Romain Baudry, je viens de lire attentivement votre message, qui, je dois le reconnaître, est très constructif et très bien argumenté...
Pour moi, les problèmes que j’évoque sont réels et bien liés au quinquennat : comment un Président de la République peut-il diriger un pays, surtout lorsqu’on sait que la durée de son mandat est la même que celle des députés ? Je considère qu’il ne peut plus assumer son rôle d’arbitre suprême de la Nation, dont il est pourtant la clé de voûte en tant que Gardien de nos Institutions !
A l’époque du Septennat, ce cas s’est présenté lorsque François Mitterrand, qui était Chef de l’Etat, a refusé de promulguer un projet de loi gouvernemental présenté par un gouvernement de Droite... Jacques Chirac a fait de même avec Lionel Jospin, même si des points de convergence existaient entre les deux hommes... Là, on sentait véritablement que le Chef de l’Etat assumait son rôle premier de Président élu de tous les Français... D’ailleurs, et François Mitterrand a eu raison d’agir ainsi, le Président de la République n’est plus le Chef de la Majorité, puisqu’il est le Président élu de tous les Français... Il était normal, et je suis tout à fait favorable à cette décision, que la présidence de la Majorité gouvernementale fût assurée par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement...
Puis, vous savez, qu’en cas de cohabitation, le Président de la République, qui dirige, mais ne gouverne pas, n’est pas Maître de la politique intérieure : c’est le Premier Ministre, responsable devant l’Assemblée nationale et le Sénat, qui assume ce rôle...
Le fait que les Législatives aient eu lieu après les Présidentielles -ou, pour certains, auraient du avoir lieu avant les Présidentielles- ne pose pas un problème en soi ! Ce qui cause problème, c’est la Concomitance de durée entre le mandat présidentiel et le mandat législatif !
« Par ailleurs, le Président nouvellement élu a la possibilité de provoquer immédiatement des élections législatives, comme l’a fait Mitterrand », écrivez-vous avec justesse ! Certes, mais, et c’est tout le danger qui réside dans ce Quinquennat, il se retrouve devant une chambre occupée par son Opposition : contrairement à ce qui se passe lors d’un Septennat, il n’a plus les coudées franches, puisque, la phrase assénée à François Mitterrand, « Soit il se soumet, soit il se démet », aura beaucoup plus de sens qu’auparavant.
« En ce qui concerne le poste de Premier Ministre, il n’est pas nécessairement inutile. C’est lui qui met en oeuvre la politique décidée par le Président, gère les conflits éventuels entre les Ministres et, le cas échéant, sert de fusible », écrivez-vous ! Certes, mais, pensez-vous réellement que le Chef du Gouvernement, en l’occurence Dominique de Villepin, a toute liberté de manoeuvre comme pendant un septennat ? J’en doute fort !
Pour ma part, je reste persuadé que le Quinquennat est un système très dangereux, qui peut dériver vers un pouvoir présidentiel fort : là, le Premier Ministre ne serait plus considéré que comme un porte-parole « obéissant », tout juste chargé de mettre en oeuvre les consignes présidentielles.
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