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Accueil du site > Actualités > Politique > La cohabitation appartient-elle au passé ?

La cohabitation appartient-elle au passé ?

Conforme à la lettre de la Constitution, la cohabitation est clairement contraire à l’esprit de la Ve République. Au cours des vingt dernières années, elle s’est pourtant révélée un phénomène presque aussi courant que le système normal de répartition des pouvoirs. Le quinquennat présidentiel a essentiellement été instauré pour y mettre un terme. Est-il pour autant impossible que la France connaisse une nouvelle période de cohabitation dans les années à venir ?

Les deux premières périodes de cohabitation qu’a connues la Ve République ont été directement générées par la différence de durée entre le mandat présidentiel et celui des députés. La troisième a été le résultat d’une dissolution, mais celle-ci a été en grande partie décidée parce que des élections législatives auraient de toute façon eu lieu l’année suivante, en plein milieu du mandat présidentiel.

Le quinquennat présidentiel, instauré en 2000, garantit a priori que les élections présidentielles et législatives auront désormais lieu la même année. Deux cas de figure seulement pourrait aboutir à un nouveau décalage entre ces échéances :

Le premier serait la survenance d’élections présidentielles anticipées, provoquées par le décès, l’empêchement, la démission ou la destitution du chef de l’Etat. La situation s’est présentée avec Charles de Gaulle et Georges Pompidou ; il est tout à fait possible qu’elle se présente de nouveau à l’avenir. Un décalage pourrait alors se produire si le président nouvellement élu s’abstenait de dissoudre une Assemblée au sein de laquelle il aurait déjà une majorité fidèle. Cette perspective est cependant improbable : les présidents élus dans de telles circonstances n’auront certainement aucune envie d’être relégués aux chrysanthèmes en cours de mandat et auront recours à la dissolution pour prévenir ce risque.

Le deuxième cas de figure serait que le président choisisse de dissoudre au cours de son mandat. Mais l’état actuel de soumission de la majorité parlementaire à l’exécutif rend très peu probable une telle éventualité. Même si les députés en venaient à manifester une certaine indépendance - ce que les moyens de pression gouvernementaux et la logique du bipartisanisme français rendent difficile - le président préférerait presque certainement le tolérer plutôt que de s’engager dans des élections législatives qu’il ne serait pas certain de gagner. Seule la survenance d’une crise majeure qui viendrait secouer le pays semble donc à même de provoquer une dissolution en cours de mandat à l’avenir.

Le décalage entre les échéances présidentielles et législatives appartient donc presque complètement au passé. En va-t-il de même pour la cohabitation ?

Une possibilité surgit bien entendu à l’esprit : un président nouvellement élu dont le parti serait battu aux élections législatives et qui se retrouverait donc presque immédiatement en situation de cohabitation. Mais un tel cas de figure est-il vraiment possible ?

Il est bien sûr absurde de prétendre, comme l’on pourtant fait certains médias, que les Français plébiscitent la cohabitation. Les trois périodes de cohabitation qu’a connu la Ve République n’ont eu lieu que parce que le gouvernement en place s’était aliéné une majorité de la population. Certains électeurs considèrent sans doute que le pouvoir dont dispose ordinairement leprésident est trop important et préféreraient un système de cohabitation permanente (à défaut d’une réforme des institutions), mais il est peu probable que beaucoup d’entre eux poussent la logique jusqu’à voter pour la droite aux présidentielles et pour la gauche un mois plus tard ou vice-versa. La grande majorité des électeurs acceptent la domination présidentielle et n’ont jamais voté en faveur d’une cohabitation qu’à défaut de pouvoir remplacer le président en fonction.

Il est donc fort peu probable que nous puissions voir cette année Nicolas Sarkozy cohabiter avec un parlement de gauche ou Ségolène Royal cohabiter avec un parlement de droite. La personnalisation de la campagne est telle que celui des deux candidats qui sera battu précipitera tout son camp dans la défaite et la confusion. A l’opposé, le vainqueur engendrera une dynamique victorieuse en faveur de son parti. Ce phénomène est clairement illustré par les législatives de 2002 : il n’était pas certain qu’une majorité des électeurs auraient préféré Jacques Chirac à Lionel Jospin si tous deux étaient parvenus au second tour des présidentielles, mais la défaite du candidat socialiste au premier tour et l’annonce de son retrait ont précipité l’ensemble de la gauche dans une déroute durable ; les députés UMP n’ont quant à eux eu besoin que de se revendiquer du président nouvellement réélu pour obtenir une large majorité à l’Assemblée (on se souvient que "UMP" a d’abord signifié "Union pour la majorité présidentielle").

Un cas de figure différent pourrait néanmoins se présenter si un troisième candidat venait à être élu. Les Français manifestent un rejet croissant des grands partis traditionnels, ce qui rend possible - bien qu’encore peu probable - une telle éventualité. Un candidat inattendu, n’appartenant ni au PS ni à l’UMP, pourrait devenir président de la République. Mais, contrairement à Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal, ce candidat ne disposerait pas du soutien d’un parti puissant et bien organisé, prêt à transformer cette victoire en une solide majorité parlementaire. Ce président nouvellement élu pourrait n’être appuyé que par un petit parti (par exemple, pour François Bayrou), voire par aucun parti (par exemple, dans le cas de José Bové). L’intervalle séparant les élections présidentielles des élections législatives se révélerait alors bien court pour qu’il puisse mettre sur pied une organisation capable de lui conférer une majorité parlementaire.

