Plan social de PSA ou TSCG, la renégociation selon François Hollande
Finalement, ce qu'il y a de bien avec les socialistes c'est que celui qui n'attend rien n'est jamais déçu.
Le changement, c'est peut-être pour maintenant, mais c'est pas pour tout de suite et pas avant longtemps.
L'affaire semblait pourtant bien engagée avec ce fameux traité qui devait être renégocié. C'était même une promesse de campagne, croix de bois, croix de fer, Merkel allait voir à qui elle avait affaire.
Tout le monde l'avait compris depuis longtemps, toute cette histoire de renégociation n'était que du flan, du pipeau de berger, comme si c'était d'un troupeau de chèvres dont il était président, comme si c'était à une assemblée de bourricots qu'il s'adressait, parce que ce traite est exactement le même au départ et à l'arrivée.
Et nous voici embarqués avec ce traité avec un programme qui s'imposera comme un talon de fer à tous les pays de l'Union européenne, un programme plus à droite et plus libéral que tout ce que tous les gouvernements de droite de toute l'Europe réunie n'ont jamais imaginé.
Notre Parlement, dépositaire de la souveraineté devrait voter la fin de toute souveraineté, l'Assemblée Nationale issue de la victoire contre Sarkozy devrait ratifié et accepter comme loi unique le traité de Sarkozy, il y a là bien pire qu'une cruelle ironie, nous sommes face à un attentat contre la démocratie.
Renégociation est décidément le mot de cet été, après le brillant succès que l'on sait obtenu à Bruxelles, voilà que nôtre Président veut maintenant renégocier avec la direction de PSA un plan social qui n'est pas acceptable... en l'état, mais qui doit bien l'être un peu quand même, même si on n'ose pas le dire.
Le plan de 8.000 suppressions d'emploi de PSA "n'est pas acceptable en l'état, il faut en améliorer considérablement la qualité", a répété dimanche le ministre de l’Économie et des Finances.
M. Moscovici pourrait-il préciser à quelle condition et en quel 'état ' ce plan serait acceptable ?
Refusant de donner tout détail sur le plan automobile qui sera présenté en conseil des ministres le 25 juillet, M. Moscovici a cependant souligné que "ce ne serait pas un plan Peugeot mais un plan pour toute la filière, PSA, Renault et la sous-traitance". "Nous ne sommes pas démunis", a-t-il assuré.
Si M. MOSCOVICI ne peut donner le moindre détail sur le plan automobile que son gouvernement prépare, pourrions-nous avoir la garantie que ce plan ne vise pas à étendre à toute la filière les plans annoncés par la direction de PSA.
Nous commençons à avoir une certaine expérience des plans, des conférences, des tables rondes qui toutes immanquablement aboutissent à la destruction de centaines de milliers d'emplois industriels.
Pour nous, c'est le plan de licenciements tout court qui est inacceptable", a réagi samedi Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT à l'usine d'Aulnay estimant "insuffisants" les propos du président.
L’État a "les moyens d'interdire la fermeture" de l'usine en Seine-Saint-Denis, a-t-il insisté.
Mais François Hollande n'a pas entretenu cet espoir : le gouvernement ne peut pas interdire la fermeture du site, mais "nous pouvons faire en sorte qu'Aulnay reste un site industriel", a-t-il dit.
Mais alors, s'il ne s'agit pas d'interdire la fermeture du site comme le demande à juste titre le représentant de la CGT, de quoi s'agit-il alors ? Quel est le contenu des 'négociations' qui doivent s'ouvrir, si ce n'est faire avaliser par les organisations la suppression de 8000 emplois et la fermeture du site.
« Nous pouvons faire en sorte qu'Aulnay reste un site industriel », voilà tout l'engagement de François Hollande, une promesse déjà contenue dans l'annonce de la fermeture du site.
Quel travailleur accepterait ce marché de dupes, la fermeture d'une des usines les plus modernes d'Europe, la destruction de milliers d'emplois industriels contre la promesse de vente de terrains et l’hypothétique création de quelques centaines d'emplois.
La "concertation" devra aboutir à "ce qu'il n'y ait aucun licenciement sec" et que "chaque salarié" se voit proposer "des solutions", a souhaité le président.
C'est cela le souhait du Président, la reprise exacte des termes de la direction de PSA, avec ses appels aux départs volontaires, ses promesses de reclassement et la liste complète de toutes les promesses de tous les plans sociaux, comme celui qui vient d'être signé à AIR FRANCE prévoyant plus de 5.000 suppressions de postes et revenant sur des avantages sociaux.
C'est bien à juste titre que les travailleurs d'Aulnay se rassemblent autour d'une revendication centrale, celle de la non fermeture du site, de l'annulation de toutes les suppressions de postes.
Les travailleurs n'obtiendront pas d'autres garanties que celles obtenues par la lutte des classes qui dressera contre la direction de PSA la volonté et l'unité de tous les travailleurs du groupe avec leurs organisations syndicales.
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