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Salaires féminins : il n’y a pas de discrimination sexiste massive et élevée

La question du jour est : pourquoi annoncer jusqu’à 25% d’écart salarial entre les hommes et les femmes quand le vrai chiffre est de 5% à 7% ? Y a-t-il réellement une discrimination sexiste dans les salaires ? La femme est-elle « moins chère » que l’homme, comme l’annonce une affiche provocatrice ? Non. Les données ci-après concernent la France mais il est probable qu’il en soit de même en Suisse. Le discours sur l’inégalité salariale vient de haut puisqu’il est proféré par une députée, Marie-Jo Zimmermann, membre de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.

20%, 25%, 27% de moins que les hommes

Au passage, remarquons encore une fois l’usage de cette expression « droits des femmes ». En démocratie il n’y a pas de droits de genre et des lois différentes selon les genres. Mais passons. Ce qui suit est plus sérieux puisque c’est un cheval de bataille féministe depuis plusieurs années : l’inégalité salariale, qui montrerait encore la supposée domination masculine sur les femmes. Il est aujourd'hui prioritaire de déconstruire l'idéologie de la domination masculine, qui biaise gravement les relations femmes-hommes.

L'inégalité salariale est une manipulation de l’information.Comment nommer autrement le fait de donner au public des chiffres que l’on dément quand on parle aux députés ? Après avoir lu ce qui suit on ne pourra plus dire que la critique d’un certain féminisme n’a pas lieu d’être. On est ici devant une manoeuvre dont les motivations devraient être éclaircies et le public informé.

On connaît les chiffres avancés habituellement : les femmes toucheraient 25% de salaire en moins que les hommes. C’est le gouvernement qui le dit, précisément l’Observatoire de l’égalité :

« Le salaire mensuel net moyen des hommes est de 2 221 euros pour un équivalent temps plein, celui des femmes de 1 777 euros (données 2009). Les hommes perçoivent donc, en moyenne, un salaire supérieur de 25 % (en équivalent temps plein) à celui des femmes. Ou, ce qui revient au même, les femmes touchent un salaire équivalent à 80 % de celui des hommes, donc inférieur de 20 % (voir notre encadré méthodologique en fin d’article). L’écart mensuel moyen est de 445 euros, soit presque un demi Smic. »

C’est le chiffre habituel. Parfois il est de 27%. En inversant la référence, les hommes gagneraient 37% de plus que les femmes ! Force Ouvrière en avait fait son beurre en 2009 : « Aujourd’hui, les derniers chiffres connus parlent : les hommes gagnent, dans le secteur privé, en moyenne près de quarante pour cent de plus que les femmes. » Spectaculaire manipulation des chiffres ! Mais fausse. Récemment il semblait retomber à 20%. Ce thème sert à faire adhérer les femmes à l’idée que le féminisme les défendrait contre une société d’hommes prêts à exploiter leurs compagnes.


Mais quelle est la vérité ?

J’y viens. En 2010 la députée Marie-Jo Zimmermann répondait à une question dans une interview au Point :

« Q : La rémunération des femmes est encore inférieure de 25 % à celle des hommes, à compétence égale. Faut-il, là encore, passer par la loi pour corriger cette inégalité ?
MJZ : Tout à fait. On va être obligé d'y venir. »


Elle confirmait donc 25% d’écart en défaveur des femmes.

Oui mais... En 2005 elle rendait un « Rapport d’information au nom de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes » dont elle était membre. Un rapport officiel pour les députés imprimé avec l’en-tête de l’Assemblée nationale. C’est du sérieux. Et que dit-elle en page 5 ?

« ... la persistance d’écarts salariaux élevés entre les hommes et les femmes (25 % d’écart moyen et 5 % d’écart résiduel correspondant à une réelle discrimination) a alerté les pouvoirs publics. »



EcartSalarial2.jpg5% d’écart résiduel ? C’est la réelle différence. Celle que l’on n’explique pas. Comment arrive-t-on à ce chiffre quand on annonce 25% d’écart ? L’observatoire de l’égalité, dont le lien est cité plus haut répond en partie à cette question. On découvre qu’il y a des raisons structurelles totalement indépendantes des hommes et qui ne sont pas une discrimination

 

Les critères de comparaison

« 2- L’écart pour des temps complets : les femmes touchent 19 % de moins
Le premier facteur explicatif des inégalités de salaires provient des différences de temps de travail. Les femmes sont cinq fois plus souvent en temps partiel que les hommes : leur revenu tous temps de travail confondu est logiquement inférieur à celui des hommes.

3- L’écart à poste et expérience équivalents : les femmes touchent 10 % de moins
Si l’on tient compte des différences de statut d’emploi (cadre, employé, ouvrier), d’expérience, de qualification (niveau de diplôme) et de secteur d’activité (éducation ou finance) environ 10 % de l’écart demeure inexpliqué. »

Si l’on tient compte encore d’autres facteurs, « La discrimination pure serait de l’ordre de 6 ou 7 %. »

C’est l’Etat lui-même qui le dit.

On rejoint ici les études réalisées par l’Insee, citée en particulier dans cet article très complet de Cyrille Godonou (lire ici). Un autre fait explique aussi : les femmes, qui sont globalement plus diplômées que les hommes, choisissent souvent des métiers moins payés, soit parce que ce sont des métiers moins durs ou avec moins de risques, ou des métiers qui ne génèrent pas directement d’argent (comme les métiers dits sociaux).

C’est également l’analyse du blog Contrepoints :

« Si on s’en tient aux éléments statistiques collectés avec soin, on se rend compte que la thèse Méchants Patrons et discrimination sexiste… ne vaut rien : les femmes employées à temps complet travaillent en moyenne 8.01h par jour, à comparer au 8.75h pour les hommes… Et cette différence de 9% pourrait expliquer, au moins en partie, une différence salariale.

Un autre élément à prendre en compte et très vite oublié par certaines activistes est le type de travail qu’occupent les hommes et les femmes. Et bingo, statistiquement aussi, un nombre de femmes — suffisant pour être visible sur les grandes masses de populations observées — choisit un travail un peu moins bien rémunéré mais aux horaires plus réguliers et aux conditions mieux adaptées à leurs demandes. Les hommes, a contrario, choisissent des jobs un peu plus risqués, un peu mieux rémunérés mais aux contraintes plus fortes. Cela se traduit d’ailleurs directement dans les accidents sur les lieux de travail, avec une sur-représentation masculine. »


Pour comparer deux revenus il faut tenir compte des critères suivants : niveau de formation et mode de formation, diplôme, nombre d’heures travaillées, ancienneté, niveau de responsabilité, pénibilité du travail, productivité, absentéisme (déduit du salaire et compensé par la sécurité sociale).


Conclusion

Donc en conclusion on n’est plus à 27%, 25% ou 20% ? Non. On est à 5, 6 ou 7%. La stratégie victimaire ne tient pas la route. On n’est pas loin d’une escroquerie intellectuelle de grande ampleur. Il n’y a pas de discrimination sexiste générale, collective, massive et élevée. Encore un décalage entre ce qui est dit et la réalité, décalage que j’ai mentionné entre autres dans ce billet. C’est ce chiffre de 5, 6 ou 7% qui doit encore être analysé et compris : est-ce une véritable discrimination, tenant compte de compétences, diplômes, niveau de responsabilité, ancienneté, absentéisme, productivité équivalents ? Si c’est le cas il s’agit d’une injustice. Ou cette différence a-t-elle une autre explication, auquel cas il n’y a plus d’inégalité salariale, ou seulement résiduelle et sectorisée ?

