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Commentaire de easy

sur Censure et liberté d'expression…


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easy easy 22 juillet 2012 10:07

Cette agressivité ?
Elle traduit leur désir de tuer en meute sur fond de haine, dans un contexte de désarroi. Toutes choses comparables à ce qui s’était passé dans l’affaire de Hautefaye.


Ces histoires de volés qui tirent et tuent leur voleur ou braqueur, produisent toujours une catharsis qui excite ceux d’entre nous qui ont envie d’ouvrir un espace de sauvagerie sanguinaire. L’espace du droit de la meute de tuer.

Vous aurez beau avoir ouvert ce sujet en soulignant que la loi n’autorise pas à tuer si l’on n’est pas explicitement en danger de mort immédiate -la chose étant dans tous les cas examinée à la loupe après coup puisqu’il n’y a jamais deux affaires identiques- il sera tout de même apparu des commentateurs répétant l’antienne « Quoi ? Il faudrait laisser les voleurs armés tirer les premiers ? »

Ils n’en ont rien à cirer de la loi. Ils se suffisent de leur sens personnel de la justice.

Mais on ne les verra jamais demander que la loi soit modifiée. On ne les verra jamais proposer un sujet ici en « La loi sur la légitime défense doit-elle être réformée ? Faut-il changer la définition de la légitime défense ? »

Ils se considèrent impuissants face au débat public en ambiance calme ou la dialectioque seule compte. Ils sentent que le seul moment où ils peuvent exercer leur volonté c’est dans une ambiance de lynchage. On ne les verra donc jamais autour d’une table pour réfléchir à changer une loi mais ils surgiront lors des catharsis. 

 

Faudrait-il changer la loi ?
A mon sens c’est inutile puisque de toutes manières, chaque drame est examiné à la loupe par les enquêteurs et les juges (en l’espèce très souvent aidés par les enregistrements vidéos)

Toute loi, même modifiée mille fois, dira toujours qu’il faut des conditions précises pour tirer sur quelqu’un et s’en sortir sans condamnation.





La loi n’empêche personne de la transgresser.
La loi n’empêche personne, ni braqueur ni braqué, de tirer. 
Et éventuellement beaucoup trop tôt.
La loi n’est là que pour en juger et éventuellement condamner après coup.
Quoi qu’on fasse de lourd, on doit s’attendre à en être examiné après.

La loi ne m’empêche pas de tirer dès la vue de l’ombre d’une arme braquée vers moi ou l’un des miens. Mais à l’examen à la loupe de ce qui s’est passé, s’il est révélé que j’ai défouraillé alors que mon braqueur ne montrait encore aucune intention formelle de me tuer (et il est exact que le fait pour un braqueur de pointer une arme sur un commerçant ne signifie pas « Je vais te tuer » mais « Je vais te tuer si tu t’opposes à mon vol » ) je serais très logiquement considéré comme n’ayant pas respecté la loi, je serais condamné à proportion des circonstances et ce serait justice.

Si mon drame s’était produit dans des circonstances très privatives, je serai dépité de me retrouver condamné pour avoir tiré trop tôt alors que je n’avais rien entrepris de spécial pour créer cette situation dramatique.

Si mon drame s’était produit dans le cadre de ma bijouterie ou de mon bar, considérant que j’aurais songé à la chose tous les jours depuis des années, que je savais mon commerce exciter les braqueur, que je me retrouve dans la situation que j’avais prévue de longue date, je ne serais pas dépité d’être condamné à la mesure de ma précipitation très assimilable à de la préméditation.


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