@ Michel Tarrier
Vous voulez faire du prosélytisme pour la secte végétarienne, c’est votre droit.
Cela dit,il y a de nombreuses objections :
1°) l’homme est un animal omnivore qui, pour être en bonne santé, doit manger raisonnablement de tout.
Les régimes sans viande exposent immanquablement à d’importantes anémies par carences en fer, surtout chez les femmes qui perdent du sang, donc du fer , à chaque fois qu’elles ont leurs règles.
Cette carence en fer provoque asthénie profonde, pâleur, vertiges, prolifération de boutons disgracieux en tout genre ( furoncles, acné profuse ), au point que lorsqu’on examine une femme toute pâle , hypotendue et atteinte de furoncles, on pense immédiatement à la possibilité de conséquences d’un régime végétarien.
2°) L’homme étant devenu le principal super prédateurs des bovins, ovins , caprins et suidés, de certains glires tels que les lapins, et de certains oiseaux tels que poulets, dindes et canards, que se passerait-il si tout le monde adoptait un régime végétarien ? Les éleveurs feraient immédiatement faillite, et donc libéreraient leurs troupeaux qu’ils n’auraient plus aucun intérêt à nourrir à grands frais, et dont ils n’auraient aucun intérêt à assumer les frais d’abattage. Tous ces herbivores iraient donc se nourrir là ou il y a de la nourriture, c’est à dire dans les champs cultivés pour nourrir l’humanité devenue végétarienne.
Dans les premières années, il y aurait prolifération considérable d’herbivores, que l’on pourrait partiellement contrer en réintroduisant en grande quantités des super prédateurs carnivores ( loups, ours, lynx , voir même grands félins ). Mais cela ne suffirait pas à éviter la dévastation de tous les champs cultivés par ces innombrables herbivores en surnombre, ce qui aboutirait évidemment à une famine généralisée. Gageons que les nouveaux végétariens que nous serions devenus ne tarderaient pas à remanger de la viande dans cette hypothèse !
Par ailleurs, nombre de ces nouveaux super-prédateurs ne feront pas de distinction entre les herbivores, et n’hésiteraient donc pas à s’attaquer aux enfants ou aux vieillards ( on verra probablement bientôt, n’en doutons pas, des victimes humaines de l’absurde réintroduction du loup en France, il faut imaginer ce que ça donnerait dans une France devenue végétarienne ! ).
Inutile de dire que la prédation des herbivores retournés en liberté par des carnivores sauvages leur assurera une fin nettement plus douloureuses que celle dont ils sont victimes dans les abattoirs, dans lesquels les animaux sont étourdis avant abattage ( mis à part le cas scandaleux de l’abattage rituel auquel il faut effectivement mettre un terme définitif ).
En résumé, la France dont vous rêvez serait peuplée d’humains végétariens régulièrement rendus faméliques par la dévastation des récoltes par des herbivores concurrents, réceptifs aux épidémies en tout genre, et risquant à tout moment d’être dévorés vivants par des loups et des ours dans des campagnes et des forêts retournées à l’état semi-sauvage. Cette France a
d’ailleurs déjà existé, ça s’appelait le moyen-âge...
3°) La principale raison des mauvaises conditions d’élevage observées actuellement, c’est la surpopulation terrestre. La solution des problèmes agricoles que vous dénoncez existe, c’est ce qu’a fait la Chine : que tous les pays en grand excès démographique adoptent une politique contraignante de l’enfant unique, de façon à obtenir à long terme une décroissance démographique mondiale drastique.
4°) Personnellement , je ne conçois pas une vie dépourvue de plaisirs. S’il faut vivre sans avoir la joie de déguster une côte de boeuf au barbecue, des bonnes saucisses,une tranche de bon pâté de campagne,une assiette de charcuterie, du bon gigot d’agneau, une bonne blanquette de veau, un savoureux magret de canard ou un poulet rôti bien doré, libre à vous de vivre ainsi, même avec quelques hypothétiques années de plus, mais pour moi, non merci, l’altruisme n’ira pas jusqu’à supporter ça !
J’ai déjà mangé en Angleterre dans des restaurants végétariens, parce que ce sont parmi les seuls endroits d’Angleterre où les légumes sont correctement cuisinés. Ce n’est pas mauvais, ça va de manger ça en été quand il fait chaud et que l’on n’a pas très faim, mais en hiver, ça ne sustenterait pas son homme ! De toutes façons, on n’en ressort pas avec l’impression d’avoir fait un repas complet, et de tels restaurants sont introuvables en France.
5°) Enfin, je ne vois rien de choquant au fait que les chinois mangent du chien. Si c’est bon à manger, où est le problème ? Après tout, les facteurs, cyclistes et médecins chinois en ont peut-être assez de se faire mordre les mollets ! Personnellement, je trouve que la prolifération de ces dangereuses et répugnantes bestioles en France est un sujet d’accablement quotidien,à commencer par les étrons sur les trottoirs...