Et pourquoi cette présentation tronquée, gonflée des chiffres ? Pourquoi faire chauffer ainsi le public féminin sur des raisons aussi douteuses ? Pourquoi développer de toutes pièces une frustration chez les femmes ? Cherche-t-on simplement à alimenter une tension entre les sexes et culpabiliser un peu plus les hommes ? Quelle est la stratégie en place et à quoi sert-elle ? Dans quel but les organisations concernées manipulent-elles les femmes ? Qui, grâce à ces campagnes, bénéficie d’éventuelles augmentations de salaire : les représentantes de la nomenklatura Féminista, ou les caissières de supermarchés ? Est-ce le haut de l’échelle de la Féminista qui rafle la mise au détriment du peuple d’en bas ? Il est aujourd’hui indispensable que le gouvernement français et les organisations féministes concernées s’en expliquent. C’est leur crédibilité qui se joue, et une partie des relations femmes-hommes. Dire la vérité inspirerait le respect et l’envie de collaborer. Manipuler l’information et exploiter un réflexe victimaire qui n’a pas lieu d’être engendre une fracture supplémentaire entre les femmes et les hommes, et fait monter la légitime méfiance des hommes.


Pour terminer, voici un genre de clip sexiste (les hommes étant présentés comme des bradeurs de femmes à bas prix) qui surfe sur le mensonge :


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38 réactions à cet article    


  • rikoder rikoder 6 mars 2012 13:24
    Si le but ultime sociale des elites au debut du 20eme siecle etait de faire un transfert de richesse des classes moyennes et donc de reduire le plus possible la masse salariale des hommes de l’epoque alors on comprend bien mieux certains evenements sociaux qui ont suivi et ont aide a achever ce but.

    Les femmes ont ete les premieres visees par le systeme. L’idee ? Les faire rentrer dans le marche et ainsi accoitre la masse d’employables avec en perspective la baisse des salaires. Et ca marche ! De la, la meme chose commence apres la 2eme GM et les colonies. On ouvre les portes en grand pour inonder le marche d’un sang nouveau et d’une main corveable a bas couts.

    Tous ces beaux courants philantropiques sur la nature/place de la femme dans la societe tels que toutes les variations et nuances du feminisme et de ces sous courants sont de la poudre aux yeux. (quelle femme n’est pas seduite par le feminisme ? Bien sur ce sont des courants qui caressent l’ego feminin). 

    Au premier abord on se doit d’etre feministe, le contraire c’est d’etre associe a la tyrannie, au dictatoriat. Etre contre le feminisme c’est empecher de faire evoluer la femme ! Un peu comme si je dis qu’etre sympatisants FN, c’est etre un antisemite. Etre contre le feminisme c’est etre soupconne de battre sa femme, de la traiter comme une esclave !
    Ce sont des *pieges* intellectuels tendus pour vous caresser dans le sens du poil sous couvert de l’egalite et dans le but de tirer du profit.
    Le comble de cette idee c’est lorsque l’on voit des hommes tellement alienes qu’ils se disent feministes... La vous pouvez etre surs que quelque chose cloche. Avez vous deja entendu parler du courant homministe ? Avez vous deja vu entendu des femmes intellectuels se presentant comme des homministes ? Cela vous fait il rire ? Bien car c’est mon but.

    Egalite vous dites ? Mais quelle est donc cette homme ou cette femme qui y croit naivement ? Quelle est donc cette femme qui se pense egale a son homme ? Quelle est donc cet homme qui se pense egal a sa femme ?
    La verite simple et eternelle est que nous nous completons. Nous ne somme pas en concurence, car c’est bien la le souci je pense, nos elites mettent notre genre en concurence.
    Cela n’a aucune raison d’etre.

    De la meme facon, une difference salariale est justifiable dans certains secteurs. Avez vous deja remarque une femme portant une brouette pour construire un mur ou une maison ? Et si on en voyait pensez vous que leur masse musculaire ne justifierait pas une difference salariale face a un joesixpack de 100kg qui peut porter 2 a 3 fois plus qu’une femme ?
    N’est ce pas la l’egalite que de payer plus l’homme ?
    Une difference salariale pour un metier dit intellectuel ? Malheureusement c’est le seul secteur (oppose a celui des travaux physiques) ou la femme (je devrai dire les avocats feministes) peut evincer cet argument des genres differents.
    En effet, la performance a taper sur un clavier ou passer de coups de telephone ne depend pas de la nature physique de l’individu. C’est un terrain ideal et quasi impossible a contrer pour revendiquer cette belle egalite des genres. Un homme touche 2000E dans une boite de pub, sa collegue en touche 1800E pour le meme travail ? Voila un example piege *parfait* et indestructible pour ceux et celles qui ne le voit pas. Les femmes caressees dans leur nature ne peuvent qu’acquieser. Les hommes sentent bien q’un truc louche se trame dans ce courant mais apres tout, n’est pas logique et empathique que de souhaiter une certaine egalite encers son prochain ?
    Les hommes ne reflechissent plus a leurs responsabilites liees a leur nature (fournir egalite/securite/plaisir de vivre a sa femme et ses enfants) car ils doivent etre egaux des hommes. Et les femmes ? Elles sont encore dans leur doux reve a croire qu’il y a une quelconque concurrence. La nature ne nous met PAS en concurrence, le systeme SI !

    LA verite c’est que les grands Hommes (notez le grand H) ont disparu aneantis par cette societe bourree de pieges intellectuels fallacieux.

    Pour moi le feminisme est un piege (ma femme etait dans ses jeunes annees une feminisme pro active - une vraie sauvage du genre feminin - de nos jours et avec son experience de couples+enfants nous nous completons un peu plus sans concurrence aucune). 

    Au dela de chercher l’egalite mathematique entre hommes et femmes, il nous faut trouver *l’equilibre complementaire*.

    Chaque nature et genre a une place precise dans l’evolution mais les pistes que la nature nous a laissee sont brouillees par le systeme.

    mon opinion a 2balles qui va surement faire jacter les wannabe feministes.. mais je m’en tape ! Ma femme est d’une intelligence diabolique et fut une feministe acharnee alors j’ai deja vu « pire » ;)


    • nemotyrannus nemotyrannus 6 mars 2012 14:12

      « Avez vous deja entendu parler du courant homministe  »


      Oui,je suis féministe et hoministe mais par respect pour les deux genres je suis également aucun des deux .

      « Chaque nature et genre a une place precise dans l’evolution mais les pistes que la nature nous a laissee sont brouillees par le systeme. »

      Je pense qu’ll faut parfois savoir s’affranchir de la nature. La Nature à ses règles et ses codes parce que ça marche mais la vie n’y est pas tendre .
      Nous,en tant qu’humains,on peut toujours essayer d’en trouver d’autres,des codes,pour vivre dans un monde plus juste.
      Mais je vous accorde que c’est BEAUCOUP plus facile à dire qu’à faire,surtout avec ceux qui se refusent à admettre leur part de bestialité et qui se cramponnent à leurs idées de places et de rôles qui n’ont,en plus,souvent,rien de naturels .

      Pour l’égalité , il s’agit d’une égalité de droit et de devoir mais rien d’autre (enfin,j’espère) ,on ne demande pas aux femmes de faire pipi debout ni aux hommes d’allaiter.



