@Chalot
L’exemple que vous choisissez n’est pas sans poser problème. Vous partez du principe selon lequel l’institution Eglise se fonderait sur un argument proprement religieux qu’elle entendrait imposer à toute la société. Or il n’en est rien, car cet argument n’est pas religieux, en ceci qu’on n’est pas obligé d’être croyant pour reconnaître le caractère meurtrier de l’acte d’avortement. L’Eglise se fonde simplement sur la raison, sur le droit naturel. Elle invite la société civile de fonder sa législation sur la raison, et ne demande en aucune manière qu’elle repose sur des principes qui seraient religieux.
Sans être croyant, je peux et dois reconnaître que si j’ai la nature humaine, c’est que je l’ai toujours eue depuis que j’existe, y compris sous la forme la plus rudimentaire qui est l’apparence d’un amas de cellules : dans cet amas sont déjà compris mon code ADN. IL n’y a strictement aucune raison (et on n’est pas dans la religion) de dire que mon corps n’a pas été humain à un moment donné.
Ainsi avez-vous raison de dire que dans un pays laïque la loi doit primer, à la condition d’être fondée sur la raison commune. Or, ce n’est pas le cas manifestement dans l’exemple que vous citez, et de fait cette loi perd sa valeur de loi et n’oblige pas.