http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF
Ainsi la part inexpliquée, assimilée à de la discrimination chez les salariés
ne peut l’être pour les non-salariés. Or, l’écart de rémunération hommes-femmes
”toutes choses égales par ailleurs” est au mieux comparable dans les catégories
salariés et non-salariés, au pire plus important chez les non-salariés que chez
les salariés. Ce fait est de nature à restreindre considérablement la part de
discrimination dans l’écart salarial, celle-ci semblant tout à fait marginale.
Il est ainsi intéressant de
noter que l’écart « sans patron » est encore plus important que l’écart « avec
patron ». On peut donc raisonnablement supposer que la part inexpliquée d’écart
salarial de 4 % ou 5 % s’explique en partie par ces différences de performance
ou d’exigence salariale. Hormis la performance, l’autre raison pouvant être
avancée, en effet, est le fait que les femmes soient moins exigeantes en
rémunération : elles se paient moins, négocient moins durement des hausses de
salaire, comme le suggère l’étude de la DARES précitée.
L’une des limites de la démonstration tient au volume horaire, les femmes
patrons pouvant travailler moins en raison des charges familiales. Dans
l’article Hommes – femmes, des différences de revenu sensibles pour les
non-salariés de la revue INSEE référence Les revenus d’activité des
indépendants – Édition 2009, on peut lire à la page 38 : “Selon une autre
source de l’Insee, l’enquête Emploi, le temps hebdomadaire de travail habituel
d’une non-salariée travaillant à temps complet s’élève (en 2006-2007) à 51
heures contre 56 pour les hommes. En intégrant cette dimension « durée »
l’écart redevient proche de ce que l’on observe parmi les salariés à temps
complet.”
http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF
http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09c.PDF
http://www.pme.gouv.fr/informations/editions/etudes/bref_30_1eme_19mar_bd.p df
On constate donc que
l’effet “quantité horaire” (+9,8 % de durée hebdomadaire pour les hommes,
autrement dit -8,9 % pour les femmes selon l’INSEE), explique une partie de la
différence de rémunération. En tenant compte de cet élément, la productivité
par tête est plus élevée, chez les hommes, en partie à cause de cette durée de
travail supérieure.
Quant à la productivité horaire, soit l’effet “qualité
horaire”, elle semble également plus élevée chez les hommes, puisque le
différentiel salarial à quotité horaire équivalent persiste, comme chez les
salariés à temps complet. Rappelons que ce différentiel est de 10,7 % (de plus
pour les hommes) dont 5,1 points inexpliqués et assimilés à de la
discrimination (cf. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 337-338, 2000 – 7/8 page 145).
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES337-338G.pdf