      • eric 6 mars 2012 15:17

        En réalité les femmes sont globalement beaucoup plus payées puisqu’elles ont une espérance de vie de 6,5 année que les hommes. Plus diplômées, elles bénéficient plus de l’investissement collectif dans la formation, elles travaillent plus tardivement et donc se mettent plus tard à cotiser. Elles prennent en général leur retraite plutôt, notamment avec les naissances d’enfants, qui avec les congés maternité font des durées de cotisation de beaucoup inférieures à celle des hommes et elles la prennent plus tôt et la touche plus longtemps ( 15% en moyenne d’espérance de vie en plus) Comme ce sont les soins aux grands âge qui coûtent le plus cher et explique une grande part des déficits des régimes sociaux, elles sont là aussi bénéficiaires nette.
        A ma connaissance il n’y a pas d’hommes pour s’en plaindre ou s’en révolter. Ni de femmes non plus d’ailleurs.
        Madame Zimmerman sera crédible le jour ou elle demandera une augmentation d’au moins 15% des cotisations de retraite féminines. Ce sera aussi absurde mais plus cohérent.
        Mais surtout quand elle demandera une égalité salariale entre fonction publique et privé. Car là, la différence publiée par la direction de la fonction publique est de 17% a travail et compétence égale.

        Les « exigences sociétales » sont le cache sexe des gauches pour qu’on ne pose pas de questions sur l’origine des fonds et la destination de la dépense publique.


        • Traroth Traroth 6 mars 2012 17:18

          En gros, l’auteur nous demande d’oublier que les femmes ont, de son propre aveu, 5 fois plus souvent des temps partiels que les hommes et en moyenne des postes moins élevés dans la hiérarchie que les hommes. Ce n’est pas important, quoi !


          • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 00:37

            Le taux de sous-emploi féminin, indicateur permettant d’appréhender le temps partiel subi est de 8,4 % en 2004 contre 1,2 % pour les hommes. 29,5 % des femmes actives occcupées sont à temps partiel. En d’autres termes, parmi les femmes à temps partiel, 72 % l’ont choisi et parmi les femmes qui travaillent 92,6 % ne sont pas en sous-emploi (contre 98,1 % des hommes). Il serait bien sûr plus rigoureux de s’assurer que des effets de structure n’expliquent pas l’écart hommes-femmes quant au sous-emploi (cf. infra sur le temps plein subi).

            http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip1046.pdf 

            http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip1046.pdf


            Les femmes qui choisissent le temps partiel se répartissent en deux groupes. Une moitié est à temps partiel pour s’occuper des enfants, de personne(s) dépendante(s) ou pour des travaux ménagers (10,5 %). L’autre moitié l’est par confort (10,8 %).

             

            http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es349-350b.pdf

             

            En supposant que les femmes aient le même taux de sous-emploi que les hommes et en supposant qu’aucune femme ne prenne de temps partiel pour des raisons domestiques ou familiales alors le taux de temps partiel serait de 14,1 % pour les femmes contre 6,7 % pour les hommes.


            La question du temps plein subi est rarement abordée. Et pourtant on compte plus de femmes que d’hommes qui veulent travailler moins.

            L’Insee indique à la page 9 ou 108 de la publication Aspirer à changer d’emploi ou à modifier son temps de travail que 2,6 % des femmes en emploi souhaitent travailler moins contre 1,5 % des hommes en emploi.

            " Les personnes souhaitant réduire leur nombre d’heures travaillées exercent le plus souvent une activité professionnelle à temps plein. Cependant près de 10 % d’entre elles travaillent à temps partiel. Les personnes souhaitant réduire leur temps de travail sont plus souvent des non-salariés, des personnes très diplômées et des femmes (figure 1). Toutes choses égales par ailleurs, les femmes ont une probabilité de souhaiter moins travailler qui est deux fois supérieure à celle des hommes. Les raisons en sont principalement familiales : la probabilité de souhaiter réduire le volume de travail augmente lorsqu’il y a au moins un enfant de moins de trois ans dans le foyer."

            http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/EMPLOIR08k.PDF

            L’article scientifique PART-TIME JOBS : WHAT WOMEN WANT ? de Alison L. Booth, Jan C. van Ours aborde le sujet du temps partiel aux Pays-bas et confirme la satisfaction des femmes qui préfèrent avoir un moindre volume de temps de travail que les hommes.

            http://www.politiquessociales.net/IMG/pdf/show.pdf

            cf. l’article qui démontre que le temps partiel de masse SUBI par les femmes est un mythe
            .

            http://cyrille.godonou.free.fr/Questions%20sociales/Le%20mythe%20de%20l%20ecart%20salarial%20%C3%A0%20travail%20egal.htm


          • Traroth Traroth 6 mars 2012 17:23

            L’auteur ne se rend même pas compte qu’il n’est PAS en train de contester de que dit Marie-Jo Zimmermann sur les différences de salaire entre hommes et femmes, en réalité, mais d’en décortiquer les causes. Il y a une part explicable, due aux différences de temps de travail (temps plein / temps partiel) et aux différences de niveau de responsabilités, et ensuite, une part inexplicable, directement due au sexisme. Et ensuite, il semble penser que les causes explicables ne sont pas un problème. Mais ces deux causes explicables sont en réalité également des conséquences du sexisme !


            • Fergus Fergus 7 mars 2012 10:22

              Bonjour, Traroth.

              Vous avez globalement raison. Toutefois, il faut tenir compte du fait qu’il y a plus de temps partiel choisi chez les femmes que chez les hommes, le plus souvent pour répondre à des problèmes d’organisation familiale. Pour ces cas-là, ce n’est donc pas le résultat d’une discrimination salariale, mais d’une discrimination sociétale : pourquoi les femmes devraient-elles, beaucoup plus souvent que les hommes, prendre en charge les contraintes familiales incompatibles avec un plein-temps ?


            • Traroth Traroth 7 mars 2012 10:58

              Mas ces temps partiel « choisis » plus nombreux chez les femmes que chez les hommes, c’est aussi du sexisme ! Pourquoi semble-t-il si naturel que « l’organisation familiale » signifie que ce sont les femmes qui finissent par sacrifier leur carrière à l’éducation des enfants et non les hommes ? Les enfants n’ont-ils pas aussi un père, en plus d’une mère ?


            • hommelibre hommelibre 7 mars 2012 11:33

              @ Traroth :

              Pourquoi serait-ce du sexisme ? Cela sous-entend qu’une répartition des rôles et tâches serait du sexisme ? Je ne partage pas ce point de vue et considère même que c’est une dérive d’un égalitarisme forcené. Les couples s’organisent comme ils le veulent.

              Plus de femmes que d’hommes souhaiteraient-elles par exemple s’occuper plus de la famille ? Et alors ? C’est traditionnel ? Et alors ? Si c’est le choix du couple il n’y a pas faire de procès d’intention. Cette répartition des rôles dans le couple peut être choisie, valorisée. Ou subie mais acceptée dans des conditions économiques difficiles par exemple.


            • Traroth Traroth 7 mars 2012 13:40

              Quand les familles font comme elles veulent et que statistiquement, c’est la mère qui sacrifie sa carrière dans l’écrasante majorité des cas, ça donne une indication sur la réalité du sexisme. Il faudrait interroger les mères en question pour savoir si les familles font comme les mères le veulent...