Une telle situation pourrait donc déboucher sur une nouvelle cohabitation. Mais celle-ci ne prendrait pas nécessairement la même forme que celles qu’a déjà connues la Ve République. Même si un parti non-présidentiel obtenait une majorité absolue à l’Assemblée, le nouveau Premier ministre n’entrerait pas nécessairement en conflit direct avec le président. La logique bipartisane habituelle n’entrant pas en jeu, les deux têtes de l’exécutif pourraient parvenir à un état de relative coopération. Les pouvoirs du président seraient certes bien loin de ceux dont une majorité parlementaire lui permettrait de disposer, mais son autorité serait néanmoins réelle. N’étant le chef d’aucun des deux principaux partis, il ne se verrait pas véritablement désavoué par les résultats des élections législatives. La légitimité conférée par sa récente élection au suffrage universel lui permettrait de jouer un rôle beaucoup plus actif que ne le peut habituellement un président en période de cohabitation.

Dans le cas où aucun parti n’obtiendrait la majorité absolue à l’Assemblée, le président pourrait néanmoins être forcé de nommer un Premier ministre qu’il n’aurait pas librement choisi, mais ses possibilités d’intervention et d’arbitrage resteraient importantes. En revendiquant sa légitimité (et éventuellement avec l’aide des députés qui le soutiendraient), il serait à même d’influer sur les orientations gouvernementales dans de nombreux domaines. On se retrouverait alors dans une situation sans précédent sous la Ve République, qui ne mériterait plus vraiment d’être appelée cohabitation.


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37 réactions à cet article    


  • Prêtresse Prêtresse 29 janvier 2007 15:01

    Un « jeu » (les passions et les traveaux)..

    Comme point de vue esthétique, « choisir » un vieux !

    ...


    • Prêtresse Prêtresse 30 janvier 2007 12:34

      @ « La voix.. ».

      Le COUP DE FOUET abrutissant !

      ...


    • (---.---.17.187) 31 janvier 2007 11:19

      Juste pour dire que moi toi moi nous on a qu’une seule vie

      j’ai pas envie d’y passer personne personne n’a envie d’y passer

      la guerre elle est pas ici elle est pas sur avox elle doit etre nulle part

      et c’est pas fastoche tous les jours je suppose moi j’ai juste envie de rester au fond de mon lit parfois et carrement en ce moment

      apres life must goes on pour tous et toutes

      que de belles choses a voir a faire a sentir si chacun s’en donne la peine et j’ai aucune recette miracle pour ça

      et chacun choisit qu’y veut si y’a du respect

      et certains de mes interlocuteurs sont ceux et celle qui m’ ont donne le plus de toute ma vie et je n’oublierai jamais ça et aujourd’hui je voudrais le celebrer rien d’autre est ce que le buzz est un trophé, bah c’est la vie qui compte pour chacun chacune

      moi je dis RESPECT à donf

      tout n’est rien

      tout est tout pour qui sait entendre

      les cris du coeur comme les cris de rage

      certain, certaines sont au top du top du top pour ça dansun sens comme dans l’autre je suis sur

      une fois de plus je dis respect

      chapeau bas

      peace sisters brothers

      et y’a toujours quelque part une façon de s’entendre de se retrouver de se confier

      et c’est juste ce que j’en dis sans vouloir pretendre à plus ni moins


    • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 29 janvier 2007 15:16

      Comme je l’ai écrit dans mon article, « Revenir, par voie référendaire, au septennat présidentiel est urgent » publié sur Agoravox le 3 novembre 2005(http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=4286, le Quinquennat est très dangereux, dans le sens où, accordant au Président de la République un pouvoir fort « artifiel », il interdit à celui-ci d’être au dessu de la mélée, en tant qu’Arbitre de la Nation, Clé de voûte et Gardien des Institutions, Président Elu de tous les Français...

      Or, que se passerait-il si, aux lendemains des Présidentielles 2007, les Législatives donnaient la victoire à la formation politique, logiquement adversaire du Président élu (par exemple : Nicolas Sarkozy élu face à une majorité de députés de gauche élus à l’Assemblée nationale ou Ségolène Royal élue face à une majorité de députés de droite élus à l’Assemblée Nationale) ? Ce scenario, qui pourrait très bien avoir lieu, nous montrerait que la France se retrouverait dans une situation ingérable, pour la bonne et simple raison que le Chef de l’Etat serait amoindri par ce Quinquennat : soit, il devrait se soumettre, soit il devrait démissionner...

      Ce quinquennat nous a parfaitement démontré qu’il ne peut pas éviter les dangers d’une cohabitation... Bien au contraire ! Mais, il n ous a aussi démontré que le poste de Premier Ministre est devenu totalement inutile. Alors, soit nous voulons un pouvoir présidentiel fort, qui suppose que le Président de la République soit en même temps Chef de la Majorité et du Gouvernement, de ce fait, apte à s’adresser directement au Parlement (ce qui lui est formellement interdit par la Constitution de la Vème République)... Soit, nous voulons que notre Constitution soit, dans l’esprit du Général de Gaulle, conservé, quitte à être « toilettée »... Mais, ces deux options auraient du être soumises aux Français qui se sont prononcés en faveur du Quinquennat présidentiel !


