On ne peut renoncer à rien.
On peut renoncer à tout.
Renoncer c’est se séparer d’une partie de soi.
Ou le contraire, renoncer c’est se focaliser sur l’essentiel et se retrouver soi, retrouver l’ Être.
Ca développe même tout un tas de pathologies névrotiques, le fait de feindre d’ignorer une partie de soi.
Bien d’accord mais là on est dans le domaine du psychique et donc de l’ego. Le renoncement ultime se situe à un autre niveau, l’étage au-dessus qui est celui de l’Esprit et donc où il n’y a plus d’ego.
C’est seulement quand les gens qui sont malheureux auront compris que leur bonheur individuel passe par la félicité collective que leur vie commencera à changer. Ils s’inscriront à nouveau dans le grand système de l’unité, et laisseront leur ego embrasser l’univers et se fondre dans lui.
Vous êtes trop optimiste. Pensez-vous sérieusement que cela suffise ? Qu’il suffit d’avoir « compris » ? Bien évidemment non. Tant que l’on n’a fait que comprendre on reste au niveau de l’ego. On s’illusionne sur soi, on s’imagine être arrivé au sommet de l’évolution spirituelle et tout cela à bon compte sans rien avoir sacrifié...
D’ailleurs le fait même que vous utilisiez le terme d’ego qui embrasse l’univers montre que vous êtes plus mystique qu’autre chose dans le fond. Pour moi l’ego qui embrasse l’univers est quelque chose de régressif même si cette expérience a sa positivité.
Tout est un. Je suis vous, vous êtes moi, et vous êtes Dieu. Il suffit d’en prendre conscience pour atteindre à la demande une félicité telle qu’elle éclipse tout, y compris l’insignifiance de votre propre mort.
Non il ne suffit pas de le comprendre. Comprendre est facile, il suffit d’avoir fréquenté un peu les diverses spiritualités des divers continents pour l’avoir compris. La doctrine de la non-dualité implique dans ses termes même ce que vous écrivez.
Ci-dessous un extrait de la préface des Contemplations de Victor Hugo (natif des Poissons, les connaisseurs comprendront..) : « Est-ce donc la vie d’un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. Nul de nous n’a l’honneur d’avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. Prenez donc ce miroir, et regardez-vous-y. On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi ! »
Je ne désespère pas que vous le compreniez un jour.
Merci de votre sollicitude..
Mais si vous aviez été un peu attentif à ce que j’écris ici ou là, vous le sauriez depuis un moment que je le savais... Par contre je ne l’ai pas encore réalisé.. (et je suis prêt à mettre ma main au feu qu’intuitivement, vous non plus...) Saisissez-vous la nuance ?... 