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Commentaire de Laurent Simon

sur L'A330 vole vers de nouveaux succès


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Laurent Simon 13 juillet 2012 14:04

Votre message comprend plusieurs points :
1. Oui, le niveau très élevé de l’euro tend à plomber notre économie française, et à un déficit extérieur énorme (70 milliards en 2011). Avec la crise en zone euro, cela change (vers 1.25 $ au lieu de 1.40 voire plus), mais cela sera-t-il durable ?

En tout cas il est temps de faire les réformes nécessaires dans la zone euro, pour remédier à cette exception qu’est l’euro, à savoir une monnaie sans état ni gouvernement. Les décisions récentes (fin juin 2012 notamment) vont dans le bon sens, mais il faut aller beaucoup plus loin et vite, sinon la situation pourrait redevenir très grave !

2. Du coup effectivement, même si l’aéronautique compte beaucoup (et de plus en plus) dans nos échanges, cela ne permet plus d’avoir une balance à peu près équilibrée, étant donnée l’ampleur des dégâts. Mais cela déborde les questions Airbus Eads...

3. Vous évoquez aussi les faibles marges dégagée par Airbus, avec raison. C’est en partie une conséquence de l’euro trop fort, mais c’est aussi une conséquences
- d’énormes investissements récents (A380 et A350 notamment)
- des problèmes lors de l’industrialisation de l’A380, dont Airbus commence à sortir
- sans compter les problèmes liés à l’A400M (qui a souffert surtout d’une très mauvaise gestion au niveau des Etats européens qui l’ont commandé, voir la série d’articles : « Les surcoûts de l’A400M en 21 questions. (1) Les délais et retards » ... . « (7) Tous les problèmes enfin réglés ? » )

Cela devrait s’arranger dans les années qui viennent, puisqu’il n’y a pas d’avion majeur à sortir d’ici peu, et aussi parce que la production très importante d’A320 va probablement finir par rapporter un peu d’argent. Et Thomas Enders (nouveau patron d’Eads) semble vouloir remédier à ces faibles bénéfices.

4. Le combat Airbus / Boeing « comparable aux luttes entre tribus gauloises quand l’empire romain était aux portes » ? Oui, c’est vrai, et Boeing ne semble par exemple pas se rendre compte des aspects très négatifs (y compris pour eux-mêmes) du renouvellement des attaques contre Airbus auprès de l’OMC, avec comme conséquence la divulgation d’informations essentielles aux autres concurrents (émergents).
Alors que les sommes dépensées en juridique par les deux parties seraient bien plus utilement utilisées ailleurs.

Cependant, si la menace est réelle, les deux entreprises du duopole détiennent encore de nombreux atouts, la meilleure preuve étant la réussite exceptionnelle des ventes A320 NEO, et la très probable réussite dans les mois à venir des ventes 737 MAX, alors que les ventes des chinois COMAC, canadien BOMBARDIER (qui d’ailleurs ont fait un accord entre eux deux), des russes SUKHOI et IRKUT et du brésilien EMBRAER sont beaucoup plus limitées.


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