      • Romain Baudry 29 janvier 2007 17:19

        Je ne suis pas sûr de bien suivre votre argumentation. Les problèmes que vous évoquez sont réels, mais aucunement liés au quinquennat ! Même à l’époque du septennat, le Président français ne s’est jamais borné à jouer le rôle d’arbitre de la nation/gardien des institutions (contrairement aux Présidents de beaucoup d’autres pays). Ses pouvoirs, conférés par les textes et la coutume, le rendent maître de la politique nationale.

        Le quinquennat n’est pas non plus responsable du fait que les élections législatives succèdent (et soient donc largement soumises) aux élections présidentielles. Pour les élections de 2002, les élections législatives auraient dû venir en premier, mais les deux têtes de l’exécutif se sont accordées pour inverser ce calendrier. Par ailleurs, le Président nouvellement élu a la possibilité de provoquer immédiatement des élections législatives, comme l’a fait Mitterrand.

        Le fait que le chef de l’Etat se retrouve dans une situation fausse en cas de cohabitation n’est pas une nouveauté non plus : c’est ce qui s’est passé lors des trois périodes de cohabitation, à une époque où le septennat était encore en vigueur.

        En ce qui concerne le poste de Premier Ministre, il n’est pas nécessairement inutile. C’est lui qui met en oeuvre la politique décidée par le Président, gère les conflits éventuels entre les Ministres et, le cas échéant, sert de fusible.


      • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 29 janvier 2007 22:55

        Romain Baudry, je viens de lire attentivement votre message, qui, je dois le reconnaître, est très constructif et très bien argumenté...

        Pour moi, les problèmes que j’évoque sont réels et bien liés au quinquennat : comment un Président de la République peut-il diriger un pays, surtout lorsqu’on sait que la durée de son mandat est la même que celle des députés ? Je considère qu’il ne peut plus assumer son rôle d’arbitre suprême de la Nation, dont il est pourtant la clé de voûte en tant que Gardien de nos Institutions !

        A l’époque du Septennat, ce cas s’est présenté lorsque François Mitterrand, qui était Chef de l’Etat, a refusé de promulguer un projet de loi gouvernemental présenté par un gouvernement de Droite... Jacques Chirac a fait de même avec Lionel Jospin, même si des points de convergence existaient entre les deux hommes... Là, on sentait véritablement que le Chef de l’Etat assumait son rôle premier de Président élu de tous les Français... D’ailleurs, et François Mitterrand a eu raison d’agir ainsi, le Président de la République n’est plus le Chef de la Majorité, puisqu’il est le Président élu de tous les Français... Il était normal, et je suis tout à fait favorable à cette décision, que la présidence de la Majorité gouvernementale fût assurée par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement...

        Puis, vous savez, qu’en cas de cohabitation, le Président de la République, qui dirige, mais ne gouverne pas, n’est pas Maître de la politique intérieure : c’est le Premier Ministre, responsable devant l’Assemblée nationale et le Sénat, qui assume ce rôle...

        Le fait que les Législatives aient eu lieu après les Présidentielles -ou, pour certains, auraient du avoir lieu avant les Présidentielles- ne pose pas un problème en soi ! Ce qui cause problème, c’est la Concomitance de durée entre le mandat présidentiel et le mandat législatif !

        « Par ailleurs, le Président nouvellement élu a la possibilité de provoquer immédiatement des élections législatives, comme l’a fait Mitterrand », écrivez-vous avec justesse ! Certes, mais, et c’est tout le danger qui réside dans ce Quinquennat, il se retrouve devant une chambre occupée par son Opposition : contrairement à ce qui se passe lors d’un Septennat, il n’a plus les coudées franches, puisque, la phrase assénée à François Mitterrand, « Soit il se soumet, soit il se démet », aura beaucoup plus de sens qu’auparavant.

        « En ce qui concerne le poste de Premier Ministre, il n’est pas nécessairement inutile. C’est lui qui met en oeuvre la politique décidée par le Président, gère les conflits éventuels entre les Ministres et, le cas échéant, sert de fusible », écrivez-vous ! Certes, mais, pensez-vous réellement que le Chef du Gouvernement, en l’occurence Dominique de Villepin, a toute liberté de manoeuvre comme pendant un septennat ? J’en doute fort !

        Pour ma part, je reste persuadé que le Quinquennat est un système très dangereux, qui peut dériver vers un pouvoir présidentiel fort : là, le Premier Ministre ne serait plus considéré que comme un porte-parole « obéissant », tout juste chargé de mettre en oeuvre les consignes présidentielles.


      • Petit 29 janvier 2007 15:57

        « Conforme à la lettre de la Constitution, la cohabitation est clairement contraire à l’esprit de la Ve République. »

        Affirmation peremptoire et fausse. Mis à part que l’UMP est le PS détestent partager le pouvoir, que le légistatif et l’executif sont deux pouvoir distints. Que l’exécutif, si bicéphale peut générer une coabitation tout comme celà se fait avec les assemblées legislatives. Que les USA étant un des rares pays à avoir aussi un régime présidentiel use et abuse de la coabitation... Etc etc... Sans compter que même le général de Gaulle estimait que le président se devait d’être au dessus des partis se qui le mets en position éternelle de coabitation avec le parlement.

        Bref....


        • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 29 janvier 2007 16:36

          Pas si péremptoire que cela !

