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Commentaire de Christian Labrune

sur Hollande et la rafle du Vel' d'hiv : La France rendue responsable contre le sens de l'histoire et le peuple


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Christian Labrune Christian Labrune 23 juillet 2012 09:49

À l’auteur

Je ne comprends pas grand chose à vos intentions. Ce qui me paraît important en ce moment, ce n’est pas tant la responsabilité des Français de 1940, sur laquelle nous ne pouvons plus grand chose, que celle de nos contemporains. La déclaration de Hollande porte sur des principes, elle prolonge celle de Chirac et sur le fond il n’y a rien à en dire : les deux textes reconnaissent des faits incontestables et que rien n’excuse, pas même la présence allemande. Sur ces faits anciens, il n’étaot pas possible de s’exprimer autrement.

Les dénégations de Mitterrand, en revanche, que vous paraissez implicitement approuver, étaient ignobles. Mitterrand a profité, pour accéder au pouvoir, de l’appui considérable de Bousquet. On les voit photographiés en train de dîner ensemble, ils partagaient le pain, ils étaient sinon amis du moins « copains », au sens étymologique du terme, et Mitterrand n’était pas si éloigné des milieux du pouvoir dans les années 40 (d’autres étaient à Londres) qu’il eût pu ignorer les fonctions que Bousquet avait exercées, et d’une façon très particulière ; le procès Papon a mis tout cela en lumière, on ne peut plus l’ignorer. Ce qui est ignoble, c’est qu’un Hollande et tous les socialistes osent encore se réclamer d’un personnage comme Mitterrand. Pas hier, bien évidemment, cela aurait été incongru, mais pendant tout sa campagne où il imitait jusqu’aux gestes et à la voix de son maître. Que le nom de ce politicard de la IVe république, décoré de la francisque et promoteur des guillotinades algériennes sous le gouvernement Guy Mollet puisse être devenu celui de la Bibliothèque nationale, c’est encore une abjection qui nous fait insulte et qu’il faudra bien finir par laver aussi.

L’antisémitisme en France à la veille de la guerre n’était pas grand chose si le on compare à celui qui s’est développé depuis la seconde intifada. L’antisionisme est désormais bien pire, qui se fait le complice objectif d’organisations et d’états qui réclament à cor et à cri l’élimination, par un moyen ou par un autre, de six millions d’Israéliens juifs. Un antisionisme qui s’est emparé de la plupart des media pour organiser avec la complicité du politique une propagande aussi mensongère, répugnante et fabriquée, que celle des Protocoles. Ca commence avec la sinistre mise en scène de l’affaire Al Dura et ça se prolonge jusqu’à l’image de « Gaza, camp de concentration à ciel ouvert », jusqu’à un rapport parlementaire foireux sur « l’apartheid de l’eau » et des velleités de reconnaître un état palestinien qui continuerait à refuser d ’admettre l’existence de six millions de Juifs dans la région. L’affaire Mehra, un certain nombre d’autres exactions qui se sont multipliées ces derniers temps, cela n’a-t-il aucun sens ? Ou bien suffirait-il d’expliquer aux Juifs, comme l’avait fait Sarkozy à ses hôtes du dîner du CRIF, que les Israéliens, autrement dit les Juifs (les deux termes sont devenus équivalents pour le Français moyen) ne savent pas « se faire aimer » ? C’est sans doute parce qu’ils n’avaient pas su se faire aimer que tant d’hommes, de femmes et d’enfants, ont dû prendre le train pour Drancy, et ensuite accéder à la liberté par le moyen que l’on sait : « Arbeit macht frei ».

Les propos antisémites ne manqueront pas à la suite de cette réaction. Je n’y répondrai pas.


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