la conssomation de chair animale est la cause de tout les problemes .
VERSET 26
patram puspam phalam toyam
yo me bhaktya prayacchati
tad aham bhakty-upahrtam
asnami prayatatmanah
TRADUCTION
Que l’on M’offre, avec amour et dévotion, une feuille, une fleur, un fruit, de l’eau, et cette offrande, Je l’accepterai.
TENEUR ET PORTEE
Après avoir montré qu’il est le Seigneur originel, le bénéficiaire
suprême et le véritable objet de tous les sacrifices, Krsna révèle
quelles offrandes Il désire Se voir présenter en oblation. Si, en effet,
nous désirons nous dévouer au Seigneur, par le service de dévotion, et
ainsi nous purifier pour atteindre le but de l’existence, qui est
justement le service d’amour absolu du Seigneur, la première chose est
naturellement de savoir ce qu’il attend de nous. Celui qui aime Krsna
Lui offrira tout ce qu’il désire, et non, bien sûr, ce qui Lui déplait
ou ce qu’Il n’a pas demandé. Aussi ne doit-on pas Lui offrir de
viande, de poisson ou d’œufs, qu’Il n’accepterait d’ailleurs pas. En
effet, le Seigneur indique clairement, dans ce verset, les offrandes
qu’Il désire qu’on Lui fasse, et qu’Il acceptera, comme Lui-même le
confirme : une feuille, un fruit, une fleur, de l’eau. S’Il avait voulu
viande, poisson ou œufs, Il n’aurait pas manqué de le mentionner ! Aussi
devons-nous comprendre qu’Il n’accepterait pas de telles offrandes.
Légumes, céréales, fruits, lait et eau composent une nourriture
appropriée à l’être humain, et que recommande Krsna Lui-même. Aucun
autre aliment ne doit donc Lui être offert, puisqu’ Il le refuserait. Si
l’on ne respecte pas Son désir, comment parler d’amour et de dévotion
pour Dieu ?
Sri Krsna expliquait, au verset treize du troisième chapitre, que seuls
les reliefs d’aliments offerts en sacrifice sont purs, et propres à
nourrir ceux qui cherchent à progresser vers le but de l’existence, pour
finalement s’affranchir de l’engluement matériel. De ceux qui n’offrent
pas leur nourriture en sacrifice, ajoutait-Il dans ce même verset, on
dit qu’ils ne mangent que du péché. En d’autres mots, chaque bouchée
qu’ils avalent les enfonce plus profondément dans les intrications de la
nature matérielle. Par contre, préparer des plats végétariens simples
et savoureux, les offrir devant l’image de Krsna ou devant la murti,
Sa Forme dans le temple, en se prosternant et en Le priant d’accepter
notre humble offrande, voilà qui nous permet de progresser d’un pas sûr
dans la vie, de purifier notre corps, de produire des tissus cérébraux
plus fins, et donc de clarifier nos pensées. Mais par-dessus tout,
l’offrande doit être faite dans un sentiment d’amour. Car, Krsna n’a nul
besoin de nourriture, Lui qui possède déjà tout ce qui est, mais Il
accepte l’offrande de celui qui désire Lui plaire de cette façon. Le
facteur dominant, dans la préparation, dans la présentation comme dans
l’offrande de tels mets, l’ingrédient principal, est donc l’amour pour
Krsna.
Le philosophe impersonnaliste, désireux de maintenir que l’Absolu n’est
pas une personne, qu’Il est donc dépourvu d’organes sensoriels, ne peut
comprendre ce verset de la, Bhagavad-gita. Pour lui, il s’agit soit d’une métaphore, soit d’une preuve de la matérialité de Krsna, qui énonce la Bhagavad-gita.
Or, Krsna, Dieu, le Seigneur Suprême, possède des sens, spirituels ; et
il est dit de Ses Sens que chacun peut remplir les fonctions de tous les
autres. C’est ce qu’implique le qualificatif d’absolu attribué à Krsna ;
s’il Lui manquait les sens, comment pourrait-on Le dire maître de
toutes les perfections ? Dans le septième chapitre, Krsna expliquait
comment Il féconde la nature matérielle en y semant les êtres ; or, cela
s’accomplit sous l’action de Son seul regard. Et ici, nous pouvons
comprendre que par le simple fait d’entendre les mots d’amour prononcés
par Son dévot lorsqu’il Lui présente son offrande, Il peut véritablement
manger, goûter les aliments qu’on place devant Lui. Il y a là un point
très important, à bien souligner : parce que Krsna est absolu, que Son
Sens de l’ouïe peut remplir les fonctions de Son Sens du goût, le fait
d’entendre, pour Lui, ne se distingue en rien du fait de manger ou de
goûter. Mais seul le bhakta, qui, sans vaine interprétation,
accepte Krsna tel qu’Il Se décrit Lui-même, peut comprendre que la
Vérité Absolue puisse prendre de la nourriture et S’en délecter.