          Pour vous en convaincre, voyez, ci-dessous :

          « Pouvoirs et attributions du Président de la République » (cf. le site internet de « Présidentielle 2007 » : http://www.presidentielle-2007.net/pouvoirs.php) :

          « La présidence dans la Cinquième République est la plus haute fonction de l’État Français. Le chef de l’État est :

          - le détenteur du pouvoir exécutif,

          - le chef des armées françaises,

          - le plus haut magistrat de France,

          - le grand maître de la Légion d’honneur,

          - le co-prince d’Andorre.

          Ses principales prérogatives sont définies dans la constitution de 1958 et ses amendements :

          - Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités.

          - Il nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions.

          - Il préside le Conseil des ministres.

          - Il promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée.

          - Sur proposition du gouvernement ou des deux chambres, il peut soumettre une loi ou une ratification de traité à un referendum.

          - Il peut, après consultation du Premier ministre et des présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit la première.

          - Il accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères.

          - Il est le chef des armées. Il préside les conseils et comités supérieurs de la Défense nationale.

          - Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel. Il en informe la Nation par un message. Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet. Le Parlement se réunit de plein droit. L’Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels.

          - Le Président de la République a le droit de faire grâce. ».

          C’est vous dire si le Quinquennat est très dangereux ! De plus, il n’évite, en aucune manière, la cohabitation ! Donc, il devient urgent de revenir au Septennat présidentiel, ce, par voie référendaire...

          Par contre, afin de « toiletter » notre Constitution, il convient de supprimer de toute urgence l’Article 49-3 qui permet de légiférer sur ordonnance : cet article est un denni de la Démocratie puisqu’il interdit tout débat aux parlementaires...


        • Romain Baudry 29 janvier 2007 17:26

          La France n’a pas un régime présidentiel. Elle a un régime parlementaire (possibilité pour le Parlement de renverser le gouvernement) auquel la coutume a apporté certaines particularités. Il n’y a donc pas de comparaison possible avec les Etats-Unis.

          Par ailleurs, si Charles de Gaulle estimait effectivement que le Président devait être au-dessus des partis, il entendait également que ce soit lui qui dirige le pays et non le Parlement. Il va de soit qu’il n’aurait jamais toléré le fait de se retrouver en situation de cohabitation.


        • Courouve (---.---.17.90) 31 janvier 2007 11:41

          @ Dominique Dutilloy

          « l’Article 49-3 qui permet de légiférer sur ordonnance : cet article est un denni de la Démocratie puisqu’il interdit tout débat aux parlementaires... »

          L’article 49 alinéa 3 n’a rien à voir avec les ordonnances ! Il permet de faire passer un texte si une motion de censure n’est pas adoptée, c’est-à-dire s’il ne rassemble pas une majorité de rechange contre lui. Cette disposition a pour but d’éviter l’instabilité ministérielle qu’on a connue sous la IVe République.

          Les ordonnances sont, elles, régies par l’article 38 qui les soumet à l’autorisation du Parlement ; il n’y a donc pas déni de démocratie ...

          Revoyez donc le texte de la Constitution, par exemple sur le site du Conseil constitutionnel.

          http://www.conseil-constitutionnel.fr


        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 1er février 2007 00:12

          Cela, c’est un vrai déni de démocratie !

          « Mercredi 31 janvier, les députés vénézuéliens ont annoncé qu’ils accordaient des »pouvoirs spéciaux« au président Hugo Chavez pour tracer les grandes lignes de sa »révolution socialiste« . Entérinée la veille par le Parlement, la loi dite d’ »habilitation« autorise en effet le chef de l’Etat à gouverner par décrets pendant une période de dix-huit mois. Plus de 500 sympathisants, vêtues en rouge, la couleur du »chavisme« , ont acclamé la nouvelle. »


        • Internaute (---.---.123.141) 29 janvier 2007 16:31

          Si le quinquennat était prévu pour éviter un décalage entre les élections législatives et présidentielles alors on aurait inclu dans la loi qu’en cas d’élection présidentielle anticipée la chambre serait démissionée d’office. Par conséquent ceci n’était pas la raison de fond de passer à un mandat de 5 ans.

          Vous partez du principe que le président de la république est aussi le chef de la majorité. C’est peut-être malheureusement le cas mais ce n’est pas dans l’esprit de la V°. Le premier ministre est chargé des relations avec le parlement auquel il ne doit rien. Faut-il rappeler que Chaban-Delmas, ancien de la IV° et n’ayant rien compris à la V° a voulu absolument présenter son projet de gouvernement au parlement, ce qui n’est en rien une obligation et fondamentalent anti-gaulliste. C’est au peuple qu’il aurait dû le présenter au cours d’une conférence de Presse. Pompidou le lui a autorisé à condition qu’il n’y ait pas de vote du parlement sur le programme du gouvernement.

          Le rôle du parlement doit rester mineur.

          Chirac vient d’achever la V° république avec sa modification en catimini de la constitution autorisant le parlement à démettre le président sur simple vote des 2/3. On imagine bien les raisons bassement politiciennes qui ont conduit à cette décision. Si d’aventure José Bové arrivait président (je prend ce cas ridicule puisque c’est celui qu’imagine l’auteur) il serait facile de trouver les 2/3 pour refuser le vote populaire et le renvoyer chez lui.

          Pour échapper à ce piège, le Président élu devra dissoudre l’Assemblée le jour même de son élection en espérant avoir au moins 1/3 aux prochaines élections législatives.

          On ne peut pas avoir un pouvoir à 2, 3 ou 577 têtes. Comme le dit justement Villepin sans vouloir en tirer les conséquence, « L’élection présidentielle est la rencontre d’un homme et d’un peuple ». Dans ce sens, la cohabitation est une forfaiture, un abus de pouvoir.

