Sans doute l’islam pose-t’il davantage de problèmes parce que le christianisme a reçu suffisamment de coups pour être devenu une religion faible, même si elle est nocive sur d’autres aspects, et notamment sur la moraline chrétienne, la tendance à la repentance... qui a un impact défavorable sur l’esprit européen. Et aussi pour des raisons démographiques, car c’est une religion en expansion, alors que le christianisme est en régression, et le judaïsme continue sa voie propre, à savoir perdurer par delà les siècles.
Il est illusoire d’imaginer qu’en quelques décennies, l’islam se retrouve dans la même situation que le christianisme, à savoir une religion modérée, à la pratique en décroissance, et affichant une tolérance systématique.
La piste que je propose est audacieuse voire provocatrice, c’est la repaganisation de l’Europe.
Concernant la circoncision, elle ne peut se résoudre que par une dispense pour les juifs et les musulmans, mais c’est alors faire des lois communautarisées. C’était le cas à Rome, où la circoncision était interdite car considérée comme une mutilation volontaire mais tolérée pour les juifs (même si Hadrien voulut en interdire la pratique, sans succès, Antonin le Pieux annula ce décret infâme).
Enfin, quand vous dites que le polythéisme n’a jamais cherché à imposer ses dieux, ce n’est pas totalement exact. Il a pu chercher à (ré)imposer ses dieux lorsqu’il en a eu l’occasion, selon le principe des religions ethniques, et c’est ce que font les hindous, parfois avec beaucoup de violence, comme religion civique et nationale. La différence c’est qu’ils ne cherchent pas à forcer les consciences, mais à réaffirmer une forme de patriotisme.
Honorer les dieux de la patrie, c’est aussi honorer la patrie.
Bien cordialement,