Lu sur le site d’Arsinoe.
Deuxième axe de leur charte en trois points :
« Adopter une attitude de non-jugement permet de ne pas « réduire » la victime à son traumatisme ou l’agresseur à son acte « déviant ». Si l’acte est bien évidemment condamnable, qu’en est-il de la personne ? »
La personne qui commet des actes « évidemment » condamnables pourrait ne pas être, elle, condamnable ? A moins d’avoir affaire à un individu irresponsable de ses actes, ça ne veut rien dire.
Intéressant. La question de la déresponsabilisation des agresseurs incestueux se trouve donc au coeur de cet « autre regard sur l’inceste » prôné par Arsinoe.
Suite :
"Ce non-jugement s’applique également aux personnes ayant vécu l’inceste
et au conjoint de l’abuseur. Ces personnes abritent très souvent un fort
sentiment de culpabilité et de honte, mais aussi, la peur d’être
jugées, montrées du doigt. Aussi s’enferment-elles souvent dans le
secret. Faut-il rappeler que la sortie du non-dit est le premier acte
libérateur ?«
Ouf. La victime a droit, tout autant que son agresseur et le conjoint de celui-ci (qui n’existe pas forcément, au fait), à ne pas être jugée... pour les actes de son agresseur.
C’est à se demander qui a fait subir quoi à qui.
»A.R.S.I.N.O.E. en tant que Centre de Ressources se propose d’être le « relais »
entre l’ensemble des professionnels amenés à intervenir auprès des
personnes et des familles concernées par la problématique de l’inceste
et les experts spécialistes de ces questions."
Ca fait peur.