          Lisons l’excellent livre de Marie-France Garaud « La fête des fous - Ils ont tué la V° république ».


          • (---.---.155.99) 29 janvier 2007 16:34

            En fait nous avons bien eu une cohabitation depuis 5 ans... Une UMP avec Sarkozy refusant d’assumer le role de premier ministre pour ne pas gacher ses chances et torpillant systematiquement les premiers ministres choisis par Chirac...

            L’absence au deuxieme tour de sego ou sarko (ou des deux !) entrainera evidemment la chute des partis qui les soutiennent et qui ont calqués leurs methodes et leurs discours sur les exigences d’images des deux icones. Mais leur reussite n’entrainera pas forcement vers l’hegemonie les deux elus des medias.

            Dans le cas de la droite, le pari d’un sarkozy qui pretend a la fois etre gaulliste et atlantiste, liberal et chretien democrate, fera forcement des trahis et des cocus. Il n’est pas evident que les electeurs ne se donneront pas des garantis pour forcer l’elu a tenir ses promesses.

            10% de deputés FN, autand d’UDF et 31% d’UMP, cela fait 51% des sieges a droite et donc la majorité....mais ce n’est pas pareil qu’avoir 60% de deputés le doigt sur la couture du pantalon qui disent amen a ce que demande le mini-duce.


            • Borista (---.---.109.216) 29 janvier 2007 19:16

              Vous prétendez que 10 % de députés FN, autant d’UDF et 31 % d’UMP feraient une majorité sous prétexte que ça ferait plus de 60 % de députés « de droite ». Quelle que soit l’opinion, favorable ou défavorable, que vous avez à ce sujet, vous devriez savoir que depuis que le FN existe (ou du moins depuis les années 1980) et tout particulièrement en ce moment il est impossible d’imaginer un gouvernement qui serait soutenu simultanément par des députés FN, des UMP et des UDF. Jamais l’UDF actuelle n’accepterait de soutenir un gouvernement aux côtés du FN, et c’est également le cas d’un très grand nombre d’élus UMP, formant probablement l’écrasante majorité des députés potentiels.

              Donc, à supposer qu’il y ait des députés de ces partis dans les proportions que vous indiquez (ce qui est loin d’être une hypothèse probable en l’état actuel du mode de scrutin des législatives), on n’aurait certainement pas une majorité de droite dans ce cas de figure. On aurait, au choix, soit une « grande coalition » UMP-PS comme en Allemagne, soit une majorité de gauche et du centre, probablement UDF-PS, soit une instabilité gouvernementale aboutissant en très peu de temps à de nouvelles législatives.


            • Internaute (---.---.112.137) 29 janvier 2007 19:37

              @Borista

              Peut-être mais les choses évoluent et il faudra bien qu’un jour l’UDF et l’UMP abandonnent cette haine et cette attitude d’exclusion envers les nationalistes. En démocratie, tout le monde à le droit de participer.


            • ZeusIrae (---.---.209.130) 29 janvier 2007 16:34

              Oui mais cetait la vision du general de Gaulle et la sienne seulement,les parties ne l’ont jamais accepté.ET finalement ils ont gagné,je doute que le General approuve la maniere dont les elections se deroulent aujourd’huis.

              Le lesgislatif et l’executif sont theoriquement deux pouvoirs distinct.Je vous rappelle qu’un Premier ministre approuvé(dans les faits designé)par l’assemblé est une grosse antorce à ce principe dans son interpretation stricte.En fait,les deux « pouvoirs » sont forcés de collaborer,malheuresement en france la collaboration entre les deux branches n’a jamais été un succes.Si vous observer l’histoire constitutionnel vous vous rendez coompte que l’un à toujours domnié l’autre.Lorsuqu’ils etaient à egalité ça c’est mal terminé pour l’un d’entre eux(1792,1852,1875).

              En tout cas la cohabitation n’a rien avoir avec la separation des pouvoirs,en exagerant on peut dire que c’est l’inverse.


              • Prêtresse Prêtresse 29 janvier 2007 17:27

                « La froideur »

                Instrumentss du forum psychiquement morts..

                Race chrétienne d’existence, un signe de belle santé !-)

                ...


                • Olivier Perriet Olivier Pierret 29 janvier 2007 17:48

                  C’est une question intéressante. Je pense qu’avec le quinquennat, on a modifié la constitution du tout au tout...et ça s’est fait sur l’air de « de toutes façons ca ne change rien ». Comme d’habitude ! Avec l’accélération du rythme des élections présidentielles, on a l’impression depuis 2002 d’être en pré-campagne permanente (Sarkozy aidant, il est vrai !). De plus, le président est un peu « rabaissé » puisque le rythme des présidentielles coïncide avec celui des législatives. On a de plus en plus l’impression d’un exécutif à deux têtes, avec le Premier ministre. Dans l’esprit de la Ve (je pense), le président est au-dessus de la mélée en ce qu’il fixe les grandes orientations et laisse le gouvernement les mettre en oeuvre. Il a une hauteur de vue plus grande que celui-ci.

                  Si on pense que 7 ans c’est long, 14 insupportable, il aurait mieux valu faire un septennat non renouvelable. Mais bon, l’esprit de la constitution a-t-il survécu à son fondateur (qui n’hésitait pas à démissionner en cas de défaite électorale) ?