              "Plus de femmes que d’hommes souhaiteraient-elles par exemple s’occuper plus de la famille ?" : Justement, ça reste à démontrer, ça !


            • hommelibre hommelibre 7 mars 2012 14:12

              @ Traroth :

              Je suis d’accord avec votre suggestion d’une enquête, afin d’y voir un peu plus clair.
              Mais je propose que le contenu et le libellé des questions, ainsi que l’enquête elle-même, soient réalisés dans un partenariat mixte : milieux de la condition masculine et milieux féministe. Il y a assez de biais dans diverses enquêtes depuis 2000 ou dans leur interprétation et conclusion pour devenir prudents. La confiance ne règne pas.


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:23

              Voici un extrait édifiant du rapport de la commission européenne intitulé l’écart de rémunération entre femmes et hommes en Europe d’un point de vue juridique :

              « Au niveau de l’UE, « l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes » est défini comme la différence relative des rémunérations horaires brutes moyennes des femmes et des hommes pour l’ensemble de l’économie.15 Cet indicateur est défini comme « non ajusté » du fait qu’il n’a pas été corrigé pour tenir compte de caractéristiques individuelles susceptibles d’expliquer partiellement les disparités salariales. Ces caractéristiques individuelles concernent, entre autres, les choix traditionnels de formation et d’orientation professionnelle des hommes et des femmes ; le déséquilibre entre les hommes et les femmes en termes de partage des responsabilités familiales ; le fait que les hommes et les femmes tendent encore à travailler dans des secteurs différents ; le travail à temps partiel, qui est souvent très féminisé ; etc.16

              Il en résulte que l’écart de rémunération entre femmes et hommes « non ajusté » – également appelé écart « absolu » ou « brut » – couvre à la fois une éventuelle discrimination salariale et des écarts salariaux découlant de facteurs qui sont sans rapport avec une discrimination à proprement parler, mais qui sont susceptibles d’expliquer, en partie du moins, la différence. L’écart « corrigé » ou « net » couvre, en revanche, la part de l’écart de rémunération qui ne peut être expliquée et qui est supposée découler largement d’une discrimination au sens strict de la loi.

              Le gouvernement des Pays-Bas a explicitement précisé que l’écart de rémunération « corrigé » ou « net » ne pouvait, à son avis, être assimilé à une discrimination salariale. Alors que la « discrimination salariale » est un concept juridique, l’écart de rémunération « corrigé » ou « net » est le résultat d’un calcul basé sur plusieurs facteurs statistiques aboutissant à une idée générale de la situation dans différents

              secteurs du marché du travail.17

              Aux fins du présent rapport juridique, les experts nationaux ont été invités à se concentrer sur l’écart net dans la mesure où il s’agit de la part de l’écart de rémunération (non ajusté) que les juristes cherchent à réduire, voire à éliminer. Il apparaît clairement néanmoins que, dans certains cas, la frontière entre écart non ajusté et écart ajusté est fort mince, car elle dépend aussi de la quantité d’informations disponibles à propos des groupes de salariés étudiés. Visant en outre à analyser les liens éventuels avec d’autres volets du droit national (du travail) – mesures en matière de congés, travail à temps partiel et formes de travail atypiques notamment – le présent rapport peut également être envisagé comme un exercice destiné à transférer certaines parties de l’écart de rémunération « ajusté » ou « net » vers l’écart de rémunération « non ajusté » ou « absolu » et à les rendre ainsi davantage susceptibles de faire l’objet de solutions législatives. »

              http://ec.europa.eu/justice/gender-equality/files/gender_pay_gap/genderpaygapfromlegalperspective-nov2010_fr.pdf



            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:28

              L’INSEE pose une question intéressante à laquelle il répond : « Comment les hommes font-ils face aux tâches ménagères lorsqu’ils vivent seuls, puisqu’il faut bien manger, s’habiller, nettoyer, etc. ? Le temps consacré aux activités strictement ménagères (cuisine, ménage, courses, linge, etc.) par les hommes seuls représente environ deux tiers du temps consacré à ces mêmes tâches par les femmes seules. »

              http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip675.pdf

              Nous apprenons ainsi que les hommes seuls consacrent 2/3 du temps des femmes seules, aux tâches ménagères. 66 %, voilà qui est proche des 57 % lorsqu’ils sont en couple avec une femme à temps plein (42 % pour l’ensemble comprenant les femmes inactives et à temps partiel). Le sexisme invoqué perd de sa force puisqu’il s’agit en fait de préférences non paritaires quant aux activités ménagères.

              75 % à 80 % des néerlandaises sont à temps partiel et que 78 % d’entre elles seraient satisfaites de la répartition des tâches avec leur conjoint selon Marike Stellinga dans De mythe van het glazen plafond (Le mythe du plafond de verre).


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:31

              Quant au départ des enfants qui seraient un fardeau pour les mères, voici les réponses qu’elles donnent dans les enquêtes :

              « Les hommes choisissent en moyenne plus de réponses à tonalité positive (1,4 en moyenne) que négative (1,1), tandis que les réponses des femmes sont plus mitigées (1,2 avantage contre 1,3 inconvénient). Pour les pères comme pour les mères, « la satisfaction de voir ses enfants devenir indépendants » vient en tête, surtout pour les hommes qui sont 62 % à déclarer qu’elle a été primordiale (52 % pour les femmes).Viennent ensuite les conséquences négatives d’un foyer sans enfants auxquelles les femmes sont plus sensibles que les hommes (55 % contre 48 %). »

              Les femmes considèrent qu’avoir des enfants est plus important pour elles que pour les hommes :

              « La paternité est également une valeur sûre. Les hommes sont aussi nombreux à penser qu’elle est nécessaire à l’épanouissement d’un homme, qu’ils le sont à penser que la maternité est nécessaire à l’épanouissement d’une femme. Les femmes en revanche font une distinction : la moitié pense qu’un homme peut s’épanouir sans enfant, alors que seules 20 % pensent qu’une femme peut s’épanouir sans enfant. »

              http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip676.pdf

               

              Toutes choses étant égales par ailleurs, les femmes ont une probabilité supérieure de 2,4 % d’être sensibles au sentiment de solitude ou d’ennui par rapport aux hommes.


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:33

              L’intérêt relativement moindre pour le travail a été mis en évidence par l’INSEE :

               « Par contre, chez les femmes, la profession et le diplôme exercent peu d’influence sur le fait de citer le travail comme un élément du bonheur. La valorisation du travail décroît au contraire fortement chez les femmes dès qu’elles vivent en couple et après 40 ans, à profession exercée ou diplôme égal. On ne peut pas savoir s’il s’agit d’un effet d’âge ou de génération […].Le tableau indique les caractéristiques qui, comparativement à une situation prise, par convention, pour référence, augmentent ou diminuent le score, donc la probabilité de parler du travail dans la définition du bonheur. Par exemple, par rapport à une femme ayant par ailleurs des caractéristiques en tous points identiques, cette probabilité est plus forte pour un homme (signe +) et l’écart à la moyenne est statistiquement significatif au seuil 5% (double +). »

              http://www.insee.fr/FR/FFC/DOCS_FFC/ip560.pdf

              La thèse selon laquelle la vie conjugale et familiale des femmes serait un calvaire ne permettant de s’accomplir professionnellement peut être confrontée aux déclarations sur le bonheur entre personnes en couple et personnes seules :
               « Même constat avec la situation conjugale : l’allure de la courbe est conservée, mais elle se creuse encore davantage aux âges intermédiaires (figure 6). Or la vie en couple est la plus fréquente à ces moments-là. Sans elle, les personnes seraient donc plus malheureuses. Il s’agit bien là d’un autre facteur influençant positivement le bien-être subjectif. »

              http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FPORSOC08n.PDF


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:34

              Le taux de femmes vivant seules à temps partiel est de 20,2 % contre 8,7 % pour les hommes vivant seuls, c’est donc le double sans l’effet des enfants et du conjoint. 

