La désindustrialisation progressive de l’ Occident est en marche, et seuls les Pays-Bas et l’ Allemagne ne sont pas parmi les pays qui font face à ce processus. C’est l’application du programme de Tchatcher à tous les pays industrialisés en Europe et en Amérique du Nord, à l’exception de ceux qui ont le droit à un protectionnisme national.
Comme les barrières douanières sont revues constamment à la baisse, les délocalisations ne sont que la conséquence d’une doctrine financière visant à réaliser un maximum de profits, sans aucune alternative pour les pays qui n’ont pas leurs industries protégées. Les pays industrialisés (en Europe ou en Amérique du Nord) sont spécialisés dans la conception de produits pour les masses, mais elles sont sacrifiées pour se déplacer vers des secteurs à très bas salaires (un bol pour s’alimenter), des taux de suicides très élevés malgré l’arrivée d’entreprises, des tortures dans des camps de travail et des horaires de plus de 30 heures d’affilées.
Il n’y a pas de possibilités de protection des industries puisque toutes les lois créées par les organismes internationaux comme la Banque mondiale, l’OMC ou le FMI mettent en place les conditions de suppressions d’emplois, dans des pays dont le protectionnisme doit être inexistant économiquement. C’est un véritable ravage pour le tissu local qui est réduit à vivre avec des prix très élevés sans accès à l’emploi.
Cette désindustrialisation s’accompagne d’une dérégulation du travail, d’une baisse des salaires, d’une interdiction du droit de grève et de la baisse de l’accès aux services publics. La hausse des prix et l’impact des dettes (impôts ou taxes) sur la société augmentent, alors que le coût de l’inflation ne suit plus depuis très longtemps les revenus. Les citoyens voient baisser leur niveau de vie dans ce type de condition.