                  • (---.---.162.15) 29 janvier 2007 18:13

                    Si Bayrou est élu, il y aura probablement cohabitation. Celle-ci n’appartient donc pas au passé. Ce n’est qu’un exemple, il y a pas de mal d’autres cas de figure...

                    Am.


                    • Romain Baudry 30 janvier 2007 00:15

                      Si Bayrou était élu Président de la République, je crois en effet probable qu’il ne parviendrait pas à obtenir une majorité parlementaire dans la foulée. L’UDF a survécu à la désertion d’une grande partie de ses troupes, mais elle est encore fragilisée.

                      Cela ne signifierait pas nécessairement qu’on se retrouverait dans une situation de cohabitation classique. C’est l’hypothèse que j’évoque en fin d’article : une Assemblée Nationale où aucun parti ne réussirait à obtenir la majorité absolue. En négociant adroitement, Bayrou parviendrait alors peut-être à mettre sur pied cette fameuse coalition rassemblant des politiciens de droite et de gauche (il faudrait bien sûr qu’il se trouve un Premier Ministre consensuel, ce qui ne serait pas chose aisée). Dans une telle situation, Bayrou ne serait ni le Président dominateur qui existe en temps normal, ni le Président en retrait forcé qu’on retrouve en temps de cohabitation, mais quelque part entre les deux, assurant une fonction d’arbitre conciliateur, donnant des orientations aux gouvernement sans pouvoir décider précisément des détails de la politique nationale.


                    • (---.---.162.15) 30 janvier 2007 09:54
                        En négociant adroitement, Bayrou parviendrait alors peut-être à mettre sur pied cette fameuse coalition

                      Il apparaît beaucoup plus probable que le scrutin majoritaire des urnes législatives ferait apparaître une majorité claire autour de l’UMP ou autour du PS. Et ces partis n’ont aucune envie de briser la bipolarisation. Sur ces bases, la marge de manoeuvre de Bayrou sera quasi nulle.

                      Am.


                    • julien13 29 janvier 2007 18:52

                      Article intéressant, même si je ne partage pas ses conclusions ... En effet, en positionnant la présidentielle avant les législatives, on « incite » à réitérer le vote que l’on a pu faire quelques semaines auparavant. Mais le Président n’a finalement qu’un pouvoir extrèmement limité face àl’Assemblée, et le véritable enjeu 2007 restent les élections législatives. On sait que la télé est le principal média cité concernant l’influence sur le choix des votes. Hors la télévision n’est pas un média permettant un véritable débat démocratique. En encourageant et en utilisant la télévision, média plébiscité par les Français dans l’influence de leur vote, les politiques favorisent une limitation du débat, de par les contraintes liées aux débats télévisés, et présentent la présidentielle comme l’élection ultime, car celle-ci est bien plus télégénique que l’autre. La multiplication des candidatures est même une aubaine, permettant des raccourcis rapides pour des interventions qui le sont autant, et ce au nom de la démocratie ! Je serais surpris si nous n’avons justement pas de cohabitation. Les Français ont déjà montré qu’ils n’appréciaient pas la « docilité électorale » et ils ont déjà montré que ce système leur convenait, comme si la cohabitation permettait un rééquilibrage, une sorte d’union nationale ...


                      • Romain Baudry 30 janvier 2007 00:36

                        Vous avez raison : le pouvoir de gouverner la nation est attribué par les élections législatives et non les élections présidentielles. Mais je pense que vous sous-estimez l’importance des candidats à la présidentielle. Il n’est pas exagéré de dire que le sort de leur parti tout entier est lié au leur. Si Sarkozy est battu, l’UMP - dont il a virtuellement fait sa propriété privée - plonge avec lui. Si Royal est battue, ce sera instantanément le retour des querelles, des divisions et des conflits de personne au sein du PS. Dans les deux cas, le parti dont le candidat aura perdu sera en très mauvaise posture pour remporter les législatives. Le nouveau Président, quant à lui, aura immédiatement nommé un nouveau gouvernement qui bénéficiera encore de l’état de grâce. Il bénéficiera du ralliement de partis proches et d’une couverture médiatique positive. Les candidats de son parti bénéficieront d’une vague presque irrésistible.

                        Bref, une cohabitation instantanée n’est pas totalement impossible, mais elle est peu probable.


                      • La Taverne des Poètes 29 janvier 2007 19:26

                        La cohabitation, créons-la ! par la formation d’un gouvernement d’union nationale ! Une vraie cohabitaton, voulue et utile à la France.


                        • candidat 007 (---.---.41.75) 29 janvier 2007 22:08

                          Notre régime est devenu un régime batârd ou tout du moins avec énormément d’ambiguités.

                          Il est clair que la tendance actuelle est à la présidentialisation de régime, mais sans donner au parlement la force de contre pouvoir qu’il possède dans un vrai régime présidentiel.

                          Si on suit la logique actuelle , on élit le président sur un débat d’idées « projet contre projet » (enfin à ce qu’on dit), et logiquement les législatives devraient se résumer à élire un parlement pour aider le président à accomplir son projet. Donc élections législatives = OUI ou NON au président que vous venez d’élire. ???

                          De fait c’est incompréhensible. Nous sommes en train d’élire le président de la république, et nous débattons sensément de projets pour la France. Mais voilà que deux mois après nous aurons les législatives, lors desquelles normalement nous allons débattre des projets des partis. Or je ne sais pas si vous avez remarqué,en plus, mais le projet Ségo par exemple n’est pas le projet PS PS2007. c’est la me^me chose à droite.

