@ l’auteur.
Pour moi, la crise de l’automobile est a deux composants.
- Le premier est la crise tout court : chômage au plafond, pouvoir d’achat grignoté depuis des années et maintenant sévèrement amputé pour beaucoup, y compris la nébuleuse appelée classe moyenne. Bref, ce qu’on a (quand on l’a) on le fait durer.
- Le second est d’ordre historique : depuis son invention l’automobile a été un produit de plus en plus sophistiqué, que seul l’Occident (en gros) savait produire valablement. Donc, alimentation du marché intérieur plus export dans le reste du monde, tout allait bien. Cette période s’est terminée avec l’émergence (difficile au début) des productions japonaises qui ont fini par s’imposer, y compris et surtout sur les critères de qualité. Depuis, beaucoup d’autres s’y sont mis. Le « bon temps » est fini, à nous de sortir d’autres produits que les pays émergents ne savent pas (encore) faire mais des exemples comme l’Inde ou la Chine nous prouvent que, là aussi, on est en passe de se faire larguer...
« des voitures anciennes, qui coûtent très cher en entretien à des gens qui, par définition, n’en n’ont pas les moyens. A l’évidence s’il les avaient ils changeraient tout simplement de voiture ! » Ben, pas évident. Les remarques de foufouille sont pertinentes. Avec un modèle relativement ancien on peut s’en sortir mieux, économiquement parlant. Pas prisonnier du réseau officiel (et donc cher), pièces de réemploi, entretien plus facile si pas d’usine électronique à bord, etc.
Si votre raisonnement sur les conséquences en cascade se tient, votre solution moins... Si elle était appliquée, en quoi elle différerait fondamentalement des primes à la casse ? Je veux dire au niveau de l’emploi chez nous et donc des répercutions sur le budget de chacun. Si les primes ont relancé les ventes, ce genre de perfusion ne peut pas être maintenue indéfiniment, il arrive un moment où il faut débrancher... (de plus, ça a profité majoritairement aux constructeurs étrangers).
Pour ce qui est du « danger » des modèles anciens, il ne faut rien exagérer : si c’est bien entretenu, il n’y a pas de raisons. Personnellement, je roule avec une voiture sortie en 1999, elle est nickel ! Il ne faudrait pas se laisser bercer par les discours des commerciaux qui ont toujours le dernier modèle à vous vendre, quitte à diaboliser la vôtre (vous savez, ce modèle qu’il vendait il n’y a pas si longtemps...)
Quand je devrais changer je le ferais en tenant compte de : 1) mes BESOINS RÉELS à ce moment là. Peut-être auront-ils baissé. 2) mes moyens financiers, bien sûr. 3) Des offres les moins polluantes, sans m’attendre à ce qu’on me paie significativement ma bonne volonté. Ça peut être un peu cher, sauf si j’ai bien défini le point 1.