L’intérêt relativement moindre pour le travail a été mis en
évidence par l’INSEE :
« Par contre, chez les femmes, la profession et
le diplôme exercent peu d’influence sur le fait de citer le travail comme un
élément du bonheur. La valorisation du travail décroît au contraire fortement
chez les femmes dès qu’elles vivent en couple et après 40 ans, à profession
exercée ou diplôme égal. On ne peut pas savoir s’il s’agit d’un effet d’âge ou
de génération […].Le tableau indique les caractéristiques qui, comparativement
à une situation prise, par convention, pour référence, augmentent ou diminuent
le score, donc la probabilité de parler du travail dans la définition du
bonheur. Par exemple, par rapport à une femme ayant par ailleurs des
caractéristiques en tous points identiques, cette probabilité est plus forte
pour un homme (signe +) et l’écart à la moyenne est statistiquement
significatif au seuil 5% (double +). »
http://www.insee.fr/FR/FFC/DOCS_FFC/ip560.pdf
La thèse selon laquelle la
vie conjugale et familiale des femmes serait un calvaire ne permettant de
s’accomplir professionnellement peut être confrontée aux déclarations sur le
bonheur entre personnes en couple et personnes seules :
« Même constat avec la situation conjugale : l’allure de la courbe
est conservée, mais elle se creuse encore davantage aux âges intermédiaires
(figure 6). Or la vie en couple est la plus fréquente à ces moments-là. Sans
elle, les personnes seraient donc plus malheureuses. Il s’agit bien là d’un
autre facteur influençant positivement le bien-être subjectif. »
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FPORSOC08n.PDF