                          Dans cette confusion, il est normal que ne sachant plus ce qu’il faut croire ou pas des promesses ou engagements partis ou président, on juge les présidentiables sur leur prestance, et leurs façons d être, sur l’habit ou que l’on verse dans la démocratie d’opinion et d’émotion. Le débat politique français va a vau l’eau puisqu’on ne sait plus qui est responsable de quoi et que tout le monde veut donner l’impression d’y pouvoir quelque chose.

                          La crise démocratique que nous vivons a aussi son origine dans ce système politique qui a force d’accumuler des incohérences est devenu détonnant. Les gifles donnés par l’électorat à la classe dirigeante, ( 22 avril 2002, référendumm sur le TCE) peuvent encore produire quelque chose d’exceptionnel en 2007.

                          Un président , ex SARKO, puis pour contrebalancer, un parlement à gauche aux législatives ;Et là QUI FAIT QUOI ? C’est la crise de régime.

                          Ce ne serait pas trop étonnant. car on peut dire que gifle aprés gifle, il faut peut être renverser le systéme par les moyens du système.

                          - La première fois en 2002 ; les électeurs leur envoient « le Pen » dans « les dents » Rien pas de réponse.

                          - la deuxième fois 2005 ; les électeurs disent un NON à toute la classe politique.(TCE) Pas de réponse.

                          - La troisième fois 2007 ; Il reste à utiliser le système pour créer la crise de régime. On vote pour un président, et on ne lui donne pas la majorité. Quel programme on fait . Aucun et tous les angagmetns seront faits à la va comme je te pousse. RIEN ne change.

                          Il faudra bien se décider de façon un peu plus conséquente sur ce que veulent la france et les français.

                          - un régime parlementaire strict

                          - un régime vraiment présidentiel

                          - un régime mixte avec un président élu pour 7 ans non renouvelable mais qui joue un peu le rôle de reine d’angleterre en CDD. Et le véritable pouvoir étant issu du parlement.

                          Tant que nous ne trancherons pas, notre vie politique électorale ne sera que bavardages frivoles sans grande responsabilité.


                          • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 30 janvier 2007 17:05

                            Gare au mandat non renouvelable : je considère que c’est à l’électeur, A LUI SEUL, de trancher : il l’a d’ailleurs fait en ne réélisant pas Valéry Giscard d’Estaing en 1981...

                            L’exercice d’une démocratie saine par la voix des urnes suppose qu’il faut laisser à l’électeur le libre choix de voter ou non pour la réélection d’un candidat à la Présidence de la République française !

                            Donc, si une telle mesure est soumise à référendum, je voterai contre !


                          • anonyme (---.---.132.150) 29 janvier 2007 22:24

                            vous avez lu le billet de glucksmann ds le monde de mardi ? 39 ans après, un roman d’alexandre orwell : devedjian et glucksmann du même côté de la barricade : la fin de l’histoire, le meilleur des mondes, c’est grand la france !je préfère pas signer, you never know comme disait l’autre !


                            • huon (---.---.33.7) 29 janvier 2007 22:35

                              Election présidentielle et cohabitation.

                              L’important n’est pas l’élection présidentielle, mais la cohabitation qui va s’en suivre. Les français sont devenus comme çà depuis qu’ils ont goûté au doux frisson de leur audace. « Je t’aime bien, mais je méfie tout de même ». Finalement, c’est le seul moment où le Premier Ministre gouverne réellement et sans crainte de se voir destitué par le Président. Qui a donc fait se coïncider les présidentielles et les législatives ? Un certain Machiavel, n’est-ce pas ? La campagne pour les présidentielles semble si longue, si dure et si ennuyeuse qu’il faudrait tout de suite passer aux législatives. Le gouvernement élirait le président et nous gagnerons du temps pour goûter au printemps. Mai 08, c’est joli !


                              • (---.---.250.100) 30 janvier 2007 12:01

                                A Charpentier : La grosse connerie ,NON, je ne suis pas d’accord il y a bien pire ! ... si j’en crois les chiffres sur l’état de nos finances actuellement.


                              • José Bouquinhas (---.---.160.29) 29 janvier 2007 23:46

                                Soyons plus adulte ! Imaginez-vous Bayrou Président de la République ! Franchement !

                                Mais en France, ce grande pays, tout est possible : monarchie, république, révolution, bastille, le pen, anarchisme, communisme ! Enfin bon dieu ! dans quel monde sommes nous ?

                                Est-ce qu’on peut une seconde, imaginer possible, que dans la France du siècle 21, est-il admissible, qu’on est Ségolène PRéSIDENTE et son compagnon Holland Premier Ministre ?!

                                Oui, dans l’hypothèse d’une élection de Ségo à l’Elysée et d’une victoire des socialistes aux législatives, celà veut dire, que les français auront comme Chef d’Etat Ségo et Premier Ministre Holland ! Vraiment, est-ce possible ! Où sommes nous ?! Non, décendons-nous du ciel, et soyons plus réalistes.

                                Dans un monde si compliqué, avoir ces deux là aux commandes de la France, c’est la mort de la France ! On aura certainement un humoriste quelconque qui ira appeler Ségo pour lui dire de déclencher la bombe nucléaire, parce qu’on est en train d’être attaqué, et bien sûr qu’elle le fera ! Mon Dieu !