              Le taux de femmes monoparents à temps partiel est de 28,3 % contre 11,8 % pour les hommes monoparents, c’est donc plus du double sans l’effet du conjoint. 

              Le taux de femmes en couple sans enfants à temps partiel est de 25,9 % contre 7,8 % pour les hommes en couple sans enfants, c’est donc le triple sans l’effet des enfants.

              http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCF03242

              http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon03243

              http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCF03247

              Les statistiques suisses plus détaillées (tranche d’âge des enfants, nombre d’enfants) confirment ces conclusions. Quel que soit le nombre d’enfants, quel que soit l’âge des enfants, les femmes seules consacrent plus de temps que les hommes seuls à leur vie familiale et domestique.

              http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=le%20m%C3%A9nage%20pour%20lieu%20de%20travail%3A%20le%20temps%20consacr%C3%A9%20au%20travail%20domestique%20et%20familial%20et%20son%20estimation%20mon%C3%A9taire&source=web&cd=2&ved=0CC8QFjAB&url=http%3A%2F%2Fwww.bfs.admin.ch%2Fbfs%2Fportal%2Ffr%2Findex%2Fthemen%2F20%2F22%2Fpubl.Document.78556.pdf&ei=f9lUT8K6C8-G0QGu6IDiDQ&usg=AFQjCNEy_af0bHdHydF3JJtrrPbQNHztbQ&cad=rja


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:39

              Il a déjà été montré que l’écart salarial hommes-femmes s’expliquait en grande partie par des facteurs objectifs : heures supplémentaires, temps partiel, secteur d’activité, niveau de responsabilité, niveau de qualification, ancienneté etc…On passe donc de 27 % d’écart brut à moins de 5 % de part inexpliquée (en plus pour les hommes). C’est cette part inexpliquée qui peut être assimilée à de la discrimination.

              Mais, cette part inexpliquée dans les travaux évoqués ne signifie pas qu’il n’existe aucune explication dans l’absolu. Autrement dit, ces 4 % ou 5 % (en plus pour les hommes ou en moins pour les femmes) ne sont pas forcément entièrement dus à de la discrimination. C’est ce qu’il faut à présent tâcher d’analyser.

              Pour ce faire, nous allons procéder par un raisonnement par l’absurde, en supposant que l’écart salarial est exclusivement dû à de la discrimination. Autrement dit, c’est l’employeur qui discrimine les femmes. En partant de cette hypothèse, la seule façon d’avoir l’écart salarial « sans discrimination » est de considérer les écarts de rémunération des hommes et des femmes qui n’ont pas d’employeur : il s’agit de ceux qui travaillent à leur propre compte.


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:40

              Nous allons nous référer aux travaux de l’Institut national de la statistique et des études économiques, dans la revue INSEE PREMIERE n°954 mars 2004.

               

              http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip951.pdf

               « D’une part, à fonction ou secteur équivalent, elles gagnent moins que leurs homologues masculins et d’autre part, elles sont relativement plus nombreuses dans les fonctions et dans les secteurs les moins rémunérateurs. En 2001, elles gagnaient en moyenne 29 500 euros net par an soit un tiers de moins que les dirigeants. Leur situation s’est un peu améliorée avec le temps puisque l’écart était de 39 % en 1993. Si on élimine les effets de secteur d’activité, de taille, de forme juridique et d’âge, le salaire des dirigeantes reste de 20 % inférieur à celui des dirigeants et cet écart est plus fort que pour l’ensemble des salariés (12 %). Chez les jeunes générations, ces différences de salaires sont moindres. »

              Autrement dit, les dirigeants gagnent donc 49,3 % de plus que les dirigeantes. Si on élimine les effets de secteur d’activité, de taille, de forme juridique et d’âge, le salaire des dirigeants reste de 25 % supérieur à celui des dirigeantes et cet écart est plus fort que pour l’ensemble des salariés (13,6 %).

              Ces travaux et tableaux montrent que même les femmes qui n’ont pas de hiérarchie (par exemple moins de 10 salariés) et qui ont moins de 30 ans gagnent moins que les hommes en moyenne dans le même secteur ! Quant à l’écart brut de rémunération de 27 % chez les salariés en faveur des hommes, il s’élève à 115,8 % pour les patrons du textile, habillement et chaussure. Cet écart de rémunération hommes-femmes est même de 121,9 % pour les professions libérales juridiques. Autrement dit, les hommes gagnent le double de leurs pairs féminins, sans que cette différence énorme ne soit évoquée dans le débat sur la discrimination salariale. Les statistiques ne disent rien sur les heures supplémentaires de ces dirigeants, sur leur prise de risque, leur motivation, leur apport personnel, la qualité de leur gestion.


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:42

               http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF


              Ainsi la part inexpliquée, assimilée à de la discrimination chez les salariés ne peut l’être pour les non-salariés. Or, l’écart de rémunération hommes-femmes ”toutes choses égales par ailleurs” est au mieux comparable dans les catégories salariés et non-salariés, au pire plus important chez les non-salariés que chez les salariés. Ce fait est de nature à restreindre considérablement la part de discrimination dans l’écart salarial, celle-ci semblant tout à fait marginale.

              Il est ainsi intéressant de noter que l’écart « sans patron » est encore plus important que l’écart « avec patron ». On peut donc raisonnablement supposer que la part inexpliquée d’écart salarial de 4 % ou 5 % s’explique en partie par ces différences de performance ou d’exigence salariale. Hormis la performance, l’autre raison pouvant être avancée, en effet, est le fait que les femmes soient moins exigeantes en rémunération : elles se paient moins, négocient moins durement des hausses de salaire, comme le suggère l’étude de la DARES précitée.


              L’une des limites de la démonstration tient au volume horaire, les femmes patrons pouvant travailler moins en raison des charges familiales. Dans l’article Hommes – femmes, des différences de revenu sensibles pour les non-salariés de la revue INSEE référence Les revenus d’activité des indépendants – Édition 2009, on peut lire à la page 38 : “Selon une autre source de l’Insee, l’enquête Emploi, le temps hebdomadaire de travail habituel d’une non-salariée travaillant à temps complet s’élève (en 2006-2007) à 51 heures contre 56 pour les hommes. En intégrant cette dimension « durée » l’écart redevient proche de ce que l’on observe parmi les salariés à temps complet.” 

               

              http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF

               http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF

              http://www.pme.gouv.fr/informations/editions/etudes/bref_30_1eme_19mar_bd.p df

              On constate donc que l’effet “quantité horaire” (+9,8 % de durée hebdomadaire pour les hommes, autrement dit -8,9 % pour les femmes selon l’INSEE), explique une partie de la différence de rémunération. En tenant compte de cet élément, la productivité par tête est plus élevée, chez les hommes, en partie à cause de cette durée de travail supérieure.

