieuses propres au judaïsme (contraintes somme toute plus nombreuse que celles des sociétés chrétiennes/musulmanes au sein desquelles ce groupe évoluait : visiblement et objectivement et malgré cela : cette religion répondait suffisamment aux besoins individuels pour que ni menaces de persécutions, ni conversions/exclusions volontaires cumulées n’aboutissent à sa disparition)  : 

la singularité française n’a intégré que récemment la laïcité : donc objectivement, nous n’avons pas assez de recul pour déterminer si elle effectivement « indissociable » de ce qui fonde la singularité française (encore moins si l’on se rappelle que dans un système démocratique : lois et constitution connaissent une importante variabilité sur une courte échelle de temps : à la différence de la religion qui justement elle s’inscrit sur le long terme).

Enfin, en matière de « gestion » de l’altérité : une société « religieuse » (pas forcémment théocratique, mais où instances politique et religieuse fonctionnent dans une relation d’interdépendance) peut aussi bien gérer l’hétérogénéité culturelle et/ou religieuse : généralement selon un mode « négatif » (Inde , empire romain, certaines périodes dans le domaine islamique, ou empires européens « multiculturels » (Autriche-Hongrie, Russie)) : du moment que pour un groupe, malgré la menace de persécution ou de véritables persécutions, sa survie et pérénnité à long terme semble assurée : ce groupe, malgré tout cela, maintiendra son existence (voir même vera-t-on un accroissement significatif des contraintes religieuses : dans le but à l’évidence d’éliminer les moins « engagés » envers le groupe : bref de favoriser les « fanatiques »)


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