                                • Prêtresse Prêtresse 30 janvier 2007 00:10

                                  @« SUR-HUMAIN ! »

                                  L’être humain est un animal phobique...

                                  ...


                                • Calmos (---.---.225.62) 30 janvier 2007 02:50

                                  L’Auteur a écrit plus haut « il n’y aurait pas eut de cohabitation avec le G. De Gaule »...Tout le problème est là.....C’est le petit détail que le Général De Gaule a oublié dans sa constitution....Pour Lui il allait de soit qu’un Président sans majorité à l’Assemblée devait démissionner ; Mitterrand s’est engouffré dans la faille en bon roublard qu’Il était et n’ayant pas les memes valeurs....Chirac n’a touché à rien.....étant du meme accabit mais en plus petit..et maintenant on en est là à se demander.... Qui sera le 1er ministre de Qui... ???? Pour moi ..sera un grand Président....voir une grande Présidente celui ou celle qui enlevera cette épine du pied à la République....


                                  • Non666 (---.---.155.99) 30 janvier 2007 09:51

                                    Des cohabitations, il y en a eu beaucoup plus. A bien des egards, la situation de Chirac avec une UMP sous controle Sarkozy etait aussi une cohabitation...

                                    On peut penser qu’une victoire de Sarkozy ou Royal profiterait aussi a leurs partis dans les legislatives suivantes, mais rien n’est moins sur.

                                    Le point fort est que le discours qu’ils tiennent est un discours de...gouvernement, donc dependant des elections legislatives alors que le mandat presidentiel n’est pas dans ces sujets la selonla constitution. Le point faible est qu’ils sont justement hors sujet et evitent les sujets qui ont provoqué les resultats de 2002.

                                    De plus le systeme legislatif amplifie les resultats du parti majoritaire, tant que son avance est suffisante sur ses rivaux. Mais toute digue n’est valable que tant qu’elle est assez haute.

                                    Dans un rapport de force FN/UMP/UDF 10/30/10 l’ump peut ecraser ses rivaux voir leur interdire l’assemblée. Dans un rapport de force 18/18/18, ils gagnent tous ensemble ou personne.... Car au « pacte republicain » des uns repondra evidemment le« torpillage reciproque » d’en face.

                                    Meme majoritaire de façon ecrasante, les droites peuvent perdre la majorité a l’assemblée ce qui provoquerait une cohabitation rigolote...

                                    Le fond du probleme est ailleurs : comment pretendre etre la chambre des « representants » quand on n’est plus representif ? Cela ne concerne pas que le FN interdit de deputés ou l’UDF sous-representée, mais aussi l’extreme gauche et les verts.


                                    • (---.---.250.100) 30 janvier 2007 11:56

                                      Qu’il faut être stupide de penser cela ! La cohabitation est et reste possible. Où sont passés les «  »cartésiens«  » ?? A moins, que nos votes ne soient truqués ?..!!!


                                      • gem gem 30 janvier 2007 13:23

                                        Je trouve que l’hypothèse où le président fraichement élu voit son opposition majoritaire à l’assemblée mérite un peu plus de considérations.

                                        Fort de sa légitimité en tant que chef de l’exécutif élu, le président nomme un premier ministre de son camps, qui lui même forme un gouvernement de la même couleur globale (avec sans doute quelques personnalités assez consensuelles pour diluer). Le président peut évidement dissoudre, mais l’expérience prouve que sans une bonne raison (type : mai 68) il prendra une claque. On peut penser que si l’assemblée fait tomber le gouvernement, c’est elle qui prendra la claque. L’un et l’autre peuvent difficilement engager une épreuve de force, ce serait remettre en cause la légitimité d’un vote qui vient juste d’avoir lieu et c’est le genre de chose qui fait perdre les élections.

                                        On se retrouve alors avec un exécutif d’un camp et un législatif de l’autre camps.

                                        Le gouvernement gouverne, le parlement fait les lois et contrôle la dépense publique ; Montesquieu est content (et le peuple aussi, dans une large mesure). Faire des lois prend du temps, et le plus souvent une loi à besoin de décrets d’applications qui sont du ressort du gouvernement. Inversement beaucoup d’action gouvernementales requièrent des modifications législatives.

                                        Les deux pouvoirs négocient et sont co-responsables des grandes questions.

                                        On est pas en « cohabitation », puisque ça n’est pas président contre gouvernement+assemblée, mais président+gouvernement contre assemblée. L’assemblée développe ses pouvoirs de contrôle de la dépense et de la performance publique, car c’est une arme redoutable cotnre le gouvernement. Le gouvernement est obligé de « serrer les boulons ».

                                        Les exemples étrangers montre que ça peut marcher.


                                        • Non666 (---.---.155.99) 30 janvier 2007 14:06

                                          « Les exemples étrangers montre que ça peut marcher. »

                                          Sauf que la constitution de la Veme république est claire sur le fait que le premier ministre est issu des rang de la majorité sortie des urnes.

                                          Le president est normallement « au desssus des partis ». Bon, le hic est qu’elle a été ecrite pour un homme avec une certaine rigueur morale et pas pour des Mitterand ou des Chirac...


                                        • orsi (---.---.226.24) 30 janvier 2007 18:27

                                          mais ce qui est dommage, quand un président est élu est que les élections législative s qui suivent lui donnent une marée de députés de son camps (voir 1981 et 2002) et donc tous les pouvoirs et pas un équilibre plus proche du clivage gauche/droite.

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