              Quant à la productivité horaire, soit l’effet “qualité horaire”, elle semble également plus élevée chez les hommes, puisque le différentiel salarial à quotité horaire équivalent persiste, comme chez les salariés à temps complet. Rappelons que ce différentiel est de 10,7 % (de plus pour les hommes) dont 5,1 points inexpliqués et assimilés à de la discrimination (cf. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 337-338, 2000 – 7/8 page 145).

               

              http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES337-338G.pdf

               


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:43

              Dans l’article Hommes – femmes, des différences de revenu sensibles pour les non-salariés de la revue INSEE référence Les revenus d’activité des indépendants – Édition 2009, on peut lire à la page 39 :

              “L’écart reste important pour les médecins, de l’ordre de plus de 60 %. Selon une étude de la Drees sur les médecins généralistes du secteur 1 (secteur conventionné), l’écart de revenu entre les hommes et les femmes est de 34 % en faveur des hommes. Cet écart s’explique essentiellement par le nombre d’actes réalisés par les médecins : en moyenne, les femmes médecins s’absentent un jour de plus par semaine que les hommes et réalisent moins d’actes par jour (voir dossier « Le revenu global d’activité des médecins ayant une activité libérale »).”

               

              Les médecins masculins gagnent ainsi 60 % de plus que leurs consœurs tandis que les généralistes gagnent 34 % de plus. Les femmes médecins gagnent donc 37,5 % de moins que leurs confrères, les femmes généralistes gagnant 25,4 % de moins qu’eux.

              On constate bien dans ce domaine qu’il y a d’une part, l’effet quantité horaire, soit la durée du travail qui accentue la productivité par tête masculine mais aussi d’autre part, l’effet qualité horaire ou productivité horaire, puisque le nombre d’actes, est plus important pour une même unité de temps. En clair, la “performance” horaire génère un différentiel de revenu en faveur des hommes, toujours en moyenne, bien sûr.

               

              L’INSEE précise que les entreprises créées par les femmes survivent moins bien :

               »À qualité de projet et à profil et âge identiques, les femmes réussissent moins bien. Le choix de l’activité, le niveau des moyens investis, le diplôme ou encore l’aide au moment de la création ne suffisent donc pas à expliquer la moindre survie des entreprises créées par des femmes. Des éléments extérieurs à l’entreprise tels que la compatibilité entre vie familiale et vie professionnelle sont peut-être à l’origine de cette différence.">span>

               

              http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip1064.pdf


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 07:50

              Un commenatteur disait : "Vous pouvez dire que les femmes de chambre gagnent moins que les footballeurs professionnels, ce qui ne prouve rien.
              Vous pouvez dire également que les balayeurs de la voirie gagnent moins que les pop-stars comme Madona et Lady Gaga, ce qui ne prouve rien non plus.
              La seule chose qui pourrait prouver quelque chose, c’est un échantillon de salariés composé d’hommes et de femmes exerçant des fonctions équivalentes à niveau de compétence égal et composé d’hommes et de femmes. Si le salaire moyen des femmes est inférieur à celui des hommes ont pourra en tirer une conclusion."

              La productivité est un concept fondamental en économie. Pour un patron, le lien entre rémunération et productivité est plus direct car c’est lui-même qui fixe sa rémunération en fonction des résultats de son entreprise.

               


              Or, ainsi définie, la productivité moyenne des hommes dirigeants s’avère supérieure à celles des femmes dirigeantes à secteur et âge équivalent. En tous les cas, c’est une hypothèse réaliste pour les entreprises sans associés, avec un(e) dirigeant(e) jeune.

              D’ailleurs, chacun peut noter que les femmes cadres gagnent plus que les femmes dirigeantes en 2001, ce qui est moins souvent le cas pour les hommes. C’est le paradoxe de la discrimination salariale : les femmes ont plus intérêt à être salariées d’entreprises qui les discrimineraient que d’être à leur propre compte. 

               

              http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip951.pdf

               

               http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF


            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 07:52

              Des travaux menés en France par le CREST concluent à une moindre productivité des femmes de 11 % dans l’industrie et de 7 % dans les autres secteurs, la discrimination étant respectivement de 3 % et 2 %. Il y aurait peu ou pas de discrimination salariale.

              Overall, our method leads to the conclusion that in France there is no or little

              gender wage discrimination. This is confirmed using the two-equation approach of

              HNT : women are less paid than men but appear also to hold less productive jobs.« 


              http://www.crest.fr/ckfinder/userfiles/files/Pageperso/crepon/CreponDeniauP erezDuarte2002.pdf

               

              Une publication sur les écarts de productivité hommes-femmes en Belgique conclut que l’écart de productivité hommes-femmes est de 5 % à 8 %. La discrimination salariale ne serait pas avérée.

              http://perso.uclouvain.be/vincent.vandenberghe/Papers/Gender_wage_discrimin ation_Labour.pdf

              Les recommandations ne laissent aucun doute sur la volonté de Pascale Petit, économiste, de promouvoir les femmes.

               

              Pourtant, elle écrit dans Discrimination à l’embauche : une étude d’audit par couples dans le secteur financier : "Toutefois, notre étude montre que ce résultat n’est pas lié à une aversion des employeurs pour les femmes, mais à leur anticipation d’une productivité féminine en moyenne plus faible et d’un coût du travail féminin en moyenne plus élevé, au sein de cette catégorie d’âge."

               

              http://www.discriminations.inegalites.fr/IMG/pdf/Revue_Economique.pdf


            • nenecologue nenecologue 6 mars 2012 19:11

              Oui à l’égalité femme homme dans les statistiques de mort par accident de travail !


              Ah ben oui 95% des morts par accident de travail sont des hommes et je ne parle pas de l’armée ...

              Sinon petit chiffre sympathique qui nous vient des USA , pays en « avance » sur le féminisme : les femmes possèdent 60% des richesses du pays , les hommes 40%. Alors elle ou l’égalité femme homme ?

              • Le printemps arrive Le printemps arrive 6 mars 2012 23:02

                Quand l’esprit de compétition aura disparu de nos esprits alors, la question de l’égalité ne se posera plus !


              • hommelibre hommelibre 6 mars 2012 23:06

                Selena, nous nous rejoignons à propos de cette mère. C’est invraisemblable ce qui se dit sur elle. Moche de chez moche. J’adhère à vos propos.


              • Le printemps arrive Le printemps arrive 6 mars 2012 22:57

                @l’auteur

                il y a des choses bien pires qui ne sont jamais arrivés !


                • hommelibre hommelibre 6 mars 2012 23:04

                  @ Printemps :

                  « C’est avec les petits cailloux qu’on fait les grandes montagnes »...

                  Proverbe... euh... Chinois (rajouter l’accent) ? Tibétain (rajouter les mantras) ? Saharien (rajouter les dromadaires) ?

                   smiley

                  Heureusement le Printemps arrive !

                   smiley


                • Carine Carine 7 mars 2012 09:21

                  Clarification : les 5 % sont le poucentage que l’on peut directement attribuer au sexisme, les 20 autres % ne le sont pas directement, mais quand on en voit les raisons (temps partiel imposé, poste de subalterne plus fréquent que poste de manager), il est évident qu’une grande partie de ces 20% s’explique par un accueil très différent des femmes sur le marché du travail.
                  Pourquoi ne pas s’attaquer plutôt au réel problème qu’est le chômage ? C’est ce qui rend le marché du travail si difficile de nos jours.


                  • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:48

                    Voici un extrait édifiant du rapport de la commission européenne intitulé l’écart de rémunération entre femmes et hommes en Europe d’un point de vue juridique :

                    « Au niveau de l’UE, « l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes » est défini comme la différence relative des rémunérations horaires brutes moyennes des femmes et des hommes pour l’ensemble de l’économie.15 Cet indicateur est défini comme « non ajusté » du fait qu’il n’a pas été corrigé pour tenir compte de caractéristiques individuelles susceptibles d’expliquer partiellement les disparités salariales. Ces caractéristiques individuelles concernent, entre autres, les choix traditionnels de formation et d’orientation professionnelle des hommes et des femmes ; le déséquilibre entre les hommes et les femmes en termes de partage des responsabilités familiales ; le fait que les hommes et les femmes tendent encore à travailler dans des secteurs différents ; le travail à temps partiel, qui est souvent très féminisé ; etc.16

                    Il en résulte que l’écart de rémunération entre femmes et hommes « non ajusté » – également appelé écart « absolu » ou « brut » – couvre à la fois une éventuelle discrimination salariale et des écarts salariaux découlant de facteurs qui sont sans rapport avec une discrimination à proprement parler, mais qui sont susceptibles d’expliquer, en partie du moins, la différence. L’écart « corrigé » ou « net » couvre, en revanche, la part de l’écart de rémunération qui ne peut être expliquée et qui est supposée découler largement d’une discrimination au sens strict de la loi.

                    Le gouvernement des Pays-Bas a explicitement précisé que l’écart de rémunération « corrigé » ou « net » ne pouvait, à son avis, être assimilé à une discrimination salariale. Alors que la « discrimination salariale » est un concept juridique, l’écart de rémunération « corrigé » ou « net » est le résultat d’un calcul basé sur plusieurs facteurs statistiques aboutissant à une idée générale de la situation dans différents

                    secteurs du marché du travail.17« 

                    http://ec.europa.eu/justice/gender-equality/files/gender_pay_gap/genderpaygapfromlegalperspective-nov2010_fr.pdf



                  • hommelibre hommelibre 7 mars 2012 10:08

                    @ Carine :

                    1. « les 5 % sont le poucentage que l’on peut directement attribuer au sexisme » : peut-être. Ce n’est pas démontré. Il faudrait des critères encore plus fins et précis pour affirmer cela, sans quoi on est dans le procès d’intention. On ne peut affirmer qu’il s’agisse de sexisme misogyne par défaut. Il faudrait par exemple déterminer les entreprises où il y a ces 5% de différence, faire une statistique pour savoir qui procède à l’embauche (homme ou femme ?), comparer des entreprises dirigées par des femmes et celles dirigées par des hommes, étudier les règlements de l’entreprise ainsi que ses procès-verbaux pour déterminer s’il y a une politique sexiste explicite, faire une enquête sur la personne qui embauche (a-t-il ou elle des positions habituellement misogynes ?).

                    On ne peut indéfiniment extrapoler sur des hypothèses sans donner la preuve de ce que l’on affirme.

                    A défaut de cela on peut imaginer qu’il s’agit de la manifestation d’un sexisme misogyne, mais aussi d’autre chose qui n’aurait pas encore été conceptualisé et quantifié

                    Sans certitude l’accusation de sexisme misogyne est en fait un sexisme misandre puisqu’on accuse implicitement les hommes.

                    2. « temps partiel imposé, poste de subalterne plus fréquent que poste de manager » : le temps partiel, voire la limitation de son plein temps (pas d’heures sup par exemple), n’est pas automatiquement imposé. Quel est le pourcentage du temps partiel imposé sur l’ensemble du temps partiel ?

                    Selon l’information que j’ai trouvée il est à 4,9% de l’emploi total (femmes et hommes inclus).

                    http://www.gecodia.fr/Sous-emploi-et-inactivite-forcee-propulsent-le-taux-de-chomage-au-dessus-de-16-au-T3-2011_a2622.html

                    On ne peut donc lui imputer qu’une part minime dans la situation décrite.

                    Quant au poste de subalterne ou de manager, quel est le pourcentage de postes de managers sur l’ensemble du marché de l’emploi ? Forcément minime. Et l’écrasante majorité des hommes n’ont pas de poste de manager eux non plus.

                    Si les femmes choisissent des métiers globalement moins payés, alors même qu’elles sont plus diplômées que les hommes, ce n’est quand-même pas la faute des hommes ! A moins de plonger une nouvelle fois dans un stéréotype sexiste misandre.

                    Si elles choisissent moins les métiers à risques et si 95% des décès en accidents du travail sont des victimes hommes, serait-ce encore un sexisme misogyne ? Plus de risques, plus de morts = mieux payés.

                    On pourrait en venir à une rémunération aux points, comme pour les médecins. Chacun serait payé selon le travail réel effectué. On verrait alors si ce qui est aujourd’hui désigné comme sexisme misogyne en est bien, ou si c’est une question de productivité, de compétences, de motivation, ou que sais-je.


                    • Fergus Fergus 7 mars 2012 10:26

                      Bonjour, Hommelibre.

                      Sauf erreur de ma part, il n’est pas mentionné dans l’article qu’à niveau de fonction égal, hommes et femmes perçoivent le même salaire dans la fonction publique, les services publics et de les grandes entreprises où il existe une grille de rémunération.


                      • hommelibre hommelibre 7 mars 2012 11:25

                        Bonjour Fergus,

                        Vous avez raison. Le tout est d’avoir une grille de rémunération, ce qui simplifie les choses et évite ensuite les extrapolations ou procès d’intention.


                      • Carine Carine 7 mars 2012 12:54

                        @homme libre

                        Je ne peux malheureusement pas me permettre de répondre point par point, mais certains point paraissent mériter encore une fois une clarification :

                        1- les 5% sont la part qui reste après que toutes les explications autres que le sexisme aient été pris en compte : durée du temps de travail, type de poste. Vous devez le savoir aussi bien que moi puisque vous avez lu l’étude en détail. Est-ce que ca veut dire que les recruteurs et les manageurs sont mysogynes ? Evidemment que non. De mon expérience personnelle du monde du travail (10 ans dans une grande entreprise), très peu le sont. D’ailleurs, vous ne trouverez aucune étude qui conclue que les hommes seraient mysogynes et coupables, tout simplement parce que c’est beaucoup trop simpliste.

                        Conclusion : ces études ne sont pas à prendre comme une accusation, mais elles ont le mérite de mettre le doigt sur un problème et de donner une impulsion pour le résoudre.

                        2- Qu’est ce que c’est que ces accusations de misandrie ? Vous avez des faits solides qui étayent ca ? J’aimerais bien coir ca.

                        3- temps partiel imposé : vous croyez vraiment que ce genre de chose peut être facilement chiffré ? Bien sûr que non. Mais prenons le problème à l’envers : Vous croyez que les femmes choisissent de gagner moins, d’avoir des horaires peu pratiques, et de ce fait d’avoir une situation précaire ?


                        • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 02:03


                          Dans une étude de la DARES, l’écart « toutes choses égales par ailleurs » est estimé à 10 points de moins pour les femmes en 2006 en rémunération, pour un écart brut de 27 %. L’étude précise que des effets individuels sont mal pris en compte dans la modélisation proposée, notamment les caractéristiques précises du poste occupé par le salarié (métier, niveau de responsabilité, expérience professionnelle…) ou non observés (interruptions de carrière, spécialité du diplôme, situation familiale, l’effort fourni, le pouvoir de négociation face à l’employeur…). La part inexpliquée n’est pas synonyme de sexisme mais signifie qu’elle n’est pas expliquée par les facteurs pris en compte dans la modélisation. Or, ces facteurs sont limités, non exhaustifs.

                          http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2008.10-44.5.pdf

                          Voici un extrait édifiant du rapport de la commission européenne intitulé l’écart de rémunération entre femmes et hommes en Europe d’un point de vue juridique :

                          "Il en résulte que l’écart de rémunération entre femmes et hommes « non ajusté » – également appelé écart « absolu » ou « brut » – couvre à la fois une éventuelle discrimination salariale et des écarts salariaux découlant de facteurs qui sont sans rapport avec une discrimination à proprement parler, mais qui sont susceptibles d’expliquer, en partie du moins, la différence. L’écart « corrigé » ou « net » couvre, en revanche, la part de l’écart de rémunération qui ne peut être expliquée et qui est supposée découler largement d’une discrimination au sens strict de la loi.

                          Le gouvernement des Pays-Bas a explicitement précisé que l’écart de rémunération « corrigé » ou « net » ne pouvait, à son avis, être assimilé à une discrimination salariale. Alors que la « discrimination salariale » est un concept juridique, l’écart de rémunération « corrigé » ou « net » est le résultat d’un calcul basé sur plusieurs facteurs statistiques aboutissant à une idée générale de la situation dans différents

                          secteurs du marché du travail.17« 

                          http://ec.europa.eu/justice/gender-equality/files/gender_pay_gap/genderpaygapfromlegalperspective-nov2010_fr.pdf



                          Quant au temps partiel subi, il suffit de faire une enquête en demandant aux personnes si elles souhaitent travailler davantage. Ca a été fait et l’on sait que ce phénomène est marginal. Les femmes préfèrent (tendanciellement) des emplois moins rémunérés, plus flexibles et dans des secteurs humainement ou intellectuellement »plus intéressants« plutôt que des postes contraignants pour »faire de l’argent".

                          Les horaires peu pratiques concernent davantage les hommes. Les trois quarts des personnes qui travaillent de nuit sont des hommes. Or, le travail de nuit est mieux rémunéré que le travail de jour.

                          http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Travail-nuit-progression-plus-rapide-pour-les-femmes.pdf

                          La part de salariés percevant des heures supplémentaires ou complémentaires parmi les hommes est de 39,9 % contre 25,2 % pour les femmes. Or, les heures supplémentaires sont mieux rémunérées que les heures complémentaires qui sont mieux rémunérées que les heures normales.

                          http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2008.10-44.5.pdf


                        • Carine Carine 7 mars 2012 13:00

                          @Fergus et homme libre

                          Les grilles de rémunération ne résolvent pas le problème, car il existe une grande variabilité d’appréciation pour que quelqu’un se trouve dans une case ou non. Par exemple, attendre quelques années de plus pour placer quelqu’un à l’echelon supérieur. Ou, quand une « case » correspond à une fourchette de salaire, donner un salaire moins important à telle personne plutôt qu’à telle autre.

                          Ce sont autant de critères subjectifs qui peuvent désavantager certains au profit d’autres, et ce malgré la grille.


                          • 08 AOUT 7 mars 2012 17:51

                            Bonjour,

                            Je suis effarée ! Et c’est peu dire ! Pas tant par les chiffres que par le ton général de votre article. Bien, je tente de maîtriser mon émoi et de vous répondre, ainsi qu’à certains commentateurs, même si c’est un peu « en vrac ».

                            - Le ton de votre article d’abord et certaines de vos allusions/affirmations. Les femmes ne revendiquent pas l’égalité contre LES HOMMES mais contre leurs employeurs, hommes et femmes.

                            Je ne comprends pas que certains hommes se sentent agressés par une simple demande de justice salariale.

                            - Votre chiffre de 5 à 7% ne correspond pas à ce que disent les bilans sociaux, dans lesquels des écarts de 20 à 30% apparaissent.

                            Et ne croyez pas que les grandes entreprises soient plus vertueuses.

                            - Pensez-vous sérieusement que tous les temps partiels sont choisis ?

                            - Quant aux temps partiels réellement choisis, ne le sont-ils pas pour des raisons familiales, donc aussi au bénéfice des enfants et des hommes ?

                            - Et comment se fait-il que, lorsqu’on ramène les temps partiels en équivalents temps plein, on aboutisse toujours à une inégalité en défaveur des femmes ?

                            - Pour eric : Vous avez l’humour vache ! Quand je pense que les compagnies d’assurance n’ont plus le droit de favoriser les femmes qui, pourtant, sont moins souvent responsables d’accidents.

                            SI LES HOMMES SE MONTRAIENT SOLIDAIRES DES FEMMES, ET MOINS MEPRISANTS ET AGRESSIFS DANS LEURS REACTIONS, LES SALAIRES DES HOMMES ET DES FEMMES SERAIENT SANS DOUTE PLUS ELEVES !!!

                            Hélas, il semble que ce ne soit pas pour demain. Les patrons ont encore de beaux jours devant eux : Une moitié de l’humanité dressée contre l’autre ; Chacun(e) à se battre seul(e) pour son croûton quotidien. On n’est pas sortis de l’auberge !


                            • Cyrille Godonou 13 juillet 2012 02:09

                              Parité, communautarisme et discrimination positive sont les symptômes de l’égalitarisme. En effet, l’examen des données statistiques n’atteste pas d’une discrimination prétendument importante, notamment pour l’égalité salariale hommes–femmes. L’ écart de salaire de 27 % (de plus pour les hommes) brut s’explique surtout par les préférences de carrière (le temps partiel, la différence de secteur, d’heures supplémentaires et de responsabilité). Lorsqu’on se restreint au travail à temps complet, l’écart est de 10,7 % (de plus pour les hommes), dont 5,1 points inexpliqués. Le temps de travail des non-salariés est moins bien appréhendé que celui des salariés, on ne peut donc directement comparer ces 5 % inexpliqués chez les salariés à la part inexpliquée chez les non-salariés. Toutefois, si on élimine les effets de secteur d’activité, de taille, de forme juridique et d’âge, on constate un écart de rémunération encore plus fort chez les non-salariés sans employeurs (33 % bruts de moins pour les femmes dont 20 points inexpliqués, soient 49,3 % de plus pour les hommes dont 25 points inexpliqués) que chez les salariés (20 % de moins pour les femmes dont 12 points inexpliqués, soient 25 % bruts de plus pour les hommes, dont 13,6 points inexpliqués hors temps de travail). Chez les salariés à temps complet le différentiel est de 10,7 % bruts en faveur des hommes, dont 5,1 points inexpliqués. Ainsi, la part inexpliquée d’écart salarial de l’ordre de 12 % entre salariés masculins et féminins (hors temps de travail), est inférieure à la part inexpliquée chez les actifs sans employeurs (20 %). Or, on ne peut pas invoquer la discrimination pour la part inexpliquée chez les non-salariés qui sont par définition à leur propre compte. Des différences moyennes de “performance” expliquent donc probablement une partie de ces 5 % inexpliqués (y compris le temps de travail). La discrimination salariale hommes-femmes, à travail égal, semble ainsi tout à fait marginale.


                            • le castor 11 mars 2012 16:58

                              Moi, homme, je ’sacrifie’ ma carriere avec bonheur et fierte pour mieux m’occuper des ’contraintes’ familiales...

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