Le problème, c’est que la mobilité par véhicules individuels est de toute manière trop coûteuse pour l’environnement et donc, en amont, se pose la question de l’organisation du temps et des espaces sociaux. La disparition de l’échelle humaine de l’habitat (le village ou le quartier) où tout était intégré et permettait de pourvoir à ses principaux besoins à pied a été nourrie par le tout-bagnole... dont nous allons sortir, de gré ou de force. La spéculation immobilière a envoyé les gueux toujours plus loin de leurs lieux de travail, de vie et de consommation, mais voilà, les femmes de ménages peinent à financer leurs déplacement pour venir torcher les vieux riches et ne peuvent habiter dans un périmètre piéton de leur « community gates ».
Autre exemple : la middle class américaine, ivre de libéralisme, a refusé de financer les transports en commun destinés au loosers et est partie habiter dans de jolis villages de lotissements, sans aucun services intégrés, se rendant à 100% dépendants de la voiture. Maintenant qu’ils sont vieux, certains se rendent compte qu’ils ne peuvent plus conduire et du coup, qu’ils sont isolés de tout. Là, il chialent pour des services publiques, mais c’est gravement trop tard pour leur gueule.
Bref, l’exemple du secteur automobile est pour moi le symptôme le plus évident des choix de civilisation complètement aberrants.