Bonsoir Collègue Toto,
Une seule valeur valable en terme de transmission éducative ? Non, bien entendu ! Point d’universalité qui ne pourrait rimer qu’avec totalitarisme ! Mais pour avoir exercé dans différents champs de l’éducation spécialisée, il me paraît toutefois que les pratiques ne se renouvellent pas suffisamment. Les travailleurs sociaux, rongés par une « psychose » de l’ethique me paraissent trop souvent frileux face à de nouvelles approches qui mériteraient parfois d’y regarder un peu plus près. Combien de fois les acteurs de terrain vivent un sentiment d’échec et d’impuissance ? combien de fois ils ont le sentiment de regarder le jeune aller tout simplement droit dans le mur avec une impuissance qui peut prendre à la gorge si l’on en prend pas suffimment de recul ? L’éducateur travaille avec la « matière humaine » donc point de recettes magiques, point de vérité, point de doctrine salvatrice mais le questionnement autour de sa pratique, la capacité de remise en cause, la connaissance suffisante de soi pour exercer ce métier et l’acceptation de la simple idée que de nouvelles approches puissent être dignes d’interêt et salvatrices pour un jeune (tandis qu’elles ne le seront pas nécessairement pour un autre, nous sommes bien d’accord), autant d’insuffisances que je reproche au secteur social et particulièrement à la prévention spécialisée. Celle-ci est, selon mon expérience de terrain beaucoup trop repliée sur elle-même et s’inscrit trop souvent dans un mouvement de paranoïa. Le jeune, y est, à mon sens, trop souvent perçu comme une victime, d’ou l’objet de mon article qui ne prônait pas nécessairement l’utilisation d’une méthode éducative plus qu’une autre. Mon article est un appel à un changement de regard. Regarder la personne que l’on accompagne comme étant actrice de son changement, partir du postulat qu’elle possède elle-même ses propres ressources. Mon combat, cher collègue, est celui d’une victimisation ambiante qui nuit à tous les acteurs concernés. Et même s’il est vrai que la situation, en terme d’insertion, de formation et de recherche d’emploi est plus difficile pour certains que pour d’autres, le message que je ne manquais pas de leur adresser sur le terrain était d’utiliser la colère engendrée par leur situation pour « mettre les bouchées doubles ». En effet, quoi de plus narcissisant que de parvenir à obtenir, grace à sa détermination et sa volonté, quelque chose qui est plus accessible aux autres, qu’à soi, et ce, parfois, pour des raisons inacceptables ! N’est-ce pas là une revanche de taille qui ne manque pas de faire taire les mauvaises langues qui ne croyaient pas en la dite personne ? Voila, à mon sens, tout ce que représente le refus de la victimisation.
Au plaisir.
I.B.B.
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