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Commentaire de Cyrille Godonou

sur Salaires féminins : il n'y a pas de discrimination sexiste massive et élevée


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Cyrille Godonou 13 juillet 2012 01:42

 http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF


Ainsi la part inexpliquée, assimilée à de la discrimination chez les salariés ne peut l’être pour les non-salariés. Or, l’écart de rémunération hommes-femmes ”toutes choses égales par ailleurs” est au mieux comparable dans les catégories salariés et non-salariés, au pire plus important chez les non-salariés que chez les salariés. Ce fait est de nature à restreindre considérablement la part de discrimination dans l’écart salarial, celle-ci semblant tout à fait marginale.

Il est ainsi intéressant de noter que l’écart « sans patron » est encore plus important que l’écart « avec patron ». On peut donc raisonnablement supposer que la part inexpliquée d’écart salarial de 4 % ou 5 % s’explique en partie par ces différences de performance ou d’exigence salariale. Hormis la performance, l’autre raison pouvant être avancée, en effet, est le fait que les femmes soient moins exigeantes en rémunération : elles se paient moins, négocient moins durement des hausses de salaire, comme le suggère l’étude de la DARES précitée.


L’une des limites de la démonstration tient au volume horaire, les femmes patrons pouvant travailler moins en raison des charges familiales. Dans l’article Hommes – femmes, des différences de revenu sensibles pour les non-salariés de la revue INSEE référence Les revenus d’activité des indépendants – Édition 2009, on peut lire à la page 38 : “Selon une autre source de l’Insee, l’enquête Emploi, le temps hebdomadaire de travail habituel d’une non-salariée travaillant à temps complet s’élève (en 2006-2007) à 51 heures contre 56 pour les hommes. En intégrant cette dimension « durée » l’écart redevient proche de ce que l’on observe parmi les salariés à temps complet.” 

 

http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF

 http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF

http://www.pme.gouv.fr/informations/editions/etudes/bref_30_1eme_19mar_bd.p df

On constate donc que l’effet “quantité horaire” (+9,8 % de durée hebdomadaire pour les hommes, autrement dit -8,9 % pour les femmes selon l’INSEE), explique une partie de la différence de rémunération. En tenant compte de cet élément, la productivité par tête est plus élevée, chez les hommes, en partie à cause de cette durée de travail supérieure.

Quant à la productivité horaire, soit l’effet “qualité horaire”, elle semble également plus élevée chez les hommes, puisque le différentiel salarial à quotité horaire équivalent persiste, comme chez les salariés à temps complet. Rappelons que ce différentiel est de 10,7 % (de plus pour les hommes) dont 5,1 points inexpliqués et assimilés à de la discrimination (cf. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 337-338, 2000 – 7/8 page 145).

 

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES337-338